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Clap de fin pour la Conférence internationale sur la Libye tenue àParis le vendredi 12 novembre 2021. Le Maroc était représenté lors de ce rendez-vous par son chef de la diplomatie, Nasser Bourita. Ce dernier a rappelé que le Royaume a joué un rôle important dans le dialogue interlibyen grâce notamment aux pourparlers du 6 octobre 2020 à Bouznika et du congrès parlementaire interlibyen en novembre de la même année. «Le congrès parlementaire interlibyen avait d’ailleurs facilité et pour la première fois depuis 2011, la réunion de 123 parlementaires libyens de l’Est et de l’Ouest», rappelle le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Le dialogue interlibyen a fixé la date des élections présidentielle et parlementaire au 24 décembre 2021, soit le jour de l’anniversaire des 70 ans de l’indépendance de la Libye. Une date que les intervenants à la Conférence de Paris ont appeléà tenir et à respecter. Bourita a mentionné que seules les élections peuvent transformer le cessez-le-feu en paix durable, «cela réglera définitivement la question de la légitimité et mettra fin à la dualité des institutions en Libye», a-t-il déclaré.
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Ce dernier a également appelé la Libye à s’engager pour un avenir meilleur pour préserver les avancées réalisées, soulignant que «les élections peuvent transformer le cessez-le-feu en paix durable et régler définitivement la question de la légitimité». Il a également mis en avant la nécessité de veiller à ce que le cadre législatif des élections en Libye soit «consensuel» et «inclusif». Et d’ajouter que ces élections renforceront la souveraineté de la Libye et permettront à la communauté internationale d’avoir un seul interlocuteur libyen.
«Le Maroc est prêt à soutenir tout ce sur quoi les Libyens se mettront d’accord, et cela, les frères libyens le savent fort bien», a indiqué Nasser Bourita. Aussi, il a précisé que «le Maroc qui est resté une terre de dialogue vers laquelle les frères libyens convergent spontanément, a toujours regretté que la Libye soit pour certains un fonds de commerce diplomatique et, pour d’autres, une arène de lutte par procuration», a-t-il dit.
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Contacté par LeBrief, Hicham Berjaoui, politologue et professeur à l’Université Cadi Ayyad à Marrakech, note qu’une Libye stable profiterait à l’ensemble régional maghrébin, mais aussi au voisinage euro-méditerranéen. «Tous les partenaires de la Libye doivent œuvrer pour trouver un consensus entre toutes les parties prenantes sur la nécessité de tenir des élections présidentielles. Il y a beaucoup d’enjeux régionaux et internationaux autour de la situation libyenne», souligne notre intervenant.
Ce dernier estime qu’afin de stabiliser les tensions, il faut des institutions représentatives stables et cela passe absolument par des élections. «Les élections doivent faire l’objet d’un consensus entre toutes les parties prenantes sur l’importance et la nécessité de tenir des élections. C’est le seul moyen pour espérer une stabilité pour ce pays afin qu’il puisse reprendre son statut d’État».
Seif Al Islam Kadhafi candidat
La haute Commission électorale (HNEC) organisatrice de l’élection présidentielle du 24 décembre a annoncé dimanche 14 novembre la candidature officielle de Seif Al Islam Kadhafi, fils de l’ex-président libyen Mouammar Kadhafi. LaHNEC a déclaré que Kadhafi, 49 ans, a soumis les documents de sa candidature à Sebha (ville du sud du pays), complétant ainsi toutes les conditions juridiques requises par la loi n°1 relative à l’élection du chef de l’État, adoptée par le Parlement. Ce dernier a également reçu sa carte d’électeur.
Pour Hicham Berjaoui, la candidature de Kadhafi est un échec du système etdes règles de cooptation établies par les puissances occidentales dans la région. «En 2011, l’occident est intervenu en Libye pour démocratiser le pays et le sauver d’une dictature. Actuellement, les forces politiques libyennes acceptent une candidature du fils de Kadhafi. Cela montre que la stratégie de l’occident a échoué en Libye, comme il a échoué en Irak et au Yémen avant cela».
Rappelons que la candidature du fils cadet de Mouammar Kadhafi n’a pas été perçue comme une surprise. Ce dernier avait déjà affiché en juillet dernier lors d’un entretien accordé au journal américain New York Times son intention de se présenter à la présidentielle. C’est désormais chose faite.
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