2021, une année 3 en 1 puisque les élections législatives, communales et régionales ont été tenues la même année. Le Rassemblement national de indépendants (RNI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et l’Istiqlal ont dominé un scrutin auquel plus de la moitié des inscrits aux listes électorales (50,35%) ont pris part. Ces trois partis ont d’ailleurs uni leurs forces pour constituer la majorité gouvernementale.
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La grosse surprise de ces élections n’est autre que le Parti de la justice et de développement (PJD). Au pouvoir depuis 2011, le parti de la lampe a connu un vote sanction avec l’obtention de 13 siègesseulement aux législatives contre 125 sièges obtenus 5 ans plus tôt.
Maroc-Espagne : la visite qui fâche
La crise Maroc-Espagne a démarré lorsque le Royaume a découvert que Brahim Ghali, chef du Polisario, a étéadmisau mois d’avril par les Espagnols dans un hôpital à Logroño sous un faux nom. Brahim Ghali avait été transféré en urgence à la suite de complications liées à la Covid-19. Le Maroc a d’abord exprimé son exaspération et a demandé des explications à son voisin du nord avant de convoquer en mai son ambassadrice à Madrid pour concertations.
Quelques semaines plus tard, 6.000 migrants avaient atteint Sebta depuis Fnideq. Les migrants sont arrivés le 17 mai 2021 à la nage quand d’autres ontutilisé des bouées gonflables etdes canots pneumatiques. L’Union européenne avait ensuite accusé le Maroc d’utiliser des migrants dans sonconflit avec l’Espagne.
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Ces faits ontcréé une réelle polémique dans les médias espagnols. Arancha Gonzalez Laya, ministre des Affaires étrangères a été très critiquée par plusieurs politiciens pour sa gestion de ce dossier. Le 10 juillet, elle sera limogée suite auremaniement ministériel opéré par le premier ministre Pedro Sanchez et sera remplacée par José Manuel Albares à ce poste. Ce dernier a assuré dès sa nomination qu’il travaillera dans le sens d’une reprise rapide des relations avec le Maroc. Affaire à suivre.
Maroc – Allemagne : le calme après la tempête
Le 1er mars 2021, le Maroc annonçait la rupture de tous ses contacts avec Berlin et rappellaitson ambassadrice à Berlin, Zouhour Alaoui pour consultations. Le Royaume justifie alors cette convocation par la multiplication des actes hostiles et les actions attentatoires de l’Allemagne «à l’égard des intérêts supérieurs du pays».
La position de l’Allemagne sur la question du Sahara marocain a été l’une des sources du conflit. L’Allemagne avait critiqué les États-Unis pour avoir reconnu la souveraineté du Maroc sur son territoire. De l’autre côté, le Maroc reprochait aux autorités germaniques de ne l’avoir pas invité aux négociations concernant l’avenir de la Libye tenue en janvier 2020 dans la capitale, Berlin.
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Récemment, la situation a retrouvé le calme et les relations bilatérales connaîtront certainement un nouveau départ en 2022. En témoigne, les récentes déclarations de la part des chefs des diplomaties des deux pays. L’Allemagne a salué le caractère important de l’autonomie formulé par le Maroc dans le dossier du Sahara. De l’autre côté, la diplomatie a précisé que ces annonces permettent d’envisager une relance de la coopération bilatérale entre les deux pays tout en espérant voir que ces déclarations se joignent à des actes sur le terrain.
Maroc-Algérie : c’est toujours aussi tendu
La tension Maroc-Algérie ne date pas d’aujourd’hui, mais il faut dire que ce conflit entre les deux voisins maghrébins a pris une autre dimension en 2021. En août 2021, l’Algérie annonçaitla rupture des relations avec le Maroc et l’accusait«d’actions hostiles» à son égard. Une annonce intervenue un mois seulement après que le roi Mohammed VI ait tendu la main aux Algériens en appelant le président Abdelmajid Tebboune à faire prévaloir la sagesse dans les relations entre les deux pays.
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Le dirigeant algérien n’en fera rien. Bien au contraire, Tebboune décidera de fermer l’espace aérien de son pays et de suspendre le contrat du Gazoduc Maghreb-Europe (GME). Les provocations ne s’arrêteront pas là puisque l’Algérie accusera le Maroc d’être derrière les incendies qui ont coûté la vie à plus de 69 personnes en août dernier dans la région de Kabylie.
Depuis l’annonce de la rupture des relations diplomatiques, plusieurs pays dont la France, la Libye et les Émirats arabes unis, se sont désolés de l’état des choses, appelant ainsi les deux pays au dialogue afin de régler ce différend. Un dialogue qui n’interviendra pas encore, du moins pas en 2021.
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