Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Dans son bilan annuel, l’organisation Caminando Fronteras a indiqué ce lundi 3 janvier que 4.404 migrants sont morts ou ont disparu sur les routes migratoires vers l’Espagne en 2021, soit une moyenne 12 personnes par jour. Un chiffre très élevé par rapport à 2020, où 2.170 morts ou disparus ont été recensés.
L’ONG, qui dresse le bilan des drames migratoires grâce aux appels de migrants ou de leurs proches sur ses numéros d’urgence, déplore ainsi que 2021 ait été l’année la plus meurtrière depuis 2015 en termes de migrations. La même source indique que 94% des corps de migrants n’ont jamais été retrouvés et sont donc considérés comme des disparus.
Lire aussi :Migration clandestine : 700 migrants ont tenté de franchir la clôture de Melilia
Selon Caminando Fronteras, son bilan est bien supérieur à celui de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui précise qu’au moins 955 morts ou disparus ont été enregistrés dans la traversée vers l’archipel des Canaries et 324 ont été enregistré au niveau du trajet entre l’Espagne continentale et l’archipel des Baléares depuis le Maroc et l’Algérie.
María González Rollán, co-auteure du rapport annuel de l’ONG, souligne en plus que la majorité des 4.016 migrants recensés «ont disparu en tentant d’atteindre les Canaries depuis le Nord-Ouest de l’Afrique, une route très dangereuse, mais beaucoup plus empruntée ces dernières années en raison du renforcement des contrôles en Méditerranée». Et d’ajouter que «ce sont les chiffres de la douleur», notant la «féminisation» des routes migratoires vers l’Espagne, où 628 femmes et 205 enfants sont morts ou ont disparu en 2021.
De son côté, Helena Maleno, coordinatrice de Caminando Fronteras, a dénoncé «le manque de moyens pour les sauvetages et mis en avant la responsabilité des organisations criminelles de passeurs ainsi que le manque de coordination entre l’Espagne et le Maroc en raison de leur brouille diplomatique».
Lire aussi :Bourita met en avant la contribution majeure du Pacte de Marrakech sur la migration
Pour rappel, cette crise migratoire a été aggravée après que l’Espagne a décidé d’accueillir en cachette Brahim Ghali, chef du Front Polisario, dans un hôpital espagnol sans prévenir le Maroc. En réponse à cet affront, le Royaume avait allégé le contrôle frontalier permettant ainsi l’arrivée de plus de 10.000 migrants mi-mai dernier dans le préside occupé de Sebta. Au total, ils étaient au moins 37.385 migrants à atteindre les rives espagnoles en 2021, selon les derniers chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur. L’Espagne demeure l’une des principales portes d’entrée des migrants clandestins en Europe.
Temps de lecture : 3 minutes
AMO : simplification en vueLe Conseil de gouvernement a adopté, lors de sa réunion du 7 novembre 2024, un nouveau projet de loi (n° 54.23) modifiant la loi n° 65.00 re… |
MRE : le gouvernement mettra en œuvre la vision royale avec détermination et rapiditéConformément aux hautes instructions du roi Mohammed VI, le gouvernement mettra tout en œuvre avec sérieux et diligence pour concrétiser la … |