Que faire pour inciter les Marocains à recevoir des doses de vaccin anti-Covid ? C’est une question qui a certainement dû être posée lors d’une des réunions du Comité scientifique avec le ministre Khalid Aït Taleb. Pour l’heure, aucune solution n’a été trouvée.
Quatre millions de Marocains n’ont toujours pas reçu de première dose à ce jour. Par ailleurs, un déphasage de 1,5 million de doses est constaté entre la première et la seconde dose alors que 2,3 millions de Marocains seulement ont reçu la troisième dose.
Des faits inexplicables selon les membres du Comité scientifique et technique de la vaccination. «Moins de 1.000 personnes ont reçu les premières doses ce week-end. Ce n’est juste pas normal. La France a réussi à administrer la 3e dose à 12% de sa population avec une moyenne de 640.000 doses par jour. Au vu du décalage dans le nombre des deux populations, le Maroc devrait recevoir au moins 100.000 personnes quotidiennement dans ses centres pour recevoir la 3e dose», lance Moulay Said Afif, membre du Comité scientifique anti-Covid.
Lire aussi :Covid-19 : faut-il craindre le variant Omicron ?
Ce dernier souligne aussi qu’il faut être très prudent par rapport au variant Omicron. «Il y a trois semaines, il n y avait aucun cas Omicron en Grande-Bretagne. Aujourd’hui, c’est le virus le plus dominant dans le pays avec plus de 90.000 cas par jour», précise notre intervenant.
De son côté, Moulay Mustapha Ennaji souligne que les non vaccinés de la tranche d’âge entre 25 et 45 ans restentlesplus hésitants. Selon lui, ces derniers ne sont pas convaincus parla vaccination malgré tous les messages véhiculés par le gouvernement. «Ces personnes ne sont pas immunisées et doivent savoir qu’ils sont exposés à une contamination à tout moment», souligne-t-il.
L’exécutif perd très gros en raison dela réticence des citoyens. Les vaccins ont des dates de péremption qui sont généralement de six mois et ne peuvent être utilisés au-delà de cette date. Cela engendre plusieurs millions de dirhams de perte. Si la situation demeure ainsi et que la faible demande de vaccination persiste, le Maroc sera obligé de commander de nouveaux lots de vaccins et perdra ainsi encore plus d’argent.
Pour le PDG de BioNTech, le vaccin ne suffira pas
Dans une déclaration accordée au journal Le Monde, Ugur Sahin, PDG de BioNTech, assure que le vaccin à lui seul ne suffira pas pour arrêter la propagation du variant Omicron. «Il est évident que nous sommes loin des 95% d’efficacité que nous avions obtenus contre le virus initial. Nous devons être conscients que même les triples vaccinés sont susceptibles de transmettre la maladie», précise Sahin.
Le scientifique note que le respect des mesures de protection est essentiel pour limiter la propagation du virus, en particulier cet hiver. «Si les mesures de protection ne sont pas respectées, nous ne serons pas en mesure de maîtriser l’expansion rapide de ce nouveau variant», dit-il.
Lire aussi :Covid-19 : sommes-nous condamnés à vivre au rythme des mutations ?
Enfin, le PDG de l’entreprise allemande a annoncé que BioNTech devrait être en mesure de livrer ses premiers vaccins adaptés à Omicron en mars 2022 «sous réserve de l’approbation des régulateurs». BioNtech s’est lancée dans la conception d’un vaccin utilisant la protéine Spike d’Omicron et ses 32 mutations comme antigène.
Les avocats contestent le Pass vaccinal obligatoire
Le 10 décembre dernier, le ministère de la Justice et lesprésidents du ministère public et du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) ont annoncé dans une note conjointe que l’accès aux tribunaux ne sera possible qu’après la présentation du pass vaccinal.
Une période de sensibilisation avait été autorisée jusqu’àce lundi 20 décembre pour permettre aux magistrats, fonctionnaires, avocats et justiciables de présenter ledit document. Cette décision a été décriée, notamment par l’Association nationale des avocats du Maroc (ABAM).
L’Association juge que le droit d’accès aux tribunaux et à la justice est accordé à tous les citoyens, y compris ceux qui sont contre la vaccination et le pass vaccinal. De son côté, Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, déclare que l’application de ce pass n’est qu’une «simple application à la loi». Ce lundi 20 décembre, plusieurs avocats n’ont pas pu assister aux audiences en raison de leur refus de délivrer le pass vaccinal.
Lire aussi :Covid-19 : le rappel à l’ordre du ministère de la Santé
Même constat du côté du Conseil communal de Marrakech qui a imposé l’obligation de la présentation du pass vaccinal pour tout citoyen ou fonctionnaire désireux d’accéder à l’un des cinq arrondissements relevant de cette instance élue.
Une chose est sûre, le gouvernement semble avoir resserré l’étau autour du contrôle dans les administrations publiques. À ce jour, près de quatre millionsde pass vaccinauxsont arrivés à expiration et vu le rythme vaccinal actuel, ce chiffre ne risque pas de s’arrêter là et va sans doute s’élever davantage.
Education : Akhannouch préside une réunion de la Commission ministérielle
Société - Aziz Akhannouch a présidé une réunion de la Commission ministérielle en charge de la réforme du système éducatif et du préscolaire.
Rédaction LeBrief - 27 novembre 2024La diversité, un pilier de la modernité et du leadership marocain (André Azoulay)
Société - André Azoulay a souligné que le Maroc a fait de la diversité le réacteur central de sa modernité et de son leadership.
Mbaye Gueye - 27 novembre 2024Chaleur et neige au Maroc : une normalité dans la transition automnale
Société - Les fluctuations climatiques au Maroc, marquées par des vagues de chaleur et des chutes de neige, soulèvent des interrogations.
Farah Nadifi - 27 novembre 2024Retraités en grève pour des pensions plus élevées
Société - Les retraités marocains expriment leur mécontentement face aux récentes révisions des régimes de retraite proposées/
Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2024Renforcement de la lutte contre les fake news sur les réseaux sociaux
Société - Mohamed Mehdi Bensaid a annoncé des mesures pour lutter contre la prolifération des fausses informations sur les réseaux sociaux.
Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2024Mohamed Aouzal : de la gloire sportive à la tourmente judiciaire
Société - Mohamed Aouzal, a été présenté, ce mardi, devant le procureur du Roi au tribunal de première instance de Casablanca.
Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2024Trafic d’animaux protégés : saisies à Nador et Marrakech
Société -Des opérations conjointes menées mardi par la police nationale et l’ANEF ont permis d’intercepter plusieurs animaux.
Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2024Affaire Naciri : report du procès et tensions sur les convocations
Société - La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a reporté l’examen des demandes formulées par la défense de Saïd Naciri.
Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2024Benguerir primée par l’UNESCO pour ses avancées éducatives
Société - Benguerir a été honorée par l'UNESCO cette année pour ses avancées remarquables en matière d’éducation.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024Comprendre l’affaire Hamza mon bb
L'affaire Hamza mon bb continue de faire du bruit. Nous vous apportons les faits internes à l'affaire pour démêler le vrai du faux, et plus encore.
Nora Jaafar - 12 février 2020Concours d’accès aux études médicales : le seuil fixé est de 13/20
Société - Désormais, le seuil d'admission au concours d'accès aux facultés de médecine, pharmacie et médecine dentaire est fixé à 13/20.
Hajar Toufik - 27 juin 2024Quand l’ultime repos devient un luxe
Société - Le business de l'ultime repos au Maroc… quelle industrie étrangement florissante que celle de la mort et l'organisation des funérailles.
Sabrina El Faiz - 26 octobre 2024Al Haouz : 2,7 MMDH déjà versés pour la reconstruction
Société - Aziz Akhannouch, a présidé la 13ᵉ réunion de la Commission interministérielle dédiée au programme de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024