Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Le Maroc s’est rapproché de son objectif d’obtenir une « relation privilégiée avec l’UE » à la suite de pourparlers fructueux entre le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita et la responsable des affaires étrangères de l’UE Federica Mogherini.
Le partenariat euro-marocain pour une prospérité partagée a été annoncé à l’issue de la 14e réunion du Conseil d’association Maroc-UE jeudi dernier (27 juin) et comprendra la relance des négociations sur un accord de libre-échange et la perspective de l’intégration du Maroc dans plusieurs nouveaux programmes et agences européens. Ces pourparlers devraient commencer immédiatement et dominer les 18 prochains mois.
De manière plus controversée, l’UE a également salué le traitement par Rabat du différend de longue date sur le statut du territoire contesté du Sahara occidental.
L’UE « salue les efforts sérieux et crédibles » déployés par le Maroc pour parvenir à un arrangement pacifique. Dans un nouvel avertissement au Front Polisario, le mouvement indépendantiste qui prétend représenter le peuple du Sahara occidental, le communiqué appelle les deux parties à « poursuivre leur engagement dans un esprit de réalisme et de compromis ».
Ces dernières années, le Maroc a cherché à se positionner comme passerelle entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne, rejoignant l’Union africaine en 2017 et devenant rapidement l’un des acteurs politiques majeurs de l’organisation panafricaine. Il a également cherché à rejoindre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui compte 12 pays.
Le statut du Sahara occidental, qui a été effectivement annexé par le Maroc en 1975, déclenchant une vague de guérilla avec le Front Polisario qui a pris fin par un cessez-le-feu négocié par l’ONU en 1991, a compliqué cette adhésion.
Deux arrêts rendus par la Cour de justice européenne basée à Luxembourg en 2018 et 2019 ont déclaré que le territoire contesté ne pouvait être considéré comme faisant partie du Maroc.
L’arrêt de la CJCE a ajouté que tout accord futur entre l’UE et le Maroc concernant le Sahara occidental nécessiterait le consentement du peuple sahraoui et lui serait directement profitable.
Le Parlement européen a approuvé le nouvel accord de partenariat UE-Maroc pour une pêche durable en février.
Entre-temps, les pourparlers de paix semblent menacés après le départ en mai de Horst Köhler, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, pour des raisons de santé, le seule qui est parvenu à amener le Maroc et le Polisario à la table des négociations pour la première fois depuis six ans.
Par ailleurs, le royaume a été l’un des pays d’Afrique du Nord à engager des pourparlers avec l’UE pour aider Bruxelles à contrôler les flux migratoires à travers la mer Méditerranée.
Toutefois, le Maroc a été à la tête de l’opposition de l’UA à la proposition adoptée l’année dernière par les dirigeants de l’UE sur la création de centres d’accueil des migrants en Afrique, dans un accord sur le modèle du Pacte « argent contre migrants » entre l’UE et la Turquie.
Le Maroc a investi beaucoup d’énergie diplomatique dans ses relations avec Bruxelles. Un fonctionnaire du gouvernement marocain a déclaré plus tôt cette année à EURACTIV qu’il cherchait à établir une « relation privilégiée avec l’UE ».
S’exprimant à l’issue de leur réunion de jeudi, Bourita a déclaré que les relations entre l’UE et le Maroc avaient connu des difficultés ces dernières années et qu’elles s’étaient « égarées, tant sur le fond que sur la forme ».
« Cela s’explique en partie par le fait que, ces dernières années, l’UE a semblé plus occupée par ses propres problèmes internes », a-t-il déclaré, ajoutant que « nous espérons que la nouvelle résolution commune adoptée aujourd’hui avec l’UE redynamisera cette relation ».
« Notre partenariat a surmonté les défis et nous avons maintenant tourné la page », a ajouté Mogherini, haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères.
Temps de lecture : 5 minutes
Urbanisme et habitat : le grand dessein de Aziz AkhannouchLe chef du gouvernement a récemment réitéré l'engagement du gouvernement envers une refonte radicale de l'urbanisme et de l'habitat, lors d'… |
Sahara : mais à quoi joue la France ?Pour les Marocains, c’est une question réglée. Pour la plus grande partie du monde, aussi. Mais pour la France, pourtant «allié» de longue d… |
Réformes sociales : équité ou illusion ?La récente initiative du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, visant à réformer le droit de grève et les régimes de retraite a suscité un … |
RGPH 2024 : les instructions du Roi à AkhannouchDans une lettre adressée au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, au sujet du 7ᵉ RGPH, le Roi a indiqué que le renouvellement périodique de… |
Emploi et investissement : Akhannouch défend son bilanCette séance a été l'occasion pour le chef du gouvernement de justifier les choix d'investissement effectués. Il a présenté les divers plans… |
Montée de l’extrême droite : quel avenir pour les relations maroco-européennes ?Les résultats des récentes élections européennes ont marqué un tournant dans la dynamique politique du Vieux Continent, particulièrement per… |
Loi sur la grève : un dialogue intensifié pour un accord imminentDepuis l'indépendance, le Maroc a reconnu le droit de grève et l'a inscrit dans sa Constitution, un pilier fondamental de toute société démo… |
Une alliance renouvelée : les dessous de la réconciliation franco-marocaineLa France renoue avec le Maroc dans un élan diplomatique visant à fortifier les alliances en matière de sécurité et de défense, sur fond d’a… |