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Covid-19 : nette hausse des cas de contamination au Maroc et dans le monde

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Plus de 1.500 cas de contamination à la Covid-19 ont été enregistrés au Maroc durant les dernières 24 heures. Un chiffre 3 fois plus important que celui du mercredi d’avant. Par ailleurs, le délai de rappel pour le vaccin a été réduit à 4 mois au lieu de 6 mois. Les détails.

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La Covid-19 et ses variants Delta et Omicron continuent de se propager rapidement au Maroc et dans le monde. Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a recensé, durant les dernières 24 heures, 1.504 nouveaux cas d’infection à la Covid-19. Cela représente une hausse fulgurante par rapport à la même période de la semaine passée (427 cas le mercredi 22 décembre 2021).

Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale,a annoncé que le Maroc a enregistré à ce jour, 76 cas confirmés de contamination au variant Omicron et 246 suspectés. Parmi les cas confirmés, une personne a été admise en réanimation. Il s’agit d’une femme qui a pris du retard à recevoir sa troisième dose qui booste l’immunité. Par ailleurs, les cas actifs encore sous traitement ou suivi médical sont également en nette hausse. Leur nombre a atteint 5.364 personnes (+1.086), dont 119 cas graves (+26).

Le ministre Aït Taleb a indiqué que la propagation du variant Omicron est une réelle menace puisqu’il est 5 fois plus transmissible que le Delta. Le ministre ajoute qu’il ne faut pas sous-estimer la dangerosité de ce variant : «il ne faut pas oublier que sa transmissibilité l’emporte sur sa virulence et représente une menace pour les personnes qui ont une santé fragile», dit-il. De son côté, Mouad Merabet, coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique avait souligné lors de son récent point de presse que la vague Omicron va durer probablement onze semaines, avec un pic durant la semaine du 17 au 23 janvier 2022. Merabeta souligné également que la vaguesera probablementplus rapide et plus courte que la vague Delta.

Lire aussi :Dr Merabet : la vague Omicron plus rapide et plus courte

Des records de contamination dans le monde

Des records de contamination ont été enregistrés ces dernières 24 heures en France, en Angleterre et aux États-Unis. 208.000 cas ont été enregistrés en France en l’espace de 24 heures. Dans la capitale Paris, le taux d’incidence a dépassé les 2.000 cas pour 100.000 habitants. En outre, près de 17.856 personnes sont hospitalisées pour une forme sévère de Covid-19 (+451 par rapport à mardi).

Lire aussi :Covid-19 : le Maroc va-t-il vacciner les enfants ?

Pour sa part, le Royaume-Uni a enregistré 183.037 contaminations supplémentaires et 57 décès ce mercredi 29 décembre. 10.462 personnes sont hospitalisées pour des formes graves de la Covid-19, soit une hausse de 48% en une semaine. Pareil pour les États-Unis où, selon un décompte de Reuters effectué ce mercredi, le nombre moyen de cas quotidiens de la Covid-19 a atteint un record de 258.312 au cours des sept derniers jours.

Ce graphique ci-dessous montre clairement la vague de contaminations qui touche plusieurs pays d’Europe. La barre jaune représente le taux d’incidence, soit les cas recensés sur 7 jours pour 100.000 habitants tandis que la barre orange représente le nombre de décès sur 7 jours par million d’habitants. L’on distingue clairement une nouvelle vague très importante.

Graphique

La dose de rappel réduite à 4 mois

La dose de rappel (3e)a été réduite de 6 à 4 mois. L’annonce a été faite ce mercredi dans un communiqué publié par le ministère de la Santé et de la protection sociale. Moulay Mustapha Ennaji, membre du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination, informe que ce délai concerne également les adolescents de 12 à 18 ans.

De son côté, Tayeb Hamdi, médecin spécialiste et chercheur en politiques et systèmes de santé nous explique les raisons de cette réduction de délai.

«Raccourcir le délai entre la 2e et la 3e dose est un outil médicalisé pour faire face au variant Omicron»,souligne-t-ildans un message parvenu à la rédaction de LeBrief. «On sait qu’après six mois à partir de la seconde dose, les personnes doublement vaccinées montraient une certaine faiblesse immunitaire face au variant Delta. La troisième dose au sixième mois était la réponse pour booster cette immunité. Et effectivement, cette troisième dose a montré une efficacité certaine par rapport au variant Delta».

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Néanmoins, le chercheur souligne que l’émergence d’Omicron a changé les données : «Malheureusement, avec l’émergence d’Omicron, on s’est aperçu que deux doses ne sont pas suffisantes pour protéger les personnes. Nous n’avons que 30% de protection contre l’infection avec deux doses et 70% contre les formes graves et les décès».

Ce dernier note que la vaccination avec une troisième dose permet d’augmenter la protection contre le virus : «la 3e dose augmente à presque 75% la protection contre l’infection et protège à plus de 90% contre les formes graves et les décès. Donc, il était très logique de raccourcir ce délai de 6 mois de la dose booster».

Rappelons enfin que plus de 150.000 personnes ont bénéficié de l’opération de vaccination entre les mardi 28 et mercredi 29 décembre.Le nombre total de vaccination a atteint 24.546.370 (+13.911 en 2 jours) pour la première dose, 22.915.359 pour la deuxième (+18.490) et 2.860.037 pour la troisième (+121.525).

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