Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Sexe contre bonnes notes : l’affaire prend de l’ampleur

Sexe contre bonnes notes : l’affaire prend de l’ampleur

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

La police continue d’enquêter sur l’affaire du chantage sexuel, impliquant plusieurs professeurs de l’Université des sciences juridiques, économiques et sociales de Settat. L’affaire a pris une telle ampleur que le Chef du gouvernement a décidé de limoger le doyen de l’Université en question. Détails.

Temps de lecture : 4 minutes

Cette affaire a été dévoilée il y a plus de trois mois à l’université des sciences juridiques, économiques et sociales de Settat. Tout a commencé quand des étudiantes de ladite université ontrévélé des captures d’écran de conversations à caractère sexuel sur l’application Whatsapp avec certains enseignants. Face à la vitesse de transmission de l’information et toute la polémique que cela a engendrée, la police a décidé d’intervenir. En effet, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a ouvert une enquête qui s’est soldée par la convocation de plusieurs étudiant(e)s et par la présentation de certains enseignants devant le parquet.

Attentat à la pudeur avec violence, incitation à la débauche, harcèlement sexuel, abus de pouvoir, falsification de documents officiels, chantage sexuel, violence psychique… de lourds chefs d’accusation pèsent sur les professeurs de l’université. Plusieurs enseignants ont été présentés devant le tribunal depuis fin novembre dernier, l’enquête continue. Le dernier en date est un professeur déferré devant le tribunal de première instance ce mercredi 15 décembre pour attentat à la pudeur et harcèlement sexuel. Le juge du tribunal de première instance de Settat a refusé de lui accorder la liberté provisoire. Quatre autres professeurs ont également été présentés au tribunal pour diverses accusations. Deux parmi les quatre accusés sont poursuivis en état d’arrestation, et les deux autres en liberté sous caution de 50.000 et 20.000 DH chacun.

Akhannouch limoge le doyen de l’Université

Le quotidien Assabah rapporte dans son édition du mardi 14 décembre que le Chef du gouvernement a décidé de limoger Najib Hajoui, doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Settat. La même source indique qu’Akhannouch a pris cette décision sur la base d’un rapport rédigé par l’inspection générale du ministère de l’Enseignement supérieur. Cette décision a été prise conformément aux dispositions prévues dans le décret du 11 octobre 2012 et les articles 4 et 5 de la loi organique 02.12 sur la nomination aux fonctions supérieures.

Lire aussi :Différenciation de la violence entre les sexes et sa perception masculine

En plus d’Aziz Akhannouch, la décision a été signée par Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, et Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget.

Note

Agressions sexuelles : que dit la loi ?

L’article 503 du Code pénal stipule qu’il «est coupable d’agressions sexuelles et puni de l’emprisonnement d’un an à trois ans et d’une amende de cinq mille à cinquante mille dirhams, quiconque, en abusant de l’autorité qui lui confère ses fonctions, harcèle autrui en usant d’ordres, de menaces, de contraintes ou de tout autre moyen, dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle».

L’article 530-1-1 stipule également qu’il est coupable de harcèlement sexuel et puni d’un emprisonnement d’un mois à six mois et d’une amende de 2.000 à 10.000 DH ou de l’une de ces peines, quiconque persiste à harceler autrui dans les deux cas suivants :

1. dans les espaces publics ou autres, par des agissements, des paroles, des gestes à caractère sexuel ou à des fins sexuelles.

2. par des messages écrits, téléphoniques ou électroniques, des enregistrements ou des images à caractère sexuel ou à des fins sexuelles

Par ailleurs, l’article 485 du Code pénal fait état d’une réclusion de cinq à dix ans pour «tout attentat à la pudeur consommé ou tenté avec violences contre des personnes de l’un ou de l’autre sexe». Autant dire qu’en cas d’approbation et de véracité de leurs chefs d’inculpation, ces professeurs risquent gros, très gros…

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Comment gérons-nous les intempéries ?

Alors que les changements climatiques intensifient la fréquence et la gravité des intempéries, la nécessité d'une approche plus résiliente e…

Casablanca au rythme des grands chantiers

Vous l’aurez sans doute remarqué, Casablanca ressemble à un vaste chantier à ciel ouvert. Autant de travaux en cours simultanément dans la c…

Titres de séjour européens : le Maroc dans le top 5 des bénéficiaires en 2023

En 2023, une nouvelle dynamique migratoire a été observée entre le Maroc et l’Union européenne (UE). Les données d'une récente publication d…

TikTok au Maroc : interdiction ou régulation ?

À nouveau sous les projecteurs, TikTok, le géant des réseaux sociaux, fait face à des critiques croissantes au Maroc. Une potentielle interd…

Fnideq : quand le désespoir de la jeunesse explose

Ce qui s’est passé ces derniers jours à Fnideq illustre l'ampleur du désespoir chez une grande partie de la jeunesse marocaine, ainsi que l'…

Travail : pourquoi les femmes arabes sont-elles pénalisées ?

Bien que des progrès aient été réalisés en matière d'égalité des sexes dans certaines régions du monde, les femmes dans de nombreux pays du …

Santé : Dr Hamdi rassure sur la capacité du Maroc à gérer les épidémies

Alors que le monde continue de se remettre des répercussions d’une pandémie mondiale, un nouveau défi émerge avec le mpox, positionnant le M…

Catastrophes naturelles : le PPS demande une mobilisation urgente du FSEC

Le PPS a exprimé, via un communiqué, sa profonde préoccupation pour les familles, villages et communes sévèrement impactés par ces catastrop…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire