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Le nouveau plan stratégique de la Délégationgénérale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a été dévoilé parMohamed Salah Tamek, délégué général de laDGAPR, devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants. Mohamed Salah Tamek prévoit ainsi le changement de 11 prisons ne garantissant plus les conditions de sécurité et de sûreté, l’édification de 11 nouveaux établissements pénitentiaires pour réduire la surpopulation et l’extension de 27 autres établissements.
Les cinq axes du plan stratégique
Dans le détail, le plan stratégique de la DGAPR repose sur cinq axes fondamentaux consistant à humaniser les conditions d’incarcération, à préparer les détenus à la réinsertion, à garantir la sécurité et la sûreté en prison, à développer les capacités institutionnelles de l’Administration et, enfin, à intégrer l’approche genre et la dimension environnementale dans la gestion pénitentiaire.
«La DGAPR ambitionne de poursuivre la mise en œuvre des programmes qui ont montré leur efficience, tant sur le plan de l’humanisation des conditions d’incarcération qu’au niveau du renforcement des chances de réinsertion des détenus et de garantie de leur sécurité», a déclaré Mohamed Salah Tamek.
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Le responsable note également que l’un des objectifs tracés est de concrétiser le projet « Prisons productives ». Pour lui, ce chantier revêt une importance capitale dans la consécration de l’ouverture du milieu carcéral sur son environnement sociétal et socioéconomique et le renforcement des chances de réhabilitation socioprofessionnelle post-carcérale.
«Ce projet vise à imprimer un nouvel élan à l’employabilité des détenus selon les dispositions juridiques y afférentes, notamment à travers la création d’activités productives dans les ateliers des établissements pénitentiaires où exercent les détenus», précise le délégué général.
Et d’ajouter que cela permettra dans le cadre de partenariats avec le secteur privé de générer des ressources financières importantes pour couvrir les frais des prisons, améliorer les services et alléger le fardeau sur le budget de l’État.
Le plaidoyer de l’AMDH
Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), souligne pour sa part qu’il est nécessaire de faire un suivi des réalisations et des chantiers annoncés.Interrogé sur les démarches à suivre pour éviter une surpopulation des prisons, le président de l’AMDH évoque l’annulation de la détention provisoire. «Cela représente près de 45% des détentions actuelles. Si on enlève cette mesure, on n’aurait même pas besoin de construire 11 établissements», juge Aziz Ghali. Il cite plusieurs alternatives à la détention provisoire. «On peut leur mettre des bracelets comme ce qui se fait en Europe. Il y a aussi la possibilité d’instaurer un système depointage quotidien et la limitation des déplacements. Si la détention provisoire est annulée, ce serait un changement structurel qui réglera plusieurs problèmes dans les années à venir», estime ce dernier.
Lire aussi :Les prisons marocaines cherchent à prévenir le suicide des détenus
Enfin, il assure que ce débat dure depuis longtemps sans qu’aucune décision n’ait été prise. «Cela dure depuis le mandat de Mustapha Ramid à la tête du département de la Justice. Nous avons beaucoup évoqué ce sujet, mais dans la pratique, rien n’a été fait. Nous avons également fustigé l’état de santé des prisonniers et leur capacité d’accéder aux traitements médicaux», se désole Ghali.
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