Cinq syndicats de la Santé publique, affiliés à la Confédération démocratique du Travail (CDT), à l’Union marocaine du Travail (UMT), à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), à la Fédération démocratique du Travail (FDT) et à l’Union nationale du Travail au Maroc (UNTM), ont organisé un sit-in d’une heure mardi 16 novembre devant les différentes délégations régionales de la santé du Royaume. Ces sit-in ont été annoncés la semaine dernière et interviennent après les récents propos de Fouzi Lekjaa, ministre délégué en charge du Budget, sur la valorisation des ressources humaines et la réforme de la Santé. Des déclarations qui, selondocteur Mustapha Chennaoui, secrétaire général de la CDT et du Syndicat national de la Santé publique (SNS), «révèlent la logique comptable et l’approche purement financière» dudépartement de Lekjaa.
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De plus, les syndicats de la Santé publique reprochent à l’exécutif la mise en place d’unprojet de loi sur laréforme du système de Santé sans aucune approche participative. Ainsi, ils critiquent Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociales, pour son manque de communication et l’absence de tout débat et dialogue social autour de cette législation. Le gouvernement «n’a pas le droit de passer le projet de loi au Parlement sans qu’il y ait concertation et débat sur le texte avec les représentants du personnel médical», nous a déclaréDr Chennaoui.
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Les précisions de Dr Alaoui
Pour Dr Mountadar Alaoui, secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du public (SIMP), dont le mouvement syndical n’a pas participé au sit-in du mardi,«les représentations syndicales du secteur appellent principalement àl’adoption d’une approche participative pour les inclure dans la négociation des textes de loi concernant les professionnels de la santé». Il a expliqué à notre rédaction que le cahier revendicatif des cinq syndicats protestataires concerne aussi le maintien de la stabilité des salariés du secteur médical public et la prise en considération des particularités des métiers de la santé.
«Bien que nous ne soyons pas concernés par ces sit-in et manifestations, on ne peutqu’appeler à la révision du statut des médecins, qui, malgré leur titre de “docteur”, ne reçoivent que les indemnités et revenus équivalent à un niveau master. Malheureusement, un doctorat en santé au Maroc n’est toujours pas au même niveau des autres doctorats, en dépit des longues années de formations et d’études ainsi que des horaires de travaux intenses», nous confie Dr Alaoui.
Notre intervenant indique aussi que les syndicats de la santé réclament la résolution des dossiers et des problèmes de toutes les catégories du secteur (médecin, infirmier, technicien, personnel administratif…).Ils exigententre autres,une révision et une redéfinition des compétences et des métiers de la santé, la mise en place d’un Ordre spécial des infirmiers et des techniciens de la Santé et l’augmentation des indemnités de risque prévues pour les professionnels de la santé. Et tant que leurs doléances resteront sans réponses, les représentations syndicales de la santé menacent de poursuivre leur programme demanifestations et sit-in à l’échelle nationale. Pour calmer ces tensions, Khalid Aït Taleb aurait contacté les syndicats les plus représentatifs du secteur pour une réunion ce vendredi 19 novembre, selon nos informations. Sera-t-il cette fois-ci plus attentif à des revendications jugées légitimes par les syndicats et va-t-il changer d’attitude en ouvrant la voie à un véritable dialogue social ?
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Relance du dialogue avec les syndicats de l’enseignement
Alors que les tensions s’intensifient du côté de la santé, les professionnels de l’enseignement, eux, semblent (enfin) entrevoir une lueur d’espoir. En effet, Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, a reçu mardi 16 novembre les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs. Il s’agit notamment de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE-UMT), le syndicat national de l’enseignement (SNE-CDT), la Fédération libre de l’éducation (FLE-UGTM) et la Fédération nationale de l’enseignement et le Syndicat national de l’enseignement (FDT).
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Lors de cette réunion, le ministre a proposé de travailler avec ces syndicats pour élaborer une feuille de route commune visant à examiner les dossiers revendicatifs du personnel du secteur. Cette nouvelle méthodologie de travail conjoint reposera sur«un mécanisme de travail fixé dans le cadre de rencontres régulières jetant la lumière sur les mesures conjointes à entreprendre à court et moyen termes», explique le département de Chakib Benmoussa dans un communiqué de presse. Cette démarche servira à concilier l’école marocaine avec son environnement socio-pédagogique afin d’améliorer son attractivité,de renforcer sescompétences et de mettre à niveau son efficacité, conformément au nouveau modèle de développement, souligne la même source.
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Selon Benmoussa, l’élément humain est très important pour le développement du système éducatif. Pour le ministre, il est impératif d’améliorer la situation professionnelle et sociale du personnel de l’éducation, dans le cadre d’un dialogue social participatif. Une approche qui a été très bien accueillie par les représentants des syndicats du secteur, qui estiment quecette initiative permettra «d’améliorer l’attractivité de l’école au sein du tissu social et de mettre en valeur son élément humain». Et d’ajouter qu’ils sont «disposés à travailler de concert avec le ministère pour la mise en œuvre de cette feuille de route qui permettra d’instaurer un dialogue sectoriel fructueux et positif basé sur l’écoute, la confiance et la compréhension mutuelle».
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Enfin, selon un communiqué de presse publié ce 16 novembre par la FNE, cette rencontre avec Chakib Benmoussa est la première d’une série de réunions entre les représentations syndicales du secteur et le département de l’Éducation nationale. D’ailleurs, un deuxième meeting est prévu le mardi 23 novembre afin de poursuivre le dialogue.
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