Accueil / Société

Contamination en hausse, Molnupiravir, Flurona, Omicron : voici ce que l’on sait

Temps de lecture

Le nombre de cas de contamination à la Covid-19 a explosé ces dernières 24 heures. 4.299 cas ont été détectés, mardi 4 janvier, contre 885 cas uniquement la veille. Le Comité scientifique et technique a de son côté autorisé la vente sur le marché marocain d’une pilule anti-Covid. Nommé Molnupiravir, ce médicament est destiné aux personnes à risque et celles qui présentent des formes sévères de la maladie pour éviter l’hospitalisation.

La vague de contaminations à la Covid-19 prend de l’ampleur. Ainsi, 4.299 cas de contamination ont été détectés au Maroc en 24 heures, soit près de cinq fois le chiffre enregistré la veille (885).

Le nombre de cas est en hausse, le taux de positivité aussi. Ce dernier est passé de 1 ou 2% il y a quelques semaines à 19% ce mardi(4.299 cas détectés sur 22.169 tests réalisés). De leur côté, les cas actifs sont en hausse constante. Ils ont atteint 14.024 personnes le même jour alors que les cas sévères ou graves pris en charge sont de l’ordre de 183 personnes.

Selon les scientifiques, la vague se poursuivra jusqu’à fin janvier. Le taux de positivité devrait atteindre les 30% dans les deux semaines à venir, ce qui engendrerait un nombre record de contaminations dans le pays.

Omicron est-il vraiment dangereux ?

Même si le variant Omicron semble moins dangereux que Delta, en raison de sa “non-accessibilité aux poumons”, il pourrait générer des variants plus dangereux, souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Cette dernière indique qu’Omicron pourrait être à l’origine de nouvelles mutations plus malignes. L’agence onusienne ajoute aussi que plus Omicron se répand, se transmet et se réplique, plus il est susceptible de générer un nouveau variant.

«Actuellement, Omicron est mortel, il peut causer la mort […] Peut-être un peu moins que Delta, mais qui peut dire ce que le prochain variant pourrait générer», a déclaré Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence à l’OMS.

Lire aussi :Covid-19 : 2022, année de tous les espoirs ?

Pour sa part, le site The Conversation est moins pessimiste. Pour ce chercheur, Omicron ne sera pas le variant final, mais il pourrait être le dernier variant « préoccupant ». «Si nous avons de la chance, et il faut ici rappeler que l’évolution de cette pandémie est difficile à prévoir, le SARS-CoV-2 pourrait devenir un virus endémique, qui mute lentement au fil du temps», souligne la même source.

Le site dédramatise l’impact du variant Omicron sur la population mondiale. «Ce virus, au mieux de ses capacités, pourrait juste continuer à muter de manière aléatoire, se modifiant suffisamment au fil du temps pour que les défenses immunitaires, adaptées à de précédents variants, ne le reconnaisse plus suffisamment, ce qui entraînerait des réinfections», note The Conversation.

Lire aussi :Covid-19 : nette hausse des cas de contamination au Maroc et dans le monde

Même constat du côté de Gérald Kierzek, médecin urgentiste et chroniqueur médical. Il affirme dans un entretienaccordéà Le Figaro que même si plusieurs politiques s’emballent, la réalité médicale sur le terrain n’est pas angoissante. Le médecin recommande aux gens d’arrêter de se faire tester. «Ca n’a plus de sens. Plus on a des cas positifs, plus on panique. On est en train de créer un cercle vicieux extrêmement anxiogène alors que finalement, ce virus est bénin et ne conduit pas à l’hôpital», estime Kierzek.

Ce dernier ajoute que regarder les chiffres de contamination n’est pas le plus important, «ce qui compte aujourd’hui, c’est de voir les chiffres d’hospitalisation».

Une pilule anti-Covid bientôt sur le marché marocain

Par ailleurs, le Comité scientifique et technique chargé de la lutte contre la Covid-19 vient d’autoriserla mise sur le marché de la pilule “Molnupiravir”. Ce médicament sera inclus dans le protocole thérapeutique une fois qu’il sera mis à la disposition des Marocains dans les différentes pharmacies du pays. Il est destiné uniquement aux personnes à risque et celles qui souffrent de formes sévères de la maladie afin d’éviter leur hospitalisation. Les enfants et les femmes enceintes ne sont donc pas concernés par ce traitement.

Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, a affirmé qu’une quantité de ce traitement avait «déjà été réceptionnée»par le Royaume et que ce médicament pourrait être prescrit dès «l’apparition des premiers symptômes».

Cette pilule fabriquée par le laboratoire américain Merck ne devrait pas être la seule à être autorisée au Maroc. L’utilisation d’autres pilules anti-Covid conçues par le laboratoire Pfizer ainsi que des laboratoires chinois et indiens sera examinée dans les prochains jours.

Flurona, qu’est-ce que c’est ?

Depuis quelques jours, le nom de « Flurona » circule dans les médias provoquant une nouvelle vague de peur parmi la population mondiale. Rassurez-vous, il ne s’agit ni d’un nouveau virus ni d’un nouveau variant. Concrètement, Flurona veut dire la co-existence chez une personne de deux virus, celui de la grippe et de la Covid-19.

Le professeur Tayeb Hamdi indique que Flurona n’appelle pas à la panique. «Le cas Flurona détecté chez cette femme en Israël, est le premier cas prouvé par des analyses, mais il y a certainement d’autres cas de Flurona partout dans le monde, mais qui n’ont pas été détectés». Pour le scientifique, la raison pour laquelle il n’y a pas beaucoup de cas répandus, c’est que la plupart des personnes qui viennent faire des tests le font soit pour la grippe soit pour la Covid-19, mais jamais pour les deux. «Ce n’est pas une pratique courante, mais en temps de pandémie, les personnes ont tendance à faire des tests afin de détecter la pandémie et de s’isoler».

Enfin, même si Tayeb Hamdi souligne qu’il ne faut pas s’alarmer, il appelle à la vigilance en évitant cette situation. Pour cela, il insiste sur la poursuite du schéma vaccinal et le respect permanent des mesures barrières.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Le CSPJ rappelle ces magistrats à l’ordre

Société - Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) démontre une volonté affirmée d’instaurer une gouvernance plus intègre.

Mbaye Gueye - 17 décembre 2024

Travaux imprévus à Maarif, circulation paralysée, la goutte de trop

Société - Les Casablancais qui empruntent le quartier Maarif sont confrontés à un véritable casse-tête. Des travaux… Encore !

Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024

Peines alternatives : vers une justice plus humaine

Société - La justice marocaine franchit un cap avec l’entrée en vigueur de la loi sur les peines alternatives, un texte ambitieux visant à moderniser le système judiciaire.

Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024

Arts et métiers : une ambition maroco-française au service de l’innovation industrielle

Société - Le 5ᵉ CA de l’école Arts et Métiers, campus de Rabat, s’est tenu le 16 décembre 2024 sous la présidence de Ryad Mezzour.

Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024

Enseignement : des réformes urgentes face à un système en crise

Société - Le dernier rapport de la Cour des comptes dresse un état des lieux préoccupant du secteur de l’enseignement au Maroc.

Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024

Spoliation immobilière : un homme d’affaire écope de six ans de prison ferme

Société - La Chambre criminelle de première instance a condamné Abdallah Boudrika à six ans de prison ferme pour spoliation immobilière.

Mbaye Gueye - 16 décembre 2024

Alerte Météo : vents violents au nord du Maroc

Société - La DGM a émis un bulletin d’alerte de niveau orange concernant des rafales de vent localement fortes prévues lundi dans certaines provinces du nord du Maroc.

Ilyasse Rhamir - 14 décembre 2024

Saigner pour guérir

Dossier - Rien qu’un rasoir, une pipette et un seau ne peuvent guérir. Car la saignée est réputée pour être «miraculeuse».

Atika Ratim - 14 décembre 2024
Voir plus

Solitude urbaine : l’invisible poids des villes

Dossier - La solitude urbaine au Maroc n’est pas qu’une anecdote, elle est le reflet d’une fracture sociale, d’une urgence humaine.

Sabrina El Faiz - 16 novembre 2024

Immigration en Italie : les Marocains en 3e position

Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.

Farah Nadifi - 3 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire