La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a reçu lundi 8 novembre, Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques. Cette séance de travail, quia été consacrée au thème « Les freins à l’investissement »,était l’occasion pour le responsable de souligner que le Royaume a enregistré durant la dernière décennie l’un des taux d’investissement les plus élevés au monde, se situant à environ 30% du Produit intérieur brut (PIB), soit une augmentation moyenne de 3% par an. Cependant, il a précisé que «l’économie marocaine enregistre une croissance moyenne de 4% par an quand l’économie de certains pays concurrents croît à plus de 6% par an».
Selon Jazouli, cemanque d’efficience s’explique par le fait que l’investissement au Maroc est majoritairement porté par l’État et que celui du privé n’est pas suffisamment orienté vers les secteurs créateurs d’emploi et de valeur ajoutée. Il a assuré que le gouvernement est déterminé à faire face à cette problématique d’efficience, notant que les 245 milliards de DH prévus par le projet de Budget 2022 pour l’investissement public servirontà relancer l’économie et le secteur privé national.
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De plus, le ministre a souligné que l’exécutif vise à moderniser son cadre juridique et réglementaire afin d’améliorer l’environnement des affaires. Une amélioration qui sera traduite par la promulgation «très prochaine» de la nouvelle Charte de l’investissement, qui offrira un cadre plus «incitatif» aux opérateurs privés. Jazouli explique : «je peux également vous assurer que le gouvernement est parfaitement conscient des principales problématiques que rencontrent les investisseurs, que ce soit en termes d’accès au foncier, de coût de l’énergie ou encore de procédures administratives. Nous sommes tous décidés au sein de l’équipe gouvernementale à travailler pour lever ces entraves».
Par ailleurs, le ministre a avancé qu’il a préféré recueillir, lors decette première rencontre de travail avec les membres du patronat, toutes les observations, recommandations et attentes des opérateurs économiques. Ces derniers ontévoqué un certain nombre de contraintes à l’investissement. Il s’agit entre autres, de la difficulté d’accès au financement,de la fiscalité et du coût des facteurs de production, de la nécessité dedésenclaver certainesrégions et du développement de l’infrastructure industrielle.
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Enfin, Chakib Alj, président de la CGEM, a pour sa part insisté sur l’ampleur dutravail et des efforts menés par le patronat à travers le Livre Blanc. «Dans le cadre de sa contribution à l’opérationnalisation du volet économique du nouveau modèle de développement, la CGEM a mobilisé l’ensemble de ses composantes pour la mise en place du Livre blanc, présenté il y a trois semaines. Les travaux menés, dans le cadre de cet ouvrage, ont ressorti un certain nombre de mesures concrètes pour instaurer un environnement des affaires plus compétitif, qui favorise l’entrepreneuriat»,a déclaré Chakib Alj.Rappelons que l’ouvrage a été dédié à trois thématiques principales, à savoir l’accès au financement, le coût des facteurs de production et la simplification des procédures en faveur d’une amélioration du climat des affaires et de la restauration de la confiance Entreprise-Administration.
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