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Industrie : promouvoir le “made in Morocco” coûte que coûte

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Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a eu ce lundi un échange avec les membres de la Confédération des entreprises du Maroc (CGEM) sur la promotion de l’investissement industriel. Il a profité de cette occasion pour faire le point sur la compétitivité de la production locale et pour sensibiliser les patrons d’entreprises quant à leur rôle dans la réalisation des objectifs du gouvernement. Les détails.

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Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a rencontré ce lundi les membres de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Ce dernier connaît bien le patronat, puisqu’il y a déjà occupé entre 2012 et 2015 le poste de vice-président de la Commission économie verte.

Durant cette réunion, plusieurs sujets ont été abordés, dont la création d’un million d’emplois d’ici 2026, un des objectifs principaux du gouvernement actuel. Il a été également question du renforcement du « made in Morocco » et de la mise en place d’une task force pour la souveraineté de l’industrie.

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Concernant la création d’un million d’emplois d’ici 2026, le ministre juge que ce dernier est «à portée de main». Il a sensibilisé le patronat quant à son rôle dans la réalisation de cet objectif. «Cela sera possible grâce à vous et avec vous», a-t-il affirmé. Ryad Mezzour a également souligné l’importance de la promotion du produit local pour la réalisation des objectifs. Pour ce dernier, le développement du Maroc passe nécessairement par le rayonnement du « made in Morocco ». Il a précisé que cette devise implique un accompagnement de bout en bout, qui ne concerne pas uniquement l’export, mais aussi la capacité des Marocains à appréhender cette marque et à essayer ensuite de déployer les capacités exportatrices.

683 projets d’investissement retenus à fin septembre 2021

Mezzour a par ailleurs déclaré qu’un total de 683 projets d’investissement ont été retenus à fin septembre 2021 dans le cadre de la banque de projets, représentant ainsi un potentiel de substitution de 42,4 milliards de DH (MMDH) d’importations et 53,3 MMDH de potentiel à l’export. Les investisseurs nationaux se sont accaparés 90% de ces projets, ce qui reflète un basculement et un retour des capitaux marocains vers le secteur industriel, estime le ministre.

Ce dernier a en outre avancé que 1.200 normes ont été produites au cours de l’année dernière pour la protection des Marocains contre les agressions du marché.

Crise des semi-conducteurs, une dizaine de MMDH au Maroc

«La crise des semi-conducteurs a fait perdre au Royaume entre 10 à 15 MMDH d’export en 2021», a déclaré Ryad Mezzour. Il a d’ailleurs partagé à cette occasion sa volonté de monter une usine de semi-conducteurs, à laquelle contribueront les secteurs privé et public pour répondre à la problématique de matières premières dans ce domaine.

De son côté, Chakib Alj, président de la CGEM, a souligné lors de sa prise de parole que malgré les avancées réalisées ces dernières années, les industries et commerces font face à plusieurs défis, et ce bien avant la Covid-19. Il a noté qu’en dépit de toutes les difficultés, les entrepreneurs marocains ont fait preuve de flexibilité et d’innovation.

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«La crise a engendré une double transformation au niveau de la chaîne d’approvisionnement et de la digitalisation, résultant d’une redistribution des cartes de la production à l’échelle mondiale. Elle nous a également ouvert les yeux sur la grande dépendance de notre pays aux importations. Il est donc impératif de renforcer la souveraineté industrielle de notre pays et d’encourager le made in Morocco», explique Chakib El Alj.

Rappelons enfin qu’avant de se rendre à la CGEM, Ryad Mezzour s’est entretenu samedi dernier avec la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (Fenelec). Une rencontre qui a permis au ministre de présenter les avantages offerts aux acteurs industriels basés au Maroc.

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