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Agences de voyages : la situation empire de jour en jour

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Plusieurs représentants d’agences de voyages au Maroc ont protesté ce mardi 4 janvier devant le siège du ministère du Tourisme à Rabat. Ils ont dénoncé la fermeture des frontières aériennes. Des slogans ont été brandis afin de sensibiliser les responsables de la tutelle quant à la gravité de la situation actuelle du secteur.

Si l’année 2021 a été synonyme de relance pour certains secteurs économiques au Maroc, celui du tourisme continue de souffrir. Les professionnels des agences de voyages ont une nouvelle fois fait entendre leur voix ce mardi en manifestant devant le ministère du Tourisme.

«Sauvez l’agent de voyages», «non à la marginalisation du secteur touristique», «sauvez le tourisme, sauvez les agences, sauvez-nous de la misère», ce sont quelques slogans scandés sur place par près de 500 professionnels du secteur.

La première recommandation émise par les voyagistesn’est autre que la réouverture des frontières. Selon ces derniers, il est plus que nécessaire d’ouvrir les liaisons aériennes afin d’aider les 1.500 agences de voyages que compte le Royaume à sortir de cette crise.

Rappelons que la suspension des liaisons aériennes est survenue le 29 novembre 2021 afin de «préserver les acquis du Maroc dans la lutte contre la pandémie», avait souligné le gouvernement dans un communiqué. La suspension a été prolongée par la suite au 31 janvier courant.

Ce que demandent des professionnels

Contacté par LeBrief, Khalid Benazzouz, président de l’Association des agences de voyages de la région Casablanca-Settat (ARAVCS), déclare que le secteur est à l’agonie. «La situation s’empire de jour en jour. Aujourd’hui, nous demandons un soutien du gouvernement aux entreprises. Ils ont soutenu les employés, il est temps qu’ils nous soutiennent aussi», souligne le responsable.

Ce dernier demande également une résilience au niveau des crédits et un échelonnement des paiements à partir de l’année 2027. «Il nous faudra des crédits avec des taux d’intérêt bas et payables à partir de 2027. Plusieurs pays ont fait de même», précise Khalid Benazzouz.

Le président de l’ARAVCS indique que plusieurs entreprises endettées reçoivent la visite des contrôleurs fiscaux alors qu’ils n’ont plus un dirham sur leur compte. «Il est temps que le gouvernement fasse un petit geste en faveur de ces gens. Quand il y a une sécheresse dans le domaine de l’agriculture, on aide les agriculteurs. Maintenant qu’il y a une sécheresse dans le secteur du tourisme, il faut aider les opérateurs de ce secteur».

Lire aussi :Prolongation de la fermeture des frontières : un calvaire sans fin pour le tourisme

Il faut rappeler qu’en décembre dernier, la ministre du Tourisme, Fatima Zahra Ammor, s’est entretenue avec plusieurs professionnels du secteur touristique. Après avoir écouté les doléances des représentants de la Confédération nationale de tourisme (CNT), de l’Office national marocain de tourisme (ONMT) et de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT), la ministre a reçu le groupement des associations régionales des restaurants touristiques.

À l’issue de ces rencontres, Fatima Zahra Ammor a promis d’activer un grand plan de soutien en faveur de tous les opérateurs touristiques. Par ailleurs, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, avait mentionné que le Comité de veille économique (CVE) serait de retour dès ce mois de janvier 2022. «Nous discuterons des modalités de la reprise du CVE dès janvier prochain, peut-être avec une réunion trimestrielle. En tout cas, un rendez-vous fixe sera programmé avec un ordre du jour précis», avait annoncé l’ex-ministre du Tourisme le 16 décembre dernier lors d’une réunion avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Lire aussi :Tourisme : des pourparlers et des promesses

Une chose est sûre, le gouvernement est appelé à activer rapidement des mécanismes d’accompagnement du secteur touristique, car le temps presse et les professionnels du secteur ne pourront plus tenir longtemps.

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