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Première sortie au Parlement de Nadia Fettah Alaoui sous sa nouvelle casquette de ministre de l’Économie et des Finances. La ministre devra défendre à partir de 18h les hypothèses du Projet de loi de finances (PLF)2022 devant les élus des deux Chambres.
Le PLF2022 a apporté plusieurs changements notamment pour les secteurs sociaux, en particulier la santé et l’éducation. Voici les points marquants de ce PLF.
Augmentation de budget
Le PLF 2022 prévoit une augmentation du budget pour les secteurs de la santé et de l’éducation. Cette hausse estimée à neuf milliards de DH (MMDH) servira à la mise à niveau des hôpitaux et des centres de formation des enseignants. La volonté du gouvernement est de rehausser le niveau de l’école publique qui souffre depuis plusieurs années de problèmes structurels. Il est également question de promouvoir le chantier de la généralisation du préscolaire, avec le développement des outils d’accueil pour la protection des enfants de moins de quatre ans.
Retour de la contribution sociale de solidarité
Afin de renforcer le financement de la généralisation de la protection sociale, le département des finances prévoit un retour de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices des entreprises. Cette mesure devrait rapporter à l’État la somme de cinq MMDH. Elle est conçue pour que les grandes sociétés contribuent le plus à l’effort global de solidarité.
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La contribution sera appliquée aux sociétés soumises à l’Impôt sur les sociétés (IS) et dont le bénéfice est supérieur ou égal à un million de DH (MDH). Les personnes physiques seront exclues de cette contribution.
Poursuivre l’élargissement de l’AMO
Une des missions de Nadia Fettah Alaoui dans son nouveau poste ministériel est de poursuivre la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Le premier objectif est de continuer à couvrir les travailleurs non-salariés (TNS), dont le nombre s’élève à 11 millions de personnes, et de démarrer parallèlement la seconde phase de cet élargissementqui concerne les personnes vulnérables et pauvres qui bénéficient du Régime d’assistance médicale RAMED.
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Ces personnes sont estimées à près de 11 millions de Marocains et devront toutes basculer vers la CNSS. Le projet de loi de Finances 2022 a prévu une enveloppe budgétaire de 4,2 MMDH pour la généralisation de l’AMO pour ces deux catégories au cours de l’année prochaine.
Accompagnement desporteurs de projets
Aussi, le gouvernement prévoit d’accompagner les personnes qui ont perdu leur travail au cours de la période pandémique de la Covid-19 etceux qui ne disposent pas de compétences pour avoir accès au marché de l’emploi. L’une des opérations programmées porte sur la création de 250.000 opportunités d’emploi directes à partir de 2022. Une initiative dotée d’une enveloppe budgétaire de 2,25 MMDH.
De même, le gouvernement compte financer les projets des jeunes à travers l’Initiative « Forsa ». L’objectif est de les accompagner, les orienter et les former pour réussir leurs projets. Pour cela,le gouvernement compteconsacrer une enveloppe de 1,25 MMDH.
Booster les allocations familiales
L’autre volet sur lequel le gouvernement souhaite se pencher est celui des allocations familiales. Le nouvel exécutif veut accélérer la mise en œuvre du système de ciblage à travers l’accélération de la mise en œuvre du Registre social unifié (RSU) qui déterminera les catégories éligibles au soutien social.
Cela passera par l’adoption d’un cadre juridique global, sous forme de projet de loi qui va instituer les allocations familiales au profit des familles démunies. Ainsi, les familles ayant des enfants scolarisés auront des indemnités dans la limite de trois enfants par famille. Les familles n’ayant pas d’enfants ou dont les enfants ont dépassé l’âge de 21 ans, vont bénéficier d’une allocation forfaitaire destinée aux familles démunies.
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Rappelons que l’exécutif a fait le choix d’augmenter l’investissement public à 245 MMDH. Une somme record qui sera destinée à financer les grandes réformes sociales et à «répondre aux attentes des Marocains et à renforcer l’activité économique», souligne Nadia Fettah Alaoui.
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