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Variant Omicron : le monde se barricade

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Face aux incertitudes liées à la dangerosité et à la transmissibilité du variant Omicron de la Covid-19, plusieurs pays ont décidé de prendre leurs précautions et de fermer leurs frontières aériennes et maritimes. Parmi ces pays, Israël et le Japon, mais aussi le Maroc. Cette mesure ne fait pas l’unanimité au sein des grandes institutions internationales. Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la fermeture des frontières n’est pas la meilleure solution pour arrêter la propagation d’Omicron. Détails.

S’il y a bien un sujet qui inquiète actuellement les décideurs internationaux, c’est bien la propagation du nouveau variant de la Covid-19, Omicron. Découvert en Afrique du Sud, ce dernier a été détecté chez plusieurs voyageurs dans une dizaine de pays d’Europe, dont la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, Israël, mais aussi la France et les Pays-Bas.

Face à cette vague de contaminations, plusieurs pays ont décidé de passer à l’action et fermer leurs frontières malgré toutes les répercussions économiques que cela pourrait engendrer. Ainsi, le Japon, Israël et le Maroc ont fermé leurs frontières à tous les voyageurs étrangers, tandis que les États-Unis, le Brésil, le Canada, l’Australie et la Corée du Sud ont limité ou suspendu leurs liaisons aériennes avec l’Afrique du Sud et d’autres pays d’Afrique australe. Ce dimanche, l’Indonésie, les Philippines et l’Arabie saoudite sont venues s’ajouter à la liste des pays qui imposent des restrictions de voyage.

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Au niveau national, l’annonce de la fermeture de toutes les liaisons aériennes et maritimes à destination et au départ duMaroc est survenue ce dimanche 28 novembre 2021. Le Comité interministériel de suivi de la pandémie a indiqué dans un communiqué que cette mesure, qui prend effet dès ce lundi à 23h59, intervient afin de «préserver les acquis réalisés par le Maroc dans la lutte contre la pandémie et protéger la santé des citoyens». Le Comité a également indiqué qu’une évaluation de la situation «sera entreprise régulièrement afin d’ajuster, au besoin, les mesures nécessaires».

Par ailleurs, les pays étrangers commencent à se mobiliser pour le rapatriement de leurs citoyens bloqués à l’étranger. C’est le cas de la France qui a annoncé ce lundi matin que des vols spéciaux seront mis à la disposition de ses ressortissants bloqués au Maroc. Dans un message sur son compte Twitter, Hélène le Gal, ambassadrice de la France au Maroc, a indiqué que ces voyageurs devront être «soumis à autorisation» et conseille à ces derniers de se rapprocher des compagnies Air France et Transavia pour plus de renseignements.

L’OMS appelle à l’ouverture des frontières

Si l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) juge que le nouveau variant du coronavirus est «préoccupant» et qu’il présente un risque élevé de contagion par rapport aux autres variants, dont le Delta, elle appelle tout de même à ce que les frontières restent ouvertes.

En effet, l’OMS souligne dans un communiqué qu’elle se tient aux côtés des pays africains et appelle les divers États à adopter une approche scientifique basée sur «l’évaluation des risques». L’agence onusienne indique qu’il est crucial que les pays qui sont transparents avec leurs données soient soutenus et considère que «c’est le seul moyen de s’assurer de la recevabilité des données importantes en temps opportun».

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Rappelons que l’Angola est le premier pays africainà avoir décidé le 24 novembre dernier d’interdire des vols en provenance et à destination de l’Afrique du Sud. Depuis, plusieurspays ont fait de même provoquant ainsi l’ire de l’Afrique du Sud qui se plaint d’être « punie » pour avoir été transparente.«Certains dirigeants cherchent des boucs émissaires pour résoudre un problème qui est mondial», s’insurgeleministre sud-africain de la Santé, Joe Phaahla, précisantque ces comportements sont le résultat de «réactions instinctives de panique».

La vaccination, unique solution “probable”

Au vu des nombreuses incertitudes qui entourent la dangerosité et la transmissibilité du variant, plusieurs scientifiques s’accordent à dire qu’il est essentiel de renforcer la couverture vaccinale dans le monde.Les scientifiques indiquent quebien que les effets des vaccins actuels sur le variant Omicron ne soient pas précis, il est probable qu’ils confèrent un certain niveau de protection contre ce nouveau variant.Avec un rythme très bas de premières doses administrées (340 doses ce dimanche 28 novembre 2021), le Maroc cherche toujours le moyen d’approcher les quatre millions de récalcitrants restants afin de se protéger au maximum des éventuelles nouvelles vagues de contamination.

Un petit brin d’espoir émane du laboratoire Pfizer qui a indiqué être en mesure de développer un vaccin efficace contre ce nouveau variant, mais en une “centaine de jours”. D’ici là, il va falloir se prémunir et s’armer de patience afin d’ensortir avec le moins de dégâts possible.

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