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Après deux semaines de manifestations contre le pass vaccinal, une association a décidé ce mercredi de porter l’affaire devant la justice. En effet, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a déposé une plainte devant la Cour de cassation contre l’imposition du pass vaccinal dans les espaces publics et privés au Maroc.
«Nous avons déposé une plainte auprès de la Cour de cassation, on va essayer de suivre cette affaire. Sur la forme, il n’y a pas de problèmes, la Cour l’a acceptée parce qu’elle répond aux normes, on va attendre maintenant le verdict», souligne Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
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Contacté par nos soins, Aziz Ghali juge que le communiqué du ministère de l’Intérieur imposant le pass sanitaire est liberticide. «Interdire à un parlementaire d’exercer ses fonctions est un acte inacceptable. Imaginez qu’il y ait 160 parlementaires dans la même situation que Nabila Mounib, qu’est-ce qu’on aurait fait ?», s’interroge le président de l’AMDH.
Interrogé sur la communication du gouvernement autour de ce sujet et précisément celle de Khalid Aït Taleb, le président de l’AMDH déclare que le ministère de la Santé communique très mal. «Lorsqu’on commence à parler de minorité et de majorité, on peut considérer que l’on est dans un régime d’Apartheid. Cela fait 40 ans que je suis dans le champ politique et des droits humains, je n’ai jamais entendu un ministre parler de majorité et de minorité dans le pays», s’exclame Aziz Ghali.
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Notre intervenant met l’accent également sur le danger des propos d’Aït Taleb. «Ce qu’a dit Aït Taleb est très dangereux. Si on commence à parler de minorité et de majorité, demain on parlera de minorité amazighe et majorité arabe, et après-demain de minorité analphabète et majorité bien formée», déclare Aziz Ghali.
Aït Taleb souhaite “conserver les acquis”
Lors de son grand oral mardi dernier chez les conseillers, le ministre de la Santé a déclaré que l’objectif est de conserver les acquis et éviter par tous les moyens une seconde vague de contaminations : «Je n’impose pas aux citoyens de présenter leurs pass dans la voie publique. Mais si quelqu’unveut accéder à un lieu donné, il doit présenter de lui-même son pass pour protéger les autres. Nous devons conserver nos acquis après près de deux ans de pandémie. Le Maroc n’est pas isolé du reste du monde et nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle vague», a déclaréle ministre.
Et d’ajouter : «On parle de près de 24.254.000 qui ont reçu la première dose et plus de 22 millions qui ont reçu la deuxième dose. Je dois protéger la majorité plus que la minorité. Cette dernièrene peut pas imposer son opinion».
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Des propos qui ont été très critiqués par les conseillers notamment les représentants de l’Union marocaine du Travail (UMT) et du groupe Haraki. Que va donc décider la Cour de cassation ? Va-t-elle donner raison au gouvernement ou à l’AMDH ? Nul ne le sait, mais une chose est sûre, les manifestations risquent de continuer dans les différentes villes du Royaume, et ce… jusqu’à nouvel ordre.
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