Pas de célébrations pour ce Nouvel An. C’est ce qu’a décidé le gouvernement ce lundi 20 décembre afin de contrer la menace grandissante du nouveau variant de la Covid-19 : Omicron. Ainsi, une série de mesures concernant la nuit du 31 décembre au 1erjanvier a été annoncée dans le cadre de la lutte contre la propagation de cette nouvelle souche. Il s’agitde l’interdiction de toutes les célébrations du Nouvel An ainsi que de toutes les soirées prévues pour l’occasion dans les hôtels, les restaurants et les établissements touristiques. De plus, les restaurants et les cafés doivent baisser leurs rideaux à 23h30, soit avant le couvre-feu mis en place de minuit à 6h.
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Mieux vaut prévenir que guérir
Ces nouvelles restrictions interviennent à la suite de la signalisation, le 15 décembre dernier du premier cas de contamination à Omicron. La détection de cette souche dans le Royaume ainsi que la progression fulgurante decette dernière dans le reste du mondeont poussé l’exécutif à opter pour une nouvelle fermeture partielle des frontières, et ce, à partir du 23 décembre 2021. Des vols spéciaux de rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger et des étrangers bloqués au Maroc ont été programmés avant cette fermeture. Notons aussi que, le 4 décembre dernier, le Royaume a suspendu et annulé l’organisation de tous les festivals et les grandes manifestations culturelles et artistiques en prévention du risque depropagation d’Omicron.
À ce jour, le Maroc a enregistré près de 15.000 décès (14.810 morts) en raison du nouveau coronavirus. Le relâchement constaté auprès des citoyens en termes de respect des mesures préventives recommandées par le ministère de la Santé et les autorités sanitaires ainsi que la réticence de quelques millions de personnes à se faire vacciner ont conduit à une légère hausse des contaminations dans le pays, surtout depuisle 21 novembre 2021.
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Très mauvaise nouvelle pour le tourisme
L’annulation des célébrations du Nouvel Anplonge les opérateurs du tourisme national dans un nouveau cycle de tourmente. En effet, les professionnels du tourisme, qui s’alarmaient déjà de l’impact dévastateur de la fermeture des frontières sur leur secteur, viennent de recevoir un nouveau coup dur en apprenant les restrictions que compte appliquer le gouvernement lors de cette période de fêtes. Des restrictions qui freinent cette fois-ci même le tourisme local, considéré comme unique bouée de sauvetage du secteur après la suspension des voyages aériens. L’Office national marocain du tourisme (ONMT) avait même mis en place un programme ambitieux de promotion du produit marocain en collaboration avec le ministère de l’Économie et des Finances. Ce projet avait pour ambition de mettre en place des chèques-vacances qui permettront de réduire les frais de voyage et de promouvoir le tourisme intérieur. Aussi, selon la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), la nouvelle décision du gouvernement bouleverse non seulement le tourisme national, qui pèse près de 7% du PIB, mais menace aussi l’emploi de plusieurs de ses travailleurs. La FNIH déplore de ce fait qu’entre 20% et 30% des emplois du secteur aient déjà été détruits.
De son côté, Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, a déclaré en réponse aux cris de détresse des professionnels du tourisme : «nous œuvrons à trouver des solutions et nous espérons que la situation s’améliorera». C’est lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants du lundi 20 décembre que la responsable a livré cette déclaration laconique. Elle s’est contentée lors de cette audience de rappeler les mesures prévues dans le cadre du contrat-programme 2020-2022 pour la relance du tourisme. «Des mesures qui visent à maintenir les emplois et à préserver le tissu économique, à stimuler la demande et à assurer la transformation structurelle du secteur», a rappelé la ministre.
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Le cauchemar Omicron ne fait que commencer au Maroc
Par ailleurs, alors que le secteur du tourisme agonise, Pr Azeddine Ibrahimi, membre du Comité national scientifique et technique, a prévenu que le variant sud-africain risque de devenir plus dominant que le variant Delta dans les quatre à cinq semaines à venir. «Le fait d’avoir identifié le premier cas annonce que le compte à rebours de sa propagation commence. Nous avons quatre à cinq semaines avant sa pleine dominance sur Delta», a-t-il ajouté.
L’expert a souligné que la forte baisse du nombre de vaccinations contre la Covid-19, surtout celles concernant la dose de rappel, expose le Royaume au risque d’une nouvelle vague pandémique. Pour Ibrahimi, bien que le rappel vaccinal soit désormais possiblequatre mois après la deuxième dose, il serait plus judicieux de privilégier le travail à distance et de prolonger les vacances scolaires d’une semaine supplémentaire pour éviter le pire.
Dans une publication sur son compte Facebook,Ibrahimi a également exhorté les Marocains à se rendre au plus vite aux centres de vaccination, insistant sur l’importancede l’immunisation contre la Covid-19. Il a affirmé que la 3edose du vaccin renforce l’immunité 48 heures après son injection. Le professeur a en plus souligné la nécessité du respect des mesures préventives en vigueur, notamment la distanciation physique, le port des masques, la désinfection des surfaces et le respect des règles d’hygiène ainsi que le non-rassemblement dans les endroits fermés.
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