Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Le Maroc et l’Allemagne envisagent de prendre un nouveau départ dans leurs relations diplomatiques. Ce mercredi, la diplomatie marocaine a annoncé qu’elle «apprécie les annonces positives et les positions constructives faites récemment par le nouveau gouvernement fédéral d’Allemagne». Le communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger indique que «ces annonces permettent d’envisager une relance de la coopération bilatérale et le retour à la normale du travail des représentations diplomatiques des deux pays à Rabat et à Berlin».
La diplomatie marocaine affiche également sa volonté de voir des actes se joindre à ces déclarations et refléter un nouvel état d’esprit basé sur la clarté et le respect mutuel.
Le Sahara, origine du conflit
Souvenez-vous, Rabat avait annoncé,le 1er mars 2021, la rupture de tous ses contacts avec Berlin. Deux mois plus tard, Zouhour Alaoui, ambassadrice du Maroc à Berlin, était rappelée pour consultation. Le Maroc a justifiéalors cette convocation par la multiplication des actes hostiles et les actions attentatoiresde l’Allemagne «à l’égard des intérêts supérieurs du pays».
Lire aussi :Maroc-Allemagne : les raisons du conflit
En effet, la position de l’Allemagne sur le Sahara marocain a été au centre du conflit. L’Allemagne a critiqué la décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son territoire. Le Maroca également reproché aux autorités germaniques de l’avoir écarté des négociations sur l’avenir de la Libye lors d’une conférence organisée à Berlin en janvier 2020.
L’Allemagne rectifie le tir
Le 13 décembre, le ministère allemand des Affaires étrangères a souligné que le Maroc est un «lien important entre le Nord et le Sud, à la fois politiquement, culturellement et économiquement» le qualifiant de «partenaire clé» de l’Union européenne et de l’Allemagne en Afrique du Nord.
La diplomatie allemande note aussi que le Maroc «joue un rôle important dans la stabilité et le développement durable de la région» et qualifie de «contribution importante» le plan d’autonomie proposé par Rabat pour résoudre le conflit du Sahara.
Contacté par LeBrief, Hicham Berjaoui, politologue et professeur à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech juge que la nouvelle formation qui dirige l’Allemagne actuellement adopte un discours moins hostile quecelle qu’il l’a précédée: «l’Allemagne a salué le caractère important de l’autonomieformulé par le Maroc dans le dossier du Sahara. Ceci est une avancée importante dans la conception que se font désormais les Allemands concernant l’intégrité territoriale de notre pays».
Lire aussi :Quelle Allemagne après Merkel ?
Cependant, notre intervenant souligne que ce discours doit être formulé sur le terrain par des actes : «à maintes reprises, Bourita a demandé aux Européens de sortir de leur zone de confort et d’arrêter de présenter une lecture statique du droit international. Le Maroc les a appelés à préciser leur position dans ce dossier et a clairement fait savoir que le discours diplomatique ondoyant et ambigu n’est plus accepté».
Notre intervenant note enfin que cette “réconciliation” pourrait permettre au Maroc de relancer certains chantiers qui ont été interrompus depuis le mois de mars dernier. «Les deux pays entretiennent d’importantes collaborations notamment dans le financement des projets universitaires et de la recherche scientifique». Et d’ajouter : «ce secteur a été considérablement affecté par le gel de la coopération maroco-allemande. Les relations commerciales et sécuritaires vont également pouvoir reprendre. Ces synergies pourraient prendre un plus grand élan. Tout dépendra du rôle que cette nouvelle équipe allemande envisage de jouer dans le dossier du Sahara».
Lire aussi :Sahara : le Maroc gèle son accord sur l’hydrogène vert avec l’Allemagne
Rappelons que l’Allemagne est l’un des principaux partenaires économiques et commerciaux du Royaume. En 2019, l’Allemagne a importé 1,4 milliard d’euros de marchandises du Maroc et exporté vers le Royaume pour 2,2 milliards d’euros. Le pays est également très bien représenté avec près de 300 sociétés s’activant au Maroc.
Temps de lecture : 5 minutes
Emploi et investissement : Akhannouch défend son bilanCette séance a été l'occasion pour le chef du gouvernement de justifier les choix d'investissement effectués. Il a présenté les divers plans… |
Montée de l’extrême droite : quel avenir pour les relations maroco-européennes ?Les résultats des récentes élections européennes ont marqué un tournant dans la dynamique politique du Vieux Continent, particulièrement per… |
Loi sur la grève : un dialogue intensifié pour un accord imminentDepuis l'indépendance, le Maroc a reconnu le droit de grève et l'a inscrit dans sa Constitution, un pilier fondamental de toute société démo… |
Une alliance renouvelée : les dessous de la réconciliation franco-marocaineLa France renoue avec le Maroc dans un élan diplomatique visant à fortifier les alliances en matière de sécurité et de défense, sur fond d’a… |
Au carrefour des crises : la métamorphose du partenariat Maroc-UELancée en 2004, la Politique européenne de voisinage (PEV) s'est imposée comme le cadre régissant les interactions de l'Union européenne ave… |
Parlement : la charte d’éthique est-t-elle la solution miracle ?Dans le cadre de la lutte contre la corruption, la Cour constitutionnelle a démis plusieurs parlementaires de leurs fonctions. Pour certaine… |
Bilan de mi-mandat : l’opposition dénonce, le gouvernement répliqueLes quatre partis d’opposition (USFP, MP, PPS, PJD) ont vivement critiqué la politique socio-économique de l’exécutif lors de leur intervent… |
Quand l’Algérie défie toute logique !Quelle mouche a encore piqué l'Algérie ? Cette question, résonnant avec un mélange d'incompréhension et de consternation, émerge au cœur d'u… |