Le premier grand oral de Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a eu lieu lundi 29 novembre lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants. Lors de son intervention, il estrevenu sur les problématiques du secteur de l’éducation nationale et les différentes polémiques actuelles qui le concernent. Le chef de l’exécutif a tenu à défendre en premier lieu les dernières mesures introduites par Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, liées aux nouvelles conditions d’accès aux concours de recrutement des enseignants des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF). Il a déclaré : «je salue le ministre Chakib Benmoussa pour le travail qu’il fait. Je suis sûr que la méthodologie qu’il adopte va ouvrir la voie à une vraie réforme du secteur de l’éducation au Maroc. La décision qu’il a prise pour le choix des enseignants est une décision du gouvernement et non pas d’un seul ministre. En tant que chef de gouvernement, je prends la responsabilité des décisions gouvernementales, tant que c’est au service du citoyen».
Akhannouch a indiqué que le niveau de l’enseignement est très faible, rappelant que le dernier rapport du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA)de 2018 a révélé que 70% des élèves marocains âgés de 15 ans ne disposent pas des bases dans les mathématiques, la lecture et les sciences, et que le pays y a été classé 75e sur les 79 pays recensés. Aussi, il a affirmé que son gouvernement n’hésitera pas «à prendre des décisions, même si elles apparaissent injustes, mais qui dans leur essence sont essentielles à la mise en œuvre de l’État social». Selon lui, ce genre de réforme nécessite une prise de responsabilité sans hésitation, notant :«toutes les décisions que nous prendrons durant notre mandat au sujet de l’éducation prendront en compte une seule question : “Est-ce que c’est en faveur de l’élève ?”, car la qualité est le seul critère que nous prendrons !».
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Quid du dossier des enseignants contractuels
S’agissant du dossier épineux des enseignants contractuels, Aziz Akhannouch a précisé que son gouvernement, notamment le département de Chakib Benmoussa, a préparé de «nouvelles orientations». «Nous examinons toujours ce dossier avec les syndicats les plus représentatifs en vous promettant une annonce de nos résultats dans quelques semaines, voire quelques mois», a-t-il affirmé aux députés.
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La rédaction de LeBrief a contacté Abdelghani Erraki, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement (SNE), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), pour plus détails. Ce dernier nous a confié qu’«unerencontre est prévue ce mercredi 1er décembre entre des représentants du ministère de tutelle et ceux des cinq syndicats les plus représentatifs du secteur, dont le SNE, ainsi que des membres de la Coordination nationale des enseignants contractuels (CNEC)». Cependant, il nous a précisé que pour le moment, «laCNEC n’a toujours pas confirmé sa participation à cette réunion». Ce meeting, poursuitErraki, «servira de plateforme d’échanges et de discussion sur la situation des enseignants contractuels ainsi que d’occasion pour le ministère de l’Éducation pour présenter ses nouvelles orientations à ce sujet».
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Selon notre intervenant, «pour les syndicats, comme pour la CNEC, la requête la plus importante est de permettre aux contractuels d’intégrer la fonction publique etde les intégrer commefonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale et non comme employés desAREF, soit au même titre que leurs collègues rattachés à la tutelle».
Notons que le dossier en question remonte à 2016, lorsque le gouvernement de l’époque adécidé d’avoirrecours à la contractualisation pour combler le déficit du Royaume en enseignants. Cinq ans plus tard, c’est au tour du gouvernement Akhannouch, et plus particulièrement à Chakib Benmoussa, de tenter de résoudre cette affaire.
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