Après la Tunisie et l’Algérie, c’est au tour du Maroc d’identifier son premier cas de contamination au variant Omicron. L’annonce a été faite ce mercredi 15 décembre en début d’après-midi. La concernée est une citoyenne casablancaise âgée de moins de 30 ans. Dès la détection de sa contamination, la patiente a été prise en charge conformément au protocole sanitaire en vigueur. Elle est actuellement sous surveillance médicale dans un établissement hospitalier de la métropole. Les services du ministère se chargent désormais du suivi de la situation et de l’examen des cas contact.
Intervenant à l’issue de cette annonce, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a donné plus de détails sur les circonstances de cette contamination. Le ministre souligne que ce variant «n’a pas été importé de l’étranger, mais qu’il s’agit d’une mutation au niveau local». Il indique également que les autres membres de la famille de la patiente sont atteints du variant Delta.
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Nous avons contacté le professeur Jaâfer Heikel, épidémiologiste et spécialiste des maladies infectieuses,afin d’en savoir plus sur ces mutations de virus. «Il y a deux hypothèses qui expliqueraient la présence d’Omicron dans le pays. La première est une mutation intramuros et autochtone avec le variant Delta, créant ainsi un Omicron. Ce qui est sûrement le cas du Maroc. La deuxième hypothèse c’est que l’Omicron était déjà en circulation depuis plusieurs semaines voir des mois dans différents pays, mais qu’iln’a pas été détecté chez nous au vu de ses symptômes mineurs qui passent inaperçus».
L’épidémiologiste souligne qu’il est probable également que cette jeune femme marocaine ait été en contact avec une personne porteuse d’Omicron avant la fermeture des frontières. Cela dit, le scientifique indique que la “bonne nouvelle” est que les données scientifiques existantes en Afrique du Sud et en Angleterre montrent que ce variant ne crée pas plus d’hospitalisations que les autreset qu’il n’augmente pas la létalité. «Il y a eu moins de nouveaux cas et moins de décès cette dernière semaine à l’échelle mondiale par rapport à la semaine précédente», souligne Jaâfar Heikel. Ce dernier n’écarte cependant pas une possibilité d’assister à une nouvelle vague de contaminations Omicron dans les prochains jours. «Il est probable d’assister à une augmentation des cas incidents liés au Delta et à l’Omicron, car c’est une période qui est propice à cela, mais le plus important c’est qu’une plus grande transmissibilité de ce variant ne signifie pas une plus grande gravité», rassure l’épidémiologiste.
Vaccination et respect des mesures barrières
Le ministre de la Santé a appelé les Marocains à la prudence face au nouveau variant Omicron d’autant plus que les données scientifiques qui le concernent ne sont pas suffisamment claires. «Le variant Omicron est 2 à 3 fois plus transmissible que le Delta. Sa virulence demeure peu inquiétante, mais il faut attendre pour pouvoir l’évaluer dans le temps», souligne Khalid Aït Taleb.
Ce dernier appelle les citoyens à se protéger en respectant les mesures barrières et le protocole vaccinal au Maroc. «D’après les études menées au Maroc, les personnes non vaccinées ont 6 fois plus de risque de développer des cas graves de la maladie en comparaison à celles qui ont reçu les doses selon le schéma vaccinal», précise-t-il.
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Le ministre a rappelé que la situation épidémiologique reste sous contrôle malgré une légère haussedes cas de contamination. Il prévient néanmoins qu’une recrudescence de la pandémie peut intervenir à tout moment, d’où la nécessité de préserver les acquis en se faisant vacciner et en respectant les gestes barrières.
Suspension des vols de rapatriement dès le 23 décembre
Le comité interministériel de suivi de la pandémie de la covid-19 a indiqué mercredi qu’au vu de la propagation du variant Omicron au niveau planétaire, le Royaume a décidé de mettre fin au dispositif de rapatriement des Marocains dès ce jeudi 23 décembre 2021.
Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, a invité tous les citoyens concernés qui souhaitent retourner dans leur pays à finaliser les procédures de voyage dans ces délais. Le responsable souligne que ces décisions interviennent dans l’objectif de placer la préservation de l’intégrité physique et la santé des Marocains avant toutes autres considérations.
Rappelons que le Maroc avait décidé d’autoriser le retour dès ce mercredi 15 décembre des Marocains bloqués au Portugal, en Turquie et aux Émirats. Des vols de rapatriement qui étaient illimités dans le temps, mais dont la durée a été finalement réduite à 8 jours.
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