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L’information a été publiée mercredi soir par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). L’institution annonce que le gouvernement a répondu favorablement à sa requête concernant l’introduction du pass sanitaire dans le Royaume. Une information confirmée par la suite dans une déclaration médiatique du ministre de la Santé et de la Protection sociale,Khalid Aït Taleb. Cependant, ce dernier précise que le pass vaccinal continuera d’être délivré et demandé aux personnes vaccinées pour accéder auxespaces publics.
Contacté par LeBrief, Moulay Mustapha Ennaji, membre du comité scientifique et technique, nous livre plus d’explications sur les différences entre les deux pass. «Depuis l’introduction du pass vaccinal, des voix se sont levées et considèrent qu’il porte atteinte à leurs libertés individuelles. Aujourd’hui, le pass sanitaire permettra aux autorités de contrôler les personnes non vaccinées et de savoir si elles sont porteuses de la maladie ou pas».
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Notre intervenant souligne que le pass sanitaire inclut toutes les informations qui permettraient à un non-vacciné d’accéder à un lieu public. Ce dernier doit disposer dans son pass sanitaire d’un test PCR négatif valable 72 heures ou d’une attestation d’exemption du vaccin le cas échéant. «Cette mesure vient dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19. Nous avons encore plus de quatre millions de personnes non vaccinées dans le pays. Cela nous empêche malheureusement d’atteindre l’immunité collective», nous explique Mustapha Ennaji.
Interrogé sur la réticence à la vaccination des personnes âgées de 18 à 30 ans et son impact sur le ralentissement de la campagne de vaccination, il affirme qu’une solution doit être trouvée dans ce sens prochainement. «On en parle souvent au sein du comité et on tente de trouver un moyen de les sensibiliser. Les discussions et les réflexions sont permanentes, mais comment réussirà motiver ces récalcitrants ? C’est une vraie question», déclare le professeur.
Suppression de la quarantaine pour les voyageurs
Autre décision prise mercredi par le ministère de la Santé et de la Protection sociale :la suppression de la quarantaine imposée aux voyageurs internationaux.
Pour les voyageurs des pays de la liste A, un certificat attestant que la personne est complètement vaccinée contre la Covid-19 est demandé, alors que pour les voyageurs arrivant des pays de la liste B, un test PCR négatif datant de moins de 48 heures est requis en plus du certificat de vaccination contre la Covid-19.
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En plus de contrôles de latempérature, des tests antigéniques aléatoires pourront avoir lieu à l’arrivée au Maroc. Le ministère de la Santé a précisé que les Marocains et les étrangers résidents au Maroc testés positifs à l’arrivée seront pris en charge par une structure sanitaire et devront en plus être confinés pendant dix jours. En revanche, tout autre passager testé positif à l’arrivée ne sera pas autorisé à accéder au territoire national.
Le département de Khalid Aït Taleb note également que les enfants de moins de six ans sont dispensés de test PCR et invite les passagers à télécharger en ligne la fiche sanitaire avant l’embarquement. Celle-ci doit être dûment renseignée, notamment l’adresse du passager et deux numéros de téléphone permettant de le localiser en cas de besoin, pendant les dix jours suivant son arrivée sur le territoire.
L’Espagne dans la liste A
L’Espagne a été retirée de la liste B. L’accès aux deux territoires est désormais possible sans test PCR et uniquement avec un certificat attestant que la personne est complètement vaccinée contre la Covid-19.
«Je pense que cette décision va plus profiter aux Marocains qui partent en Espagne qu’aux Espagnols qui se rendent au Maroc», nous précise un professionnel du secteur. «Cela leur permet d’économiser les frais du test PCR qui sont parfois plus chers que le vol lui-même», estime notre intervenant.
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Néanmoins, les opérateurs touristiques continuent à souffrir de la crise actuelle etappellent à plus de souplesse dans les mesures décidées. «On a besoin de sentir que le tourisme est une priorité stratégique pour le pays, ce n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui. Le mécontentement est général quant à la politique touristique du pays et nous avons l’impression d’être des laissés-pour-compte», se désole notre source, qui appelle enfin à ce qu’il y ait une solution globale et définitive pour amortir les effets de cette crise.
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