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«Je suis là pour vous écouter». En s’adressant aux cinq syndicats d’enseignement les plus représentatifs, Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, entend relancer le dialogue social avec le corps enseignant marocain. Une initiative salutaire surtout lorsqu’on sait que ce dialogue a connu un blocage à cause «de l’attitude du ministre Saaïd Amzazi qui refusait le dialogue, l’échange et l’implication des enseignants dans des décisions unilatérales qui nous ont fait du tort», nous déclare Abderrazak El Idrissi, secrétaire général national de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE). Une attitude qui a été décriée et qui a jeté de l’huile sur le feu, notamment pour le dossier des enseignants contractuels qui ont multiplié les manifestations de protestations, les grèves, les débrayages, les sit-in et les marches sous l’ère Amzazi.
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Une initiative salutaire
«Aujourd’hui, une pause s’impose sur ce volet de manifestations, le temps de poursuivre ce nouveau round de réunions que nous propose le nouveau ministre et les résultats qui en découleront. En tout cas, je ne peux que saluer cette initiative du ministre. Il était à l’écoute. Il n’a d’ailleurs pas beaucoup parlé et s’est dit ouvert à toute forme de dialogue. On a senti une bonne volonté de changement et nous nous réjouissons», témoigne pour Lebrief.ma Abderrazak El Idrissi.
Les enseignants contractuels obtiennent-ils gain de cause ?
La première réunion entre le ministre et les cinq principaux syndicats a été positive dans la mesure où Chakib Benmoussa s’est engagé personnellement à régler définitivement le problème des enseignants contractuels. Un engagement qui figure d’ailleurs dans le cadre des promesses du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Y aura-t-il enfin une issue à problème qui a tellement duré, soit depuis le mandat de Abdelilah Benkirane?
Chakib Benmoussa a annoncé la mise en place, prochainement, d’un statut unique et unifié pour les fonctionnaires de l’Éducation nationale, y compris les enseignants contractuels. Ces derniers dépendront ainsi directement de leur ministère de tutelle et non des académies régionales, une doléance qui figure en tête de leur cahier revendicatif. Seule condition selon Benmoussa, la prise en compte de l’approche régionale dans le cadre de leur statut. Une condition qui est déjà respectée, nous déclare Abderrazak El Idrissi.
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Cafouillages autour de l’augmentation des salaires de 2.500 DH
Par ailleurs, si le ministre s’est engagé à intégrer les enseignants contractuels à la fonction publique, il n’a pas apporté des réponses claires par rapport à la promesse d’augmentation des salaires des enseignants de 2.500 DH, l’une des promesses phares de Aziz Akhannouch. Or, le hic, selon le secrétaire général national de la Fédération nationale de l’enseignement, c’est que cette mesure ne devra être appliquée qu’en faveur des nouvelles recrues. «Le Chef du gouvernement s’est engagé à augmenter les salaires des enseignants de 2.500 DH. Il n’a pas mentionné que cette mesure ne concernera que les prochaines recrues. Si elle voit le jour, elle sera discriminatoire et on va la refuser. Il faut généraliser la hausse des salaires à tout le monde», tance Abderrazak El Idrissi.
El Idrissi a également appelé à l’arrêt des poursuites judiciaires et à la libération des enseignants contractuels dont le nombre avoisine la cinquantaine aujourd’hui. Il a également exhorté le ministre à accélérer la promulgation des décrets d’amendement relatifs aux cadres de la direction éducative et à régulariser les fonctionnaires ayant bénéficié de promotions.
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