LeComité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS) s’estréuni mardi au siège de Bank Al-Maghrib à Rabat. Lors de sa 14e réunion, le Comitéa analysé les risques et vulnérabilités pesant sur le système financier national, dans un contexte marqué par la persistance de la crise sanitaire. Selon ses conclusions, le secteur financier marocain continuede montrer, jusqu’ici, une résilienceface aux répercussions de la crise Covid-19.
Le CCRS a en outre dressé le bilan de la période triennale 2019-2021, et examiné et approuvé la nouvelle feuille de route inter-autorités de stabilité financière couvrant la période 2022-2024, fait savoir un communiqué. A l’issue de l’examen de la situation du système financier au regard des tendances économiques et financières, observées et attendues, le Comité a relevé notamment que quoiqu’encore préoccupants, les risques macroéconomiques pour la stabilité financière se sont globalement atténués à la faveur du rebond de la croissance nationale en 2021 et sa consolidation attendue en 2022 et 2023. Pour ce qui est des finances publiques, le déficit budgétaire devrait s’atténuer graduellement à 6,3% du PIB en 2022 et puis à 5,8% en 2023 mais le niveau de la dette resterait élevé, estime le Comité, notant que ces analyses demeurent, toutefois, empreintes d’incertitudes en lien avec l’évolution de la situation sanitaire aux plans national et international. La forte résurgence des cas de contamination Covid-19 dans plusieurs pays partenaires du Maroc et les restrictions qui s’en suivent ne manquent pas d’exacerber ces incertitudes. Dans ce contexte et considérant la fin de la phase d’octroi des prêts garantis par l’Etat mis en place en réponse à la crise, l’évolution du crédit bancaire au secteur non financier resterait modérée à 3,7% en 2021 et 3,4% en 2022 avant de se redresser à 4,4% en 2023. Parallèlement, le taux des créances en souffrance s’est creusé en octobre 2021 à 11% pour les entreprises non financières et à 9,9% pour les ménages, fait observer le Comité. Pour autant, le secteur bancaire continue d’afficher des fondamentaux solides en matière de rentabilité, de solvabilité et de liquidité. En effet, le résultat net des banques a enregistré un rebond au premier semestre 2021 après la contraction observée en 2020, bénéficiant principalement d’une baisse relative du coût de risque et de l’effet de base induit par la contribution du secteur bancaire en 2020 au fonds Covid-19. L’exercice de macro stress test effectué par Bank Al-Maghrib sur la base des projections économiques de décembre 2021 continue de faire ressortir, à cette date, la résilience des banques face aux scénarii de chocs simulant la dégradation des conditions sanitaires et économiques.
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