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Depuis plus d’un an et demi, les populations du monde entier se battent contre la pandémie de la Covid-19. Ce virus a obligé le monde entier à se confiner pendant le premier trimestre de l’année 2020, et acontinuéàse propager jusqu’à aujourd’hui.
Après un pic de contaminations, le Maroc a connu ces dernières semaines une baisse considérable du nombre des malades et des morts par la Covid-19. À la date du 12 octobre, le ministère de la Santé recense 566 nouveaux cas d’infection au nouveau coronavirus. Le bilan s’élèvedésormaisà 939.922 contaminations, sur un ensemble de 8.923.240 analyses en laboratoire. Quelque 699 malades ont été déclarés guéris à la même date, portant le bilan national à 919.074 guérisons, soit un taux de 97,8%. Le Maroc déplore 14.485 morts des suites de la Covid-19, dont 11 décès au cours des dernières 24 heures. Les cas actifs sont au nombre de 6.363.
Le nombre des hospitalisations est en baisse significative, avec 509 malades alités dans les établissements de soins publics et privés, dont 72 nouvelles admissions à la même date. Sur l’ensemble, 295 sont placés en soins intensifs sous respiration artificielle, dont 20 cas intubés. C’est moins de 10% d’occupation des lits en réanimation.
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Un bilan bimensuel rassurant
Cette amélioration de la situation sanitaire dans le pays intervient pour la neuvième semaine consécutive dans toutes les régions du Royaume, a annoncé Abdelkrim Meziane Bellefquih, chef de la division des maladies transmissibles, en présentant le bilan bimensuel de la situation épidémiologique du 28 septembre au 11 octobre. Il a précisé que les contaminations sont passées de 10.000 cas hebdomadaires, il y a deux semaines, à moins de 4.000 la semaine dernière. Cette tendance, qui s’est nettement confirmée durant les deux semaines écoulées, est signalée dans toutes les régions du Royaume avec -52% à Tanger-Tétouan-Al Hoceima, -51% dans l’Oriental, -39,7% à Souss-Massa, -36,5%, à Béni Mellal-Khénifra, -36% à Casablanca-Settat -33% à Rabat-Salé-Kénitra, -30% à Fès-Meknès, -29,6% à Drâa-Tafilalet, -24,7% à Laâyoune Sakia-El Hamra, -23,8% à Dakhla-Oued Eddahab, -17,3% à Marrakech-Safi et -2,1% à Guelmim-Oued Noun.
Bellefquih a ajouté que ceci s’applique aux cas positifs ainsi qu’à «tous les autres indicateurs». En corrélation, le taux de reproduction du virus (R0) a continué de reculer pour se situer actuellement à 0,8, de même que le taux de positivité qui est passé de 8% à 4,5% durant la même période. S’agissant des cas actifs, ils sont passés de 17.000 à moins de 7.000 cas en date du lundi 11 octobre, soit une baisse de 60%. La même tendance a été observée au niveau du nombre de cas sévères, qui ont chuté de 40% avec 692 patients à la même date, contre 1.148 il y a deux semaines. Par conséquent, le taux d’occupation des lits de réanimation Covid-19 est de l’ordre de 10%, contre 21% le 28 septembre.
En ce qui concerne les hospitalisations, le nombre des malades placés sous intubation a connu une baisse significative de 21% durant les deux dernières semaines. La courbe hebdomadaire des décès a enregistré, quant à elle, un net fléchissement pour la septième semaine de suite (118 décès contre 172 décès, soit une baisse de 31,4%).
Par ailleurs, le bilan bimensuel indique que les cas sévères d’infection à la Covid-19 touchent particulièrement les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies graves ou d’obésité ainsi que les femmes enceintes. Les contaminations chez les personnes vaccinées interviennent généralement au bout de 6 mois après les injections du vaccin, ajoute Bellefquih.
Le point sur la campagne de vaccination
Cette amélioration de la situation sanitaire dans le pays intervient grâce au respect des mesures préventives en vigueur. Elle est également due à l’accélération de la campagne de vaccination. Entre le 25 janvier et le 10 octobre 2021, le Maroc a reçu 61.365.660doses de vaccins anti-Covid-19. Des sérums de différents laboratoires internationaux, notamment le Chinois Sinopharm, le Suédo-britannique AstraZeneca, l’Américain Johnson & Johnson et l’Américo-allemand Pfizer-BioNTech. Et selon Saïd Afif, membre du Comité technique et scientifique de vaccination, un nouveau lot de 270.000 doses de Pfizer-BioNTech sera réceptionné le jeudi 14 octobre 2021.
Ces doses ont permis d’immuniser 20.438.913 (complètement). Le nombre de primo-vaccinés a atteint 23.105.525, alors que celui des personnes ayant reçu trois doses s’élève désormais à 282.691. Plus de deux millions d’adolescents scolarisés, âgés de 12 à 17 ans, ont reçu leur première dose de vaccin. Près de 1,2 million parmi eux ont d’ores et déjà pu recevoir leurs deuxièmes doses. Il s’agit de 51,58% du total des personnes ayant reçu leur deuxième dose du vaccin (159.959 personnes). Dans le détail, 55% des adolescents immunisés ont reçu des doses du vaccin développé par Pfizer, tandis que 45% des adolescents se sont vus administrer le vaccin de Sinopharm.
Le pass sanitaire, solution pour un retour à une vie normale ?
Rappelons que les personnes totalement vaccinées contre le coronavirus après avoir reçu la deuxième dose peuvent imprimer leur certificat de vaccination. Un lien (liqahcorona.ma) a été mis à leur disposition à cet effet. Le certificat de vaccination atteste, en cas de besoin, que les personnes concernées ont été vaccinées contre la Covid-19, notamment pour les déplacements locaux, ainsi que les voyages à l’étranger. Toutes les informations de la personne vaccinée sont mentionnées sur ce certificat dont le type d’identifiant la référence du certificat de vaccination, le type du vaccin et les dates des deux vaccinations avec un QR code.
Ce serait bientôt autour des Marocains de sortir avec ce code-barre dans la poche. Selon le quotidien arabophone Al-Ahdath Al-Maghribia, le Maroc se dirige vers l’instauration de ce document dans quelques jours. L’objectif est d’alléger les mesures restrictives avec l’annulation du taux de remplissage de 50% dans les restaurants et cafés et du couvre-feu nocturne. Les salles de cinéma, les stades et les théâtres seront ouverts au public sans restriction en termes de capacité. La vie reprendra un rythme presque normal grâce à la réussite de la campagne nationale de vaccination, se réjouit le journal.
Un pass sanitaire pour retrouver une vie normale ? C’est l’hypothèse évoquée par le gouvernement. Depuis le début de l’année 2021, la campagne de vaccination sonne comme une note d’espoir pour les populations de reprendre un rythme de vie «normal». Pour mettre fin à la propagation du virus dans le monde, les politiciens ont décidé de mettre en place un pass sanitaire.Cela fait maintenant quelques mois que le système de passeport vaccinal a été mis en place dans de nombreux pays autour du globe afin de lutter contre la pandémie de Covid-19. Entre application stricte ou relâchée, et mise en œuvre globale ou par région, les politiques de passeport vaccinal divergent selon les pays. hellosafe.maa élaboré une carte interactive recensant les pays qui appliquent un passeport vaccinal et sous quelles conditions. En Israël, pays « champion du monde » de la vaccination, un « passeport vert » est entré en vigueur en février dernier. Il est réservé aux personnes ayant reçu les deux doses de vaccin, à partir d’une semaine après la seconde dose. Pour accéder à certains lieux ou événements, il faudra donc présenter son code-barre, valable six mois, et une pièce d’identité. En outre, sur présentation d’un « passeport?vert », la population pourra se rendre dans les salles de sport,?les piscines, les parcs d’attractions, les hôtels et assister à des événements sportifs ou culturels. Le Danemark est l’un des pays les plus à lapointe en Europe dans la mise en place d’un « passeport corona ». Pionnier du pass sanitaire, le pays nordique n’impose plus ce document dans l’immense majorité des lieux publics.
Ainsi, ce passeport coronavirus est l’un des instruments temporaires et exceptionnels qui permettent aux pays de lever certaines restrictions face à la pandémie de Covid-19, et à ses habitants de retrouver peu à peu une vie normale. Le pass sanitaire doit donc permettre aux Marocains qui ont fait l’effort de la vaccination de vivre une vie plus normale, tout en minimisant les risques de contamination. Cependant, son usage pourrait soulever de nombreuses questions d’ordre technique, pratique, éthique et de santé publique.
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