La vaccination et le pass vaccinal ne font toujours pas l’unanimité parmi les Marocains. Et les récentes déclarations de Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, n’ont fait qu’envenimer la situation. En effet, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, qui s’est tenu le mardi 2 novembre, le ministre s’est montré « peu diplomate » vis-à-vis des protestations de la population, martelant que son «devoir en tant que ministre de la Santé est de protéger la majorité. Les non-vaccinés minoritaires ne vont pas nous imposer leur avis antivax et anti-pass vaccinal». Ces propos, qualifiés de « totalitaires » par certaines personnes,ont attisé la colère notamment sur les réseaux sociaux.
Aït Taleb a justifié sa déclaration par l’urgence de l’accélération de la cadence de vaccination pour atteindre 80%de vaccinésdans les semaines à venir. «Nous sommes à moins de cinq millions de vaccinés pour atteindre l’immunité collective escomptée», a-t-il précisé. Et d’ajouter que «le recours au pass vaccinal a pour objectif d’inciter les récalcitrants à se faire vacciner et à se prémunir contre les foyers épidémiologiques qui pourraient surgir subitement et mettre à mal notre système de santé et nos effectifs déjà trop éprouvés par deux ans de travail acharné contre la pandémie».
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Baitas tente de réparer les pots cassés
Après le tollé qu’ont provoqué les propos du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Mustapha Baitas, porte-parole de l’exécutif, a fait une sortie au sujet du pass vaccinal à la suite de la réunion de ce jeudi 4 novembre du Conseil degouvernement. Il a souligné que l’adoption de cette mesure, en vigueur depuis le 21 octobre,n’a pas pour objectifde limiter les libertés des Marocains, mais plutôt de leur permettre de reprendre un rythme de vie normal. Baitas a expliqué que le retour à la stabilité pré-pandémique reste à ce jour tributaire de la participation de tous les citoyens aux efforts du pays pour contrer la propagation de la Covid-19, notamment à travers la vaccination. «Si les indicateurs (épidémiologiques) se sont améliorés aujourd’hui, c’est grâce à une campagne de vaccination qui a concerné plus de 24 millions de personnes et aux mesures préventives adoptées par les citoyens», a-t-il affirmé. En outre, le responsable a avancé que le gouvernement continuera de renforcer sa communication avec les Marocains, notantqu’il a «une responsabilité certaine dans la protection des vieset dans la préservation de l’économie». Et de réitérer que l’exécutif est très attaché à «la défense des intérêts supérieurs du pays».
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Les imams participent à la campagne de sensibilisation à la vaccination
Alors que le gouvernement s’efforce de calmer la colère des citoyens à la suite de l’introductiondu pass vaccinal, le ministère des Habous et des Affaires islamiques a appeléles imams à exhorter les fidèles à se faire vacciner, lors du prêche hebdomadaire de ce vendredi 5 novembre. Dans un communiqué de presse, la tutelle a affirmé que «la vaccination est nécessaire pour se protéger et protéger les autres, et la négliger conduit à l’autodestruction». La même source ajoute :«et nous ne devons pas douter de la nécessité de la vaccination, elle a été organisée et facilitée par l’État après les recommandations des universitaires et des spécialistes».
Le prêche des imams de ce vendredi vient élargir et renforcer la campagne nationale de sensibilisation quant à l’importance et la nécessité de se faire vacciner contre la Covid-19. Des spots et des capsules à ce sujet sont déjà diffusés par les chaînes de télévision marocaines et à la radio. De plus, plusieurs affiches publicitaires ont également été consacrées à l’incitation des citoyens à la vaccination dans plusieurs villes du pays.
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Attestation d’exemption de la vaccination
Par ailleurs, pour les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner contre la Covid-19 pour des raisons médicales, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé le lancement de l’attestation d’exemption de la vaccination. Le département d’Aït Taleb a précisé dans un communiqué de presse que lescatégories dispensées de la vaccination doivent soumettre leurs dossiers ou certificats médicaux aux délégations provinciales de la santé de leur lieu de résidence, avec en plus une copie de la CIN et du contact de l’intéressé. Une commission spéciale examinera par la suite la recevabilité de ces dossiers. Une fois cette étude terminée, un message du 1717 sera envoyé aux citoyens dont les demandes ont été acceptées etils pourront ensuite télécharger l’attestation d’exemption de la vaccination via le portail « Liqahcorona.ma ».
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Notons que depuis le démarrage de la campagne de vaccination, le Maroc comptabilise un total de 24.295.598 de personnes vaccinées, dont 22.214.899 ayant reçu leur deuxième dose en plus d de 1.503.726 pour leur troisième dose.
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