Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Voilà maintenant 21 mois que le tourisme marocain est plongé dans l’une des plus grandes crises de son histoire. La fermeture des frontières maritimes et aériennes, décidée le 29 novembre dernier, a ajouté une couche aux maux du secteur qui n’arrive toujours pas à voir le bout du tunnel.
Le gouvernement tente tant bien que mal de limiter les dégâts à travers certaines mesures par-ci, par-là. La semaine dernière, une indemnité forfaitaire a été annoncée au profit des salariés de plusieurs acteurs exerçant dans ce secteur. Ces derniers pourront disposer d’indemnités de 2.000 DH pour les quatre derniers mois de l’année 2021. Parmi les potentiels bénéficiaires, les établissements d’hébergement classés, les agences de voyages agréées par l’autorité gouvernementale en charge du tourisme, les sociétés de transport touristique autorisées par l’autorité gouvernementale en charge du transport et les entreprises d’intérim ayant des contrats signés avant fin février 2020 avec les employeurs des secteurs du tourisme précités.
Lire aussi : Tourisme en état d’urgence
La mesure s’applique également aux guides touristiques disposant d’une carte professionnelle et de la taxe professionnelle, ou qui sont inscrits au registre des autoentrepreneurs et assurés par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Une mesure insuffisante
Même si cette mesure est salutaire, elle est loin d’être suffisante pour sortir le secteur de sa crise. D’après Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), il ne suffit pas de régler un point pour que le secteur soit guéri. «C’est le même principe que la Covid-19, il y a un protocole à suivre et il faut prendre plusieurs médicaments en même temps pour pouvoir guérir», nous explique Hamid Bentahar.
Notre intervenant assure que les professionnels du secteur ont déjà payé les quatre derniers mois de l’année 2021 à leurs employés. «80% des hôtels ont déjà payé leurs employés. Je pense qu’il faut commencer d’abord par arrêter toutes les mises en demeure visant les acteurs du secteur touristique puis appliquer en même temps toutes les mesures bancaires, fiscales et sociales qui ont pour but de sauver le secteur», assure le président de la CNT.
Lire aussi : Tourisme : la destination Maroc n’inspire plus confiance
Dans son pacte rendu public la semaine dernière, la CNT a établi une seule condition au démarrage des remboursements à savoir l’ouverture du ciel et à la levée de l’état d’urgence. «Nous avons promis d’assujettir le démarrage des remboursements à l’ouverture du ciel et l’état d’urgence sanitaire». Et d’ajouter : «ce que l’on dit, c’est que l’on pourra payer le fisc avec étalement sur 48 mois à partir de 6 mois après la levée des restrictions de voyages et les banques à partir d’un an après l’ouverture du ciel», note notre intervenant.
Commentant l’annonce faite par l’argentière du Royaume, Nadia Fettah Alaoui, sur le retour dès le mois prochain du comité de veille économique, le président de la CNT juge qu’il n y a plus de temps à perdre et qu’il faut désormais passer à l’action : «La ministre a été très positive quand la Confédération l’a interpellé au sujet des maux du secteur. Je pense que toutes les parties prenantes sont conscientes de la gravité de la situation. Aujourd’hui, il est inévitable d’avoir un plan Marshall structuré et complet avec un vrai protocole de sortie de crise», conclut Hamid Bentahar.
Rappelons enfin que les vols passagers à destination et en provenance du pays sont suspendus au moins jusqu’au 31 décembre. Les professionnels du secteur croiseront les doigts pour que l’année 2022 puisse apporter de bonnes nouvelles à leur activité.
Temps de lecture : 4 minutes
Hydrogène vert : le Maroc trace sa voieLe World Power-to-X Summit, dont la quatrième édition a pris fin ce mercredi à Marrakech, a rassemblé une multitude de décideurs, de leaders… |
Économie bleue : le Maroc plaide pour un renforcement de la coopération Sud-SudLe ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a déclaré qu’une coopérati… |
Maroc : perspective de croissance du PIB (+2,5%)Selon les prévisions économiques du Haut-Commissariat au plan (HCP), au quatrième trimestre 2024, le retour des branches secondaires vers un… |
Transformation digitale : levier clé pour l’éducation et l’emploi ?Organisé par le GAM, et placé sous le patronage du roi Mohammed VI, ce sommet vise, comme chaque année, à rapprocher les acteurs du digital … |
Casablanca-Settat : quels projets pour un développement durable en 2025 ?Dès le début de la session, le président du Conseil a présenté un rapport détaillé des activités menées durant la période 2021-2024 dans la … |
Maroc-UE : suspension des accords commerciaux, et après ?Pour les accords commerciaux de 2019 entre l’Union européenne et le Maroc, s’en est fini ! C’est ce qu’a annoncé la Cour de justice européen… |
Emploi : l’IA va-t-elle tous nous remplacer ?C’est l’histoire de l’imprimerie qui ressemble incroyablement à celle de l'IA… Elle est venue bousculer 80.000 emplois dans l’Empire ottoman… |
Prix des fruits, légumes et viandes : qu’en est-il ?Le marché des fruits, légumes, et viandes connaît une fluctuation des prix cette semaine. À travers une analyse des prix de gros des produit… |