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Gazoduc Maghreb-Europe : les réactions se poursuivent

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L’organe législatif de l’Union européenne (UE) réagit à l’annulation du contrat du gazoduc Maghreb-Europe (GME) par l’Algérie. Après que plusieurs membres du Parlement européen ont exprimé leur opposition à la décision algérienne en début de semaine, d’autres représentants politiques européens ont uni leurs forces pour écrire une lettre ouverte à Josep Borrell, le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, concernant cette situation précaire.

Les eurodéputés italiens Antonio Tajani et Massimiliano Salini, principaux auteurs de la lettre, ont soulevé plusieurs questions concernant l’avenir de la dépendance européenne aux ressources énergétiques étrangères compte tenu des récentes actions de l’Algérie. «La décision unilatérale de l’Algérie de rompre les relations commerciales avec Rabat soulève d’importantes questions sur la dépendance énergétique de l’Union européenne, notamment en raison de l’augmentation des prix des matières premières et, en particulier, du gaz naturel, qui a un fort impact sur les factures d’électricité et de gaz des citoyens européens», ont écrit les deux hommes politiques.

Lire aussi :Suspension du gazoduc Maghreb-Europe : la réaction des députés européens

Soulignant la contribution de l’UE à la réalisation du GME, dont l’activité a été arrêtée ce 1er novembre, ils se sont également demandés si le l’UE adopterait une approche plus agressive à l’égard du pouvoir algérien. Inauguré en 1996, lepipeline régional a été construit avec l’aide d’un financement de 1,1 milliard de dollars de la Banque européenne d’investissement.

Lire aussi :Fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe : «le Maroc dispose de plusieurs alternatives»

Les députés européens espèrent que les membres de l’UE puissent négocier une extension du contrat du GME avec Alger. Tajani et Salini ont également demandé à Borrell de leur préciser les mesures qu’il compte prendre pour s’attaquer à la racine du problème : le différend Maroc-Algérie.

Notons que suite à la décision de l’Algérie de ne pas renouveler le contrat GME, plusieurs politiciens européens ont rapidement qualifié cette décision de «chantage au gaz», notant que cette dernière intervient alors que le Maroc gagne davantage de soutien concernant le conflit autour du Sahara.

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