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Généralisation de la protection sociale: les exigences des médecins libéraux

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Illustration. DR

Dénonçant «la sourde oreilleet le désintérêt réservé à leur dossier» par le gouvernement, les médecins libéraux refusent encore d’adhérer à la généralisation de la couverture sociale dans sa formule actuelle. Dans un communiqué conjoint, publié le 3 janvier 2022, les syndicats des médecins libéraux, notamment le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL), l’Association nationale des cliniques privées (ANCP), le Syndicat national des médecins généralistes (SNMG) et le Collège syndical national des médecins spécialistes privés, ont réitéré leur mécontentement. Ils dénoncent «une grande injustice et iniquité envers les médecins du secteur privé, notamment en ce qui concerne les cotisations pour la couverture médicale, en ce sens qu’ils devront payerdouble tarif, contrairement aux autres métiers libéraux comme les notaires, les pharmaciens ou les architectes».

Le Dr. Badreddine Dassouli, président du SNMSL, explique à nos confrères de Hespress FR, que lors des négociations autour des cotisations nécessaires des médecins du secteur libéral, «un accord a été convenu entre le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) et les syndicats. Puis, un autre accord a été conclu entre le président du CNOM et les organismes concernés, à savoir le ministère de la Santé et de la protection sociale». Cet accord stipule que les signataires ont conclu à quatre fois le SMIG pour les médecins généralistes, et 5,5 fois le SMIG pour les médecins spécialistes, «mais à condition, d’avoir des mesures incitatives sous forme de réduction du montant de la cotisation patronale, qui ne figurent pas dans le décret 2.21.290».

«Ces mesures ont juste disparu du décret, alors que c’était le seul avantage qui nous avait poussés à accepter cet accord. Par la suite, on nous a demandé d’adhérer au chantier et que les mesures incitatives allaient suivre. Mais nous refusons les paroles en l’air. Il faut que ces mesures incitatives soient mentionnées noir sur blanc dans le décret. Parce que demain, s’il y a un changement de responsable, c’est nous qui allons nous retrouver sans rien», affirme Dr. Dassouli.

De ce fait, les médecins du secteur libéral réclament d’avoirle mêmetaux de cotisation que les autres les métiers libéraux. Aussi, ils exigent«la progressivité des cotisations en début de parcours des jeunes médecins installés et après âge légal de la retraite ainsi quedes incitations de la part des caisses, conformément aux engagements et à l’instar de ce qui se fait dans d’autres pays».Sces requêtes ne sont pas réalisées, «les médecins ne seront jamais tentés de s’engager avec les caisses ni fournir les efforts que cela nécessite».

Par ailleurs, les syndicats des médecins libéraux ont annoncé l’observationd’une grève un jour par semaine à partir du 20 janvier ainsi que le boycott du paiement des cotisations CNSS.

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