L’Association démocratique des femmesdu Maroc (ADFM) soulève plusieurs lacunes au niveau du projet de loi de Finances (PLF) 2022et des projetsde budgets sectoriels. Selon l’association, ces textesne consacrent pas de budget à l’activation des principes de l’égalité ni à l’autonomisation de la femme. Dans un communiqué de presse, l’ADFM déplore ainsile faible accès des femmes aux droits économiques et sociaux fondamentaux. L’association cite aussi une récente note du Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui souligne quele taux de chômage des femmes a augmenté plus que celui des hommes, passant de 11,1 % à 15,9 % entre le deuxième trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2021, contre une hausse de 7,2 à 11,9% chez les hommes au cours de cette même période.
Lire aussi :Le PLF 2022 atterrit à la Chambre des conseillers
Khadija Errebbah, membre fondatrice de l’ADFM, a expliqué à notre rédaction que «malgré l’arrivée d’un nouveau gouvernement, il y a un manque, voire-même une absence, d’échanges sur l’amélioration de la situation des catégories pauvres et vulnérables de la société, notamment celle des femmes.Une situation qui a été aggravée par la crise de la Covid-19». Notre interlocutrice a souligné que«le taux de chômage croissant des femmes doit alerter l’exécutif sur l’urgence de mettre en place de nouveaux dispositifs pour assurer l’autonomisation économique de cette catégorie de citoyens». Elle affirme que«le programme gouvernemental actuel ne comporte qu’un petit chapitre sur ce sujet, mais qu’il ne fait aucunement allusion aux outils, au budget prévisionnel, ni aux programmes à adopterpour offrir davantage d’opportunités de travail aux femmes, pour lutter contre l’instabilité de leur emploi et contre leur précarité. Aussi, il ne présente pas de prioritésni d’objectifs chiffrés en termes d’autonomisation économique des femmes». Pour Errebbah, afin deprotéger les femmes en situation de vulnérabilité, dont celles qui travaillent dans l’informel, des effets de la crise socio-économique actuelle, il est important de revoir «les jalons du développement national».
Lire aussi :Le PLF 2022 adopté à la majorité par la Chambre des représentants
Les lacunes enregistrées par l’ADFM
Le communiqué de l’ADFM avance aussi qu’il y a une absence d’approche intégrée de la promotion des droits humains des femmes dans lePLF 2022 ainsi qu’unmanque d’indicateurs et de mécanismes clairs pour améliorer l’accès des femmes à un travail décent et à des opportunités de promotions professionnelles. Khadija Errebbah précise pour sa part qu’ilya «un manque criant de référence juridique en termes d’égalité entre les hommes et les femmes dans la réforme fiscale». De plus, poursuit-elle, dans ladite réforme, «la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) des produits, machines et appareils ménagers (tels que réfrigérateurs, congélateurs et lave-vaisselle) a été revue à la hausse. Une augmentation qui, bien qu’elle vise à atténuer les effets du changement climatiques, risque d’affecter fortement les bourses des femmes, surtout les ménagères».
En outre, l’ADFM a constaté que le PLF 2022 n’a pas placé l’autonomisation économique et sociale des femmes «dans le cadre d’une réforme globale du Code de la famille, du régime successoral, de l’accès à la terre et à la propriété, et de la réduction des violences et des discriminations dans les sphères privée et publique et dans l’espace numérique». L’association dénonce également l’absence de fonds et de mesures financières pour améliorer la situation des femmes chefs de famille, des femmes qui ont perdu leur emploi, des travailleuses du secteur informel etdes travailleuses agricoles.
Les revendications de l’ADFM
«L’ADFM appelle le gouvernement à accélérer le chantier de l’autonomisation économique des femmes, ainsi que celui des réformes budgétaires pour assurer l’effectivité de la budgétisation sensible au genre. L’association exige aussi l’ouverture d’un débat sérieux sur l’accessibilité des femmes à l’emploi, surtout quand on sait que 12% des ménages marocains ont à leur tête une femme», souligne Khadija Errebbah. Pour l’ADFM,il est urgent de combler les écarts existants entre les hommes et les femmes, car ces derniers entravent la réalisation des objectifs de développement durable. L’association appelle aussi à la valorisationdu travail reproductif/domestique non marchand età la reconnaissance del’étendue de sa contribution au produit intérieur brut (PIB) et aux richesses nationales.
Le communiqué exhorte en plus à fixer des indicateurs clairs et mesurables concernant l’accès des femmes à l’emploi, aux postes contractuels, à la propriété de la terre, aux moyens de production et de l’immobilier, de manière à leur assurer un développement économique intégré et équitable. Il s’agit également dedéterminer les mécanismes appropriés pour la généralisation de la couverture sociale pour toutes les femmes, en prenant en considération les travailleuses agricoles, les chefs de famille et les femmes rurales qui vivent dans la précarité et la pauvreté.
Par ailleurs, l’ADFM réclame: «la mise en place d’une réforme fiscale basée sur le genre qui garantit l’égalité homme-femme et la justice sociale, tout en reconnaissant l’impact de la taxe sur les femmes et sur les groupes sociaux vulnérables ; dela transparence dans la gestion du Fonds d’Appui à la Cohésion sociale ; et l’amélioration de l’accès des femmes aux différents postes de décision administrative et leur implication dans la réforme du secteur public et dans la lutte contre les déséquilibres structurels des institutions publiques et de la contractualisation».
Enfin, à Khadija Errebbah de conclure : «Quand on améliore la situation économique d’une femme, cette dernière à son tour contribue à l’amélioration de la situation de sa famille et de son foyer et par extension elle contribue à l’amélioration de la situation de sa communauté et de la société. D’où la nécessité de prioriser les chantiers de l’autonomisation économique de la femme et de la budgétisation sensible au genre, car les impacts socio-économiques de ces derniers pourraient assurer un meilleur développement du Maroc».
Plus de 10.640 zones rurales connectées entre 2018 et 2024
Société - Plus de 10.640 zones rurales ont été couvertes par des services de 2ème, 3ème et 4ème générations.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 20245G : objectifs pour la CAN 2025 et la CDM 2030
Société - Amal El Fallah Seghrouchni a annoncé que le Maroc lancera la technologie 5G en vue des grands événements sportifs à venir.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024La plateforme E-Police opérationnelle
Société - Conçue avec des technologies avancées, E-Police est désormais opérationnelle pour toute activité en ligne.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Décès de Larbi Bentarka, figure emblématique des médias marocains
Société - Larbi Bentarka, l’une des figures les plus marquantes du paysage médiatique et culturel marocain, s’est éteint ce vendredi.
Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024Le roi Mohammed VI préside une séance de travail sur la révision du Code de la famille
Société - Le roi Mohammed VI a présidé, lundi au Palais Royal de Casablanca, une séance de travail consacrée à la révision du Code de la Famille.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Le journal Al-Omq Al-Maghribi réagit aux propos diffamatoires de Abdelilah Benkirane
Société - Al-Omq Al-Maghribi a reçu avec étonnement les propos diffamatoires émis par le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Protection des consommateurs : 300.000 contrôles effectués en 2024
Société - Le ministère de l’Intérieur a multiplié ses initiatives avec plus de 300.000 opérations de contrôle en 2024 pour garantir la qualité des produits commercialisés.
Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024Lutte contre les déchets plastiques : les Marocains prêts à agir
Société - 94% des Marocains interrogés accordent une grande importance à l'élimination des déchets plastiques.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Al Haouz : 2,7 MMDH déjà versés pour la reconstruction
Société - Aziz Akhannouch, a présidé la 13ᵉ réunion de la Commission interministérielle dédiée au programme de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Benguerir primée par l’UNESCO pour ses avancées éducatives
Société - Benguerir a été honorée par l'UNESCO cette année pour ses avancées remarquables en matière d’éducation.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024Le CSPJ rappelle ces magistrats à l’ordre
Société - Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) démontre une volonté affirmée d’instaurer une gouvernance plus intègre.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Violence envers les femmes : bilan de la campagne nationale
Société - La 22e campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles a été couronnée par la réalisation de 1.557 activités de sensibilisation à travers le Royaume, a annoncé mercredi à Agadir la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahia.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024Taxis au Maroc : petit ou grand problème ?
Dossier - Qu’ils soient rouges, bleus ou blancs, le Maroc voit noir quand il s’agit de ses taxis ! Un secteur en perdition ?
Sabrina El Faiz - 4 janvier 2025DGSN : numérisation des démarches administratives
Société - La DGSN introduit le portail interactif E-Police. Ce projet centralise une variété de services administratifs dans un espace numérique conçu pour tous les citoyens marocains.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024La DGSSI alerte les bénéficiaires de l’aide sociale
Société - Ce faux site incite les utilisateurs à fournir des informations personnelles sensibles, notamment le numéro de la CIN ou de la carte bancaire.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024