Le Parlement dit oui à Akhannouch. Le Chef du gouvernement a pu obtenir ce mercredi soir le vote de confiance des députés après plusieurs séances de discussion dans les deux chambres parlementaires. 213 députés ont voté pour le programme gouvernemental, 64 ont voté contre et unseul s’est abstenude voter. Le gouvernement Akhannouch parachève ainsi les conditions constitutionnelles pour exercer ses prérogatives conformément aux dispositions de l’article 88 de la Constitution.
Dans sa réponse aux questions des élus, le Chef du gouvernement a appelé les entrepreneurs à assumer leurs responsabilités et se plier aux exigences étatiques : «les entrepreneurs doivent aujourd’hui travailler pour faire bouger les choses. Ils doivent également payer leurs impôts, car cela va nous aider à mieux gérer la problématique de l’emploi», souligne Aziz Akhannouch.
Lire aussi :Gouvernement : quelles sont ses attributions ?
Le patron de l’exécutif a souligné que sur le million d’emplois que compte créer le gouvernement d’ici l’année 2026, l’État se chargera de créer 50.000 postes d’emploi par an, le reste devra être fourni par le secteur privé. «Nous avons aujourd’hui l’appui du Roi. Nous avons besoin du soutien de nos responsables et des gens qui veulent travailler sérieusement sur le terrain pour relever ces défis».
Pourquoi un taux de croissance de 4% ?
Plusieurs parlementaires de l’opposition ont critiqué mercredi les 4% de croissance économique annuelle avancée par le nouveau gouvernement. Ces derniers jugent que ce taux est insuffisant au vu des ambitions sociales élevées contenues dans le programme.
«Il est impossible de créer 1 million d’emplois avec un taux de croissance de 4%. Le gouvernement doit obligatoirement revoir ce taux s’il espère tenir sa parole», a déclaré Driss Sentissi, chef du Groupe haraki. Idem pour Abderrahim Chahid, chef du Groupe socialistequi a estimé que ce taux est inadéquat avec les grandes attentes du nouveau modèle de développement (NMD).
Lire aussi :Gouvernement Akhannouch : plusieurs attentes autour d’un programme “très” ambitieux
Lors de sa prise de parole, Aziz Akhannouch a estiméque le Maroc est chanceux de pouvoir réaliser un taux de croissance de 5,5% en 2021 malgré ce contexte de crise sanitaire. «C’est un résultat positif certes surtout quand on voit que dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, il n’y a pas plus de 2 ou 3% de croissance».
Mais pour Akhannouch, ce taux est trompeur. «Ce pourcentage s’explique par une campagne agricole «exceptionnelle» en 2021. Il est connu qu’il est très difficile de cumuler deux très bonnes campagnes agricoles de suite», souligne le Chef du gouvernement.
Lire aussi :Akhannouch : un gouvernement d’actions et de résultats
Aziz Akhannouch explique aussi que le contexte de la pandémie est toujours d’actualité.«Je ne peux pas avancer des taux de 6 ou 7% alors que l’on n’en a pas encore fini avec la pandémie. Si aujourd’hui, nous avons une 4e vague de contamination, comment allons-nous procéder ? Je ne peux pas avancer des chiffres que je ne pourrai pas tenir»,dit-il.
Prochaine étape… le Projet de loi de finances 2022
Ce sera le premier test sérieux pour l’actuel gouvernement. Le Projet de loi de finances 2022 (PLF) devra être préparé cette semaine et déposé au bureau de la Chambre des représentants avant le 20 octobre courant. Un Conseil des ministres devrait se tenir dans les prochains jours sous la présidencedu roi Mohammed VI pour exposer les grandes lignes de ce texte de loi.
La CGEM a d’ailleurs déjà livré dans un communiqué un ensemble de recommandations concernant ce PLF. Parmi elles, l’initiation de la baisse du taux de l’IS pour atteindre le niveau internationalement admis, la réduction de la cotisation minimale en vue de sa suppression dans les cinq ans, la réforme des taxes locales?; la généralisation d’une TVA à 10% sur les équipements solaires ainsi que la mise en place d’un crédit d’impôt R&D ciblé.
Lire aussi :Futur gouvernement : les attentes des opérateurs économiques
Le patronat recommande par ailleurs de renforcer les mécanismes de confiance entre le contribuable et l’administration pour démocratiser la participation à l’impôt dans la transparence exigée des deux parties, en encadrant le contrôle et les sanctions. La CGEM recommande enfin de continuer à soutenir l’investissement du tissu productif à travers le renforcement de la commande publique en maintenant les budgets alloués.
Quels changements apportera donc le gouvernement Akhannouch à ce projet de loi? À suivre…
Collectivités territoriales : des défis structurels pointés par la Cour des comptes
Politique - Le rapport annuel 2023-2024 de la Cour des comptes met en lumière les dysfonctionnements persistants dans la gestion des collectivités territoriales.
Farah Nadifi - 19 décembre 2024Tanger va accueillir la deuxiéme édition des Assises nationales de la régionalisation avancée
Politique - La deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée, prévue les 20 et 21 décembre à Tanger, constitue une étape clé dans la mise en œuvre de cette réforme structurelle.
Mbaye Gueye - 19 décembre 2024Le Maroc et le Chili renforcent leur coopération bilatérale (Nasser Bourita)
Politique - Le Maroc et le Chili ont décidé d'intensifier leur coopération bilatérale en activant tous les mécanismes existants, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, lors d’un point de presse à Rabat mercredi.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024Sahara : Malte réaffirme son soutien au plan marocain
Politique - Malte a réaffirmé son soutien au plan d’autonomie marocain, le qualifiant de bonne base pour une résolution définitive de la question du Sahara marocain.
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Maroc-Chili : un partenariat renforcé pour un avenir commun
Politique - Le Maroc et le Chili ont affirmé leur volonté commune de renforcer leurs relations bilatérales et de consolider leur coopération dans tous les secteurs clés.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Rabat : réunion du Comité de suivi de la pêcherie de poulpe
Politique - Sous la présidence de Zakia Driouich, secrétaire d'État chargée de la Pêche maritime auprès du ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, une réunion du Comité de suivi de la pêcherie de poulpe s'est tenue mardi à Rabat.
Farah Nadifi - 17 décembre 2024Le Maroc, au cœur des réflexions sur l’avenir mondial
Politique - Rachid Talbi El Alami, a souligné l'importance de rétablir la paix et la sécurité mondiale en respectant le droit international et la souveraineté des États.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Le Maroc, moteur de l’intégration africaine (Driss Lachguar)
Politique - Driss Lachguar, premier secrétaire de l’USFP, a souligné l’importance des liens historiques, culturels et stratégiques entre le Maroc et le continent africain.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Ex-camarades du Roi : que sont-ils devenus ?
Politique - Ils s’appellent Fouad Ali El Himma, Mohamed Yassine Mansouri et Noureddine Bensouda. Ils font partie des ex-camarades du roi Mohammed VI pendant ses années de collège.
Hafid El Jaï - 22 mai 2022Le roi Mohammed VI opéré ce dimanche à Rabat
Rédaction LeBrief - 8 décembre 2024Le Roi adresse un message aux participants au Symposium international sur « la Justice transitionnelle »
Politique - Le roi Mohammed VI a adressé un message aux participants au Symposium international sur « la Justice transitionnelle », organisé à Rabat
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Bourita reçoit le président de l’Assemblée nationale de la Mauritanie
Politique - Le Maroc et la Mauritanie confirment leur volonté de renforcer leurs relations, comme en témoigne la rencontre entre Bourita et Bemba Meguett.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024CDM 2030 : la BAD investit 650 M€ au Maroc
Politique - Le président de la BAD, a annoncé l’élaboration d’un projet de financement de 650M d’euros, destiné au développement des infrastructures ferroviaires et aéroportuaires du Royaume.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Les dessous de la carte
Dossier - Prononcé devant le Parlement du Maroc le 29 octobre, quels secrets, quelles promesses, quelle histoire se cache derrière le discours d'Emmanuel Macron ?
Sabrina El Faiz - 2 novembre 2024PLF 2025 : des réformes pour un avenir social plus équitable
Politique - Le projet de loi de finances (PLF) pour l'exercice 2025 met en avant un ensemble de mesures visant à consolider l’État social.
Farah Nadifi - 22 novembre 2024