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Cinq syndicats de la Santé publique ont fustigé le gouvernement dans un communiqué de presse publié le 9 novembre. Ces derniersreprésentent toutes les catégories du personnel du secteur (médecins, infirmiers, techniciens, personnel administratif…) et sont affiliés à différentes centrales syndicales, notamment la Confédération démocratique du Travail (CDT), l’Union marocaine du Travail (UMT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), le Syndicat national de l’enseignement (FDT) et l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM). Dans leur missive, ils ont dénoncé plusieurs dysfonctionnements et certaines décisions prises par le gouvernement et le ministère de la Santé ainsi que celui de l’Économie et des Finances. Ils leur reprochent également de ne pas avoir été consultés au préalable.
Selon Mustapha Chennaoui, secrétaire général de la CDT et du Syndicat national de la Santé publique (SNS), ce sont les récents propos de Fouzi Lekjaa sur la valorisation des ressources humaines et la réforme de la Santé qui ont attisé la colère des travailleurs du secteur.
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Les précisions de Dr. Chennaoui
MustaphaChennaoui nous a confié que les différents syndicats de la Santé ont jugé que les déclarations de Lekjaarévèlentla logique comptable et l’approche purement financière de son département.Aussi, il a dénoncé le fait quele ministre délégué chargé du Budgeta annoncé l’imminente entrée du projet de loi de réforme du système dans le circuit législatif, alors que les représentations du secteur n’ont pas été consultées pour l’élaboration de ces textes. Il a déploré que «la loi sur la fonction publique de la Santé est en cours d’élaboration et de finalisation par le gouvernement et que Lekjaa va bientôt la soumettre aux députés, et ce, sans consultationsaucunes et sans échangesavec les syndicats de la Santé». Il a martelé que l’exécutif«n’a pas le droit de passer le projet de loi au Parlement sans qu’il y ait concertation et débat sur le texte avec les représentants du personnel médical».
Notre intervenant nous a expliqué qu’outre les propos de Lekjaa, les représentations syndicales du secteur reprochent au gouvernement et au ministère de tutelleleur tergiversation et leur négligence des revendications des professionnels de la Santé. Des revendications qui ont été exprimées et réitérées par le secteur depuis le mandat du gouvernement de Abdelilah Benkirane. Il s’agit notamment de «l’augmentation équitable des indemnités de risque pour toutes les catégories des travailleurs de la Santé ; dela résolution du problème chronique qui traine depuis 1993 des infirmiers avec un niveau d’étude de bac+2 et del’amélioration de la situation des médecins et le changement de leur statut pour qu’il y ait au moins une équivalence avec le professeur assistant de l’enseignement supérieur. Il s’agit également duchangement du statut des assistants médicaux ;de l’amélioration de la situation matérielle et des conditions de travail de tout le personnel médical ; et de la résolution du problème de la pénurie des professionnels de la Santé».
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Les reproches et le plan d’action des syndicats de la Santé
Dans le détail, le communiqué des syndicats de la Santé a condamné la négligence de l’exécutif et des ministères de la Santéet de l’Économie et des Finances envers les revendications légitimes des professionnels de la Santé, «qui s’attendaient à une amélioration de leurs conditions de travail à la suite de leur sacrifice et de leur engagement dans la lutte contre la Covid-19». Il dénonce aussil’«absence d’un dialogue social sectoriel et d’une négociation sérieuse pour satisfaire leurs attentes», ainsi que«les propos irresponsables du ministre délégué en charge du Budget et sa tentative de semer la discorde entre les différents groupes travaillant dans le domaine de la Santé». La même sourcedéplore «les conditions précaires de travail des professionnels du secteur,le manque criant depersonnel et d’équipements médicaux performants, l’intensification des agressions contre les travailleurs du secteur et l’absence de toute amélioration des conditions professionnelles, financières et sociales des différentes catégories du secteur».
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Pour faire entendre leur voix, les syndicats concernés ont annoncé l’organisation d’une manifestation d’une heure (à partir de 11h) à l’échelle nationale le 16 novembre 2021, devant toutes les délégations des régions et provinces. Ils ont prévu l’observation d’unegrève nationale et l’organisation d’une autre manifestation nationale suivies d’un sit-in au niveau du siège du ministère de tutelle, si leurs demandes ne sont pas satisfaites.
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