Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Tourisme : la destination Maroc n’inspire plus confiance

Tourisme : la destination Maroc n’inspire plus confiance

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Deux compagnies aériennes low-cost (Easyjet et Ryanair) ont décidé de suspendre leurs vols à destination du Maroc jusqu’à janvier et février 2022. Ces derniers signalent un «manque de clarté du gouvernement marocain concernant son interdiction de vol». La décision du gouvernement de fermer les frontières plonge de nouveau le secteur du tourisme dans le noir le plus total. Les détails.

Temps de lecture : 4 minutes

Après EasyJet la semaine dernière, c’est au tour de la compagnie aérienne Ryanair d’annoncer ce mercredi la suspension de tous ses vols à destination du Maroc, et ce, jusqu’à février 2022. L’entreprise irlandaise, qui œuvre dans l’aérien, explique dans un communiqué avoir été “contrainte” à prendre cette décision en raison du “manque de clarté” du gouvernement marocain concernant son interdiction de vol.

«Après avoir émis une interdiction de vol pour tous les vols à destination et en provenance du Maroc du 29 novembre au 13 décembre, les autorités marocaines doivent encore discuter avec les compagnies aériennes de ce qui se passera après leur décision de mi-décembre», peut-on lire sur le communiqué de Ryanair. La compagnie souligne que les annulations de vols obligatoires ont touché 160.000 de ses clients et, en raison de l’incertitude persistante, elle a été contrainte d’annuler tous ses vols avec le Royaume prévus jusqu’au 1er février 2022, perturbant ainsi lesplans de voyage de 230.000 passagers supplémentaires.

Lire aussi :Le gouvernement a-t-il délaissé le tourisme?

«Ryanair se conforme à toutes les restrictions de voyage du gouvernement, mais les décisions d’interdiction de voyage des autorités marocaines nous obligent malheureusement à annuler tous les vols à destination et en provenance du Maroc jusqu’au 1er février 2022», souligne Jason McGuiness, directeur commercial de Ryanair. Ce dernier regrette les perturbations causées et s’excuse auprès de tous les passagers de Ryanair pour le résultat «indépendant de la volonté de la compagnie».

Le coup de grâce porté au secteur du tourisme

Comme en 2020, le tourisme marocain a passé une année 2021 catastrophique. Les professionnels du secteur devront faire l’impasse sur les fêtes de fin d’année. Des hôtels à Marrakech, Agadir et Essaouira affichaient complet pour la période de Noël, mais l’annonce de la suspension des vols est venue briser les derniers espoirs de relance leur activité.

Parmi les professionnels, la déception est bien palpable. Ces derniers ne comprennent toujours pas l’annonce de la fermeture des lignes aériennes, alors que la situation épidémiologique du pays est rassurante. «Le secteur vit une véritable dépression. Les tour-opérateurs (TO) internationaux s’orientent vers d’autres pays qui n’ont pas fermé leurs frontières et continuant de faire confiance aux mesures préventives qu’elles ont mises en place», souligne Said Tahiri, opérateur touristique. L’ex-président de la Confédération nationale du Tourisme (CNT) reproche au gouvernement de prendre des décisions très importantes sans aucune concertation avec les premiers concernés.

«Le gouvernement gagnerait des points en venant se concerter avec les professionnels du secteur sur les décisions envisagées. Il faut qu’il y ait une préparation au préalable de notre côté, on ne vient pas du jour au lendemain annoncer une fermeture des frontières», dit-il.

Lire aussi :Plus de 616 millions de DH alloués au budget du tourisme en 2022

De son côté, Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), souligne que la fermeture des frontières est un véritable coup de dur apporté au secteur. «Toutes les réservations ont été annulées et la plupart des hôtels devront fermer, sachant que la moitié d’entre eux le sont depuis le début de la pandémie», soit depuis mars 2020. Le cout de la fermeture des frontières pourrait atteindre 1 milliard de DH (MMDH) entre Noël et le jour de l’an, rapporte un opérateur touristique.

Les autorités justifient ces mesures drastiques par la «préservation des acquis du Maroc dans la lutte contre la pandémie». Une chose est sûre, si l’initiative gouvernementale de protéger la santé de la population est salutaire, elle cause des dommages collatéraux à certains secteurs. Celui du tourisme est au premier rang de la liste des victimes.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

PLF 2025 : résilience consolidée de l’économie marocaine

Le rapport économique et financier, récemment publié, démontre que l'économie marocaine a fait preuve d'une résilience remarquable malgré un…

PLF 2025 : nouveau souffle pour la fonction publique

Le projet de loi de Finances (PLF) 2025 met en lumière plusieurs réformes et ajustements visant à améliorer la gestion des ressources humain…

PLF 2025 : où en est la dette publique ?

Les données du rapport sur la dette publique indiquent une croissance continue. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, dont des dé…

PLF 2025 : impôt sur le revenu, à quels changements s’attendre ?

Cette réforme s’inscrit dans une démarche visant à optimiser le système fiscal du pays, tout en favorisant l’augmentation du pouvoir d’achat…

Grands axes du PLF 2025 : santé, éducation et emploi au premier plan

Conçu dans un contexte de pressions climatiques, économiques et sociales accrues, le projet de loi de Finances (PLF) 2025 s'inscrit dans une…

Emploi, pouvoir d’achat, IR… que nous réserve le PLF 2025 ?

Le 19 octobre, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a présenté le PLF 2025. Entrons directement dans le vif du sujet avec c…

Marché : la viande toujours en hausse

En observant les prix des légumes cette semaine, on remarque une relative stabilité dans certaines catégories. Mais attention, on dit bien r…

La vente de Sanofi en France: quel impact sur la fabrication du Doliprane au Maroc?

Le Doliprane, dont le principal composé chimique est le paracétamol, est un médicament largement utilisé au Maroc pour traiter des affection…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire