Pass…era ou pass…era pas ? Le pass sanitaire a pour le moment du mal à faire l’unanimité chez les Marocains. Les réactions lors du premier jour d’application de ce pass sont nombreuses. Un internaute sur Facebook a écrit : «Refoulé de #bricoma et #mrbricolage à cause du pass. Ce n’est pas grave je vais donner mon argent aux commerces de proximité, ou aux boutiques sur internet au pire. On va voir si pour eux l’argent importe moins que la santé».
Sur Twitter, un autre internaute se montre encore plus indigné :«On a refusé à ma mère l’accès à Marjane même si elle a son attestation délivrée par le centre de vaccination cacheté qu’elle ne peut pas se faire vacciner pour son allergie sévère à la pénicilline».
On a refusé à ma mère l’accès à Marjane même si elle a son attestation délivré par le centre de vaccination cacheté qu’elle ne peut pas se faire vaccinée pour son allergie sévère a la penicile. C’est fou????. Galek a sidi hadchi li galolina hta hed maydkhol sans #passvaccinal
— Amine (@aminelakaab) October 21, 2021
Toujours sur Twitter, une Marocaine appelle à une meilleure organisation. «À mon humble avis, mais vraiment très humble, d’ici la semaine prochaine certains cafés/restos auront des visites surprises des autorités.. Sérieux, les proprios des commerces doivent bien expliquer la démarche aux serveurs : Pass+CIN à l’entrée, pas quand on s’assoit».
#Maroc #PassSanitaire A mon humble avis, mais vraiment très humble, d’ici la semaine pro certains cafés/restos auront des visites surprises des autorités.. Sérieux, les proprios des commerces doivent bien expliquer la démarche aux serveurs: Pass+CIN à l’entrée pas qd on s’assoit.
— ????? ???????? (@raniaEq) October 22, 2021
Par ailleurs, l’annonce de ces mesures 48 heures avant leur application a engendré plusieurs bousculades au niveau des différents vaccinodromes du Royaume. Des photos et des vidéos ont circulé jeudi 21 octobre montrant une énorme foule ne respectant pas pour la plupart les gestes barrières, en particulier la distanciation sociale. Une situation qui pourrait éventuellement provoquer des foyers de contamination.
Appel à la suspension immédiate du pass sanitaire
Jeudi 21 octobre, l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a réagi dans un communiqué à l’annonce gouvernementale d’instaurer le pass sanitaire. L’AMDH a appelé à l’annulation immédiate de cette décision et de toutes les procédures l’accompagnant la jugeant «inconstitutionnelles» et «illégales».
«Nous considérons que cette décision constitue une violation flagrante des droits constitutionnels et universels, dont le droit au caractère sacré du corps, et une violation de la liberté de mouvement et d’accès aux installations publiques et privées, ce qui signifie une violation des droits de citoyenneté à part entière», juge l’ONG. «Nous constatons que la mise en œuvre de cette décision conduira inévitablement – et contrairement à ce que prétend le gouvernement -à la surpopulation des centres de vaccination, ce qui contribuera à propager le virus à plus grande échelle et mettre en danger la santé et la vie des citoyens à risque», dénonce-t-elle.
Lire aussi :Covid-19 : le pass vaccinal ne fait pas l’unanimité
Pour sa part, le mouvement Al Adl wal Ihsane a qualifié la décision des autorités d’imposer le pass sanitaire “d’étrange” et “injustifiée”. Dans un communiqué, la commission des droits de l’Homme du mouvement Al Adl wal Ihsane a déclaré que cette décision «confirme l’adoption par le nouveau gouvernement de la même approche basée sur l’exploitation de l’état d’urgence sanitaire pour violer davantage de droits et de libertés et perpétuer l’autoritarisme, sous prétexte de maintenir la sécurité et d’appliquer les lois au détriment des principes, des valeurs et des droits».
Le mouvement appelle également à «revenir sur cette décision qui viole les règles de droit et les principes de liberté», selon lui et alerte sur «la gravité des répercussions de cette décision soudaine et ce qu’elle peut entraîner, comme des problèmes juridiques, des crises sociales et économiques et des atteintes aux droits humains, compte tenu de son illégalité d’une part, ainsi que de l’absence de mécanismes pour l’appliquer d’autre part».
Les cafetiers, restaurateurs et patrons de salles de sport troublés
Les patrons des différents commerces du Royaume ont également été pris de court par cette annonce gouvernementale. Contacté par Lebrief.ma, Mohamed Abdel Fadl, coordinateur de la Confédération marocaine des métiers de la restauration et secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide, n’a pas caché sa surprise par rapport à la manière dont cette décision a été annoncée. «Dans d’autres pays, il y a eu une période conséquente qui varie entre 30 et 40 jours entre l’annonce de la décision et son application. Cela n’a malheureusement pas été fait ici», souligne Mohamed Abdel Fadl.
Ce dernier ajoute que cette annonce pose plusieurs problématiques. «Les commerces ne sont pas les mêmes. Il y a des commerces bien structurés et d’autres qui n’ont pas les moyens. Plusieurs cafés comptent des employés ne disposant pas des moyens nécessaires pour contrôler, comment vont-ils pouvoir appliquer cette décision ?», s’interroge notre interlocuteur. «L’application pour lire le QR Code est aujourd’hui disponible. Mais est-ce que les serveurs des différentes régions du Royaume disposent tous d’un smartphone capable d’utiliser ce QR Code ?», ajoute-t-il.
