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Nouvelle phase dans la lutte contre la corruption

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Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 30 novembre à Rabat, l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) a présenté son rapport annuel 2020. Le président de l’INPPLC a souligné que son organisme s’engage dans une nouvelle phase de lutte contre la corruption, reposant sur le principe de l’État de droit. L’objectif de cette nouvelle phase est de créer une dynamique équilibrée au service d’un développement fort, inclusif et durable.

Une conférence de presse a été consacrée ce mardi 30 novembre à la présentation du rapport annuel 2020 de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC). Mohamed Bachir Rachdi, présent de l’INPPLC, a profité de cette occasion pour indiquer que son organisme s’engage dans une nouvelle phase de la lutte contre la corruption. Une phase qui selon lui, doit reposer sur le principe de l’État de droit et qui doit se conformer aux dispositions du Nouveau modèle de développement (NMD), notamment «la transparence et la gouvernance responsable»pour répondre auxattentes légitimes des citoyens.

Pour Bachir Rachdi, la publication de ce rapport intervient alors que le Royaume s’apprête à connaître des transformations profondes visant à assurer aux Marocains la dignité, l’accès équitable à leurs droits et la réponse à leur aspiration légitime à une vie prospère. Il a souligné que le NMD a appelé dans ce sens l’ensembledes institutions et acteurs du pays à appliquer ses recommandations en les déclinant en réformes et en politiques publiques audacieuses. Aussi, le président de l’INPPLC estime que la gouvernance responsable, la promotion des valeurs d’intégrité, la transparence et la lutte contre la corruption sont au coeur du Nouveau modèle de développement. Ils représentent, poursuit-il, des facteurs garantissantla crédibilité nécessaire à la consolidation de la confiance et à la mobilisation la plus large.

Lire aussi :Lutte contre la corruption au Maroc : un chantier qui avance

Poursuite des efforts de l’INPPLC

D’après Mohamed Bachir Rachdi, «consciente du rôle majeur qu’elle a à assurer au sein d’un arsenal institutionnel renforcé, pour un front anti-corruption, à même d’inscrire durablement le fléau de la corruption au Maroc dans une tendance fortement baissière, l’Instance a continué à anticiper sa situation cible, en poursuivant la consolidation de sa vision et la construction du référentiel et des fondements de son action future». En effet,l’INPPLC a réussi àrationaliser l’exploitation du facteur temps, des moyens et énergies disponibles afin de dépasser les difficultés et les contraintes imposées par sa situation transitoire.

D’ailleurs, la mise en place de la loi instituant l’INPPLC a permis à l’organisme d’effectuer sesmissions etd’assumer ses responsabilités, tout en accompagnant le processus d’élaboration de la loi 46.19, jusqu’à son adoption lors de la session extraordinaire du Parlement du mois de mars 2021. «La ratification de cette loi ouvrirait l’horizon vers une mise en œuvre fluide et synergique dans le cadre de la complémentarité institutionnelle qu’exige une dimension des politiques publiques aussi stratégique et transverse que celle de la prévention, la lutte contre la corruption et la promotion des valeurs de probité et de responsabilité dans la gestion de la chose publique», avance Bachir Rachdi. Ce dernier a également précisé que ledit rapport concerne une période transitoire dans la vie de l’Instance, en raison du processus de concertation, de construction et d’élaboration du nouveau cadre légal qui régit ses missions et son action.

Lire aussi :Corruption : le projet de loi n°46.19 adopté par les représentants

Le détail des sections du rapport

La période transitoire de l’INPPLC, qui correspond à l’année 2020, a été marquée par les effets directs des dispositions exceptionnellesmises en place pourprévenir et endiguer la propagation de la pandémie de la Covid-19. Des mesuresqui ont en conséquence affecté l’Instance en entravant la réalisation de plusieurs de ses travaux d’enquêtes et d’études de terrains. Ainsi, le rapport annuel 2020 de l’INPPLC, long de 170 pages, revient sur la stratégie de lutte contre la corruption de l’organisme, mais s’attarde aussi sur plusieurs autres volets.

Le document en question est divisé en quatre sections, dont la première porte sur le « Diagnostic et l’approfondissement de la connaissance objective du phénomène de la corruption« . Cette partie souligne l’évolution de ce fléau aux niveaux international, régional et national. La deuxième section intitulée « Suivi du processus législatif et son aboutissement par l’adoption et la publication de la loi 46.19 relative à l’Instance Nationale de la Probité, de la prévention et de la Lutte contre la Corruption« , comporte de son côté deux chapitres : l’accompagnement du travail parlementaire ; l’interaction avec les avis d’instances constitutionnelles.

S’agissant dela troisième section, elle est intitulée « Avis et recommandations, un axe principal pour opérationnaliser les missions de l’Instance en lien avec l’orientation stratégique, la supervision et la coordination des politiques publiques« . Elle comporte cinq chapitres qui portent surle cadrage méthodologique des missions de l’Instance dans l’élaboration de ses recommandations ainsi que l’interaction et la réactivité avec les recommandations de l’Instance. Laquatrième et dernière section du rapport a été consacrée aux « Activités fonctionnelles et promotions du développement et de la coopération« , etprésente les activités de coopération nationale et internationale, ainsi que les activités de support.

Lire aussi :Lutte contre la corruption: nouvelles fonctions pour l’INPPLC

Enfin, il faut mentionner que lerapport annuel 2020 a également mis en avant des propositions, des pistes de recherche et d’analyse concernant des sujets de première importance. Et il a mis en garde contre la capacité du fléau de la corruption à s’adapter et à évoluer dans des contextes changeants, notamment ceux marqués par des mesures d’exception comme celles que le monde entier subit depuis près de deux ans à cause de la pandémie du nouveau coronavirus.

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