Lire aussi :Covid-19 : le pass sanitaire pour retrouver une vie normale ?
Notre intervenant affirme ne pas être contre la décision d’instaurer un pass sanitaire, mais que la forme de son application doit être revue. «Je pense que la situation sanitaire est aujourd’hui rassurante et ne nécessite pas cette vitesse pour la mise en place du pass sanitaire. Pour notre part, nous allons demander aux propriétaires de cafés d’instaurer des affichesqui appellent les gens à se faire vacciner et nous allons motiver les employés à recevoir leurs doses pour ne pas être dans une mauvaise posture».
Pour sa part, Othmane Meziane, vice-président de la Fédération marocaine des professionnels du sport (FMPS) et membre fondateur de l’Association marocaine des professionnels de l’industrie du fitness et de la remise en forme (AMPIF), souligne que le pass sanitaire suscite quelques interrogations. «Je pense que les autorités devraient nous clarifier quelques points et nous montrer comment procéder face à cette situation. Que va-t-on faire aujourd’hui des personnes qui ne disposent pas de pass sanitaire ? Des congés payés ? Une interdiction d’accès à l’entreprise ? Qui payera les jours non travaillés ?»,s’interroge Othmane Meziane.
Lire aussi :Le pass vaccinal marocain désormais reconnu dans l’UE
«La même remarque pour les adhérents. Qu’est-ce qui se passe avec les adhérents qui ne peuvent pas présenter de pass sanitaire pour telle ou telle raison ? Que va-t-on faire de leur abonnement ? Doit-on l’arrêter ? Les rembourser ? Sur quelle base les rembourser ? Bien qu’on applique aujourd’hui la décision gouvernementale, car on est obligé de le faire, cette mesure nous met dans une situation extrêmement délicate vis-à-vis des salariés et des adhérents», conclut-il.
Le gouvernement Akhannouch sera appelé à répondre dès ce lundi 25 octobre à la question du pass vaccinal et ses répercussions sur la vie des citoyens et des commerces lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants. Ce sera certainement l’un des premiers tests majeurs (avec le PLF 2022) de l’actuel gouvernement.
Berrechid : circulation suspendue de mardi à mercredi
Société - Dans le cadre des travaux d’élargissement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, ADM a annoncé la suspension temporaire de la circulation entre les échangeurs Berrechid-Nord et Berrechid-Sud.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024Palestine : Barid Al-Maghrib émet un timbre-poste arabe commun en solidarité
Société - Le groupe Barid Al-Maghrib a lancé un timbre-poste spécial intitulé Avec Gaza en signe de solidarité avec le peuple palestinien.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Journée mondiale des transports durables : l’ONU fait un timbre spécial Al Boraq
Société - A l’occasion de la Journée mondiale des transports durables, proclamée par les Nations Unies, l’Administration postale des Nations Unies (APNU) a émis un timbre commémoratif représentant le train à grande vitesse Al Boraq.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?
Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.
Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024Vers un Maroc sans SIDA d’ici à 2030
Société - La Journée mondiale de lutte contre le SIDA, célébrée ce 29 novembre à Agadir, a marqué un moment clé pour le Maroc.
Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024Aïn Sebaa : un zoo de 13 hectares prêt pour 2025
Société - Le Conseil communal de Casablanca, sous la direction de Nabila Rmili, a validé le projet de gestion déléguée du zoo de Aïn Sebaa.
Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024Casablanca : le parking «Triangle des Hôtels» sera inauguré la semaine prochaine (Rmili)
Société - Le parking souterrain « Triangle des Hôtels », à Casablanca, sera opérationnel dès la semaine prochaine
Farah Nadifi - 29 novembre 2024Hajj 1446 : la date de la deuxième phase de règlement fixée
Société - Le ministère des Habous et des Affaires Islamiques communique sur le règlement des frais du Hajj pour la saison 1446
Mbaye Gueye - 29 novembre 2024Rue du Pardon
Société - Rue du Pardon : c’est dans cette petite rue très modeste de Marrakech que grandit la narratrice de ce roman, Hayat («la vie» en arabe). Le quartier est pauvre, seule la méchanceté prospère.
Rédaction LeBrief - 26 décembre 2023Aïn Sebaa : un zoo de 13 hectares prêt pour 2025
Société - Le Conseil communal de Casablanca, sous la direction de Nabila Rmili, a validé le projet de gestion déléguée du zoo de Aïn Sebaa.
Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024Al Akhawayn alumni association se digitalise
Société - L’Association des lauréats de l’université Al Akhawayn franchit une étape dans sa modernisation en lançant une plateforme numérique.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Spoliation immobilière : un homme d’affaire écope de six ans de prison ferme
Société - La Chambre criminelle de première instance a condamné Abdallah Boudrika à six ans de prison ferme pour spoliation immobilière.
Mbaye Gueye - 16 décembre 2024Rabat : les détails du nouveau plan d’aménagement révélés
Société - L'Agence Urbaine de Rabat-Salé a finalement levé le voile sur le projet d’aménagement de la capitale.
Hajar Toufik - 30 août 2023En janvier, le prix de certains paquets de cigarettes augmentera de 1 à 2 DH
Société - Certains paquets de cigarettes verront leur prix augmenter de 1 à 2 dirhams à partir du 1er janvier 2025.
Mbaye Gueye - 9 décembre 2024Météo : vague de froid dans plusieurs provinces
Manal Ben El Hantati - 22 janvier 2023Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection
Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024