Fin dususpense pour les Marocains. Le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch a été nommé jeudi par le roi Mohammed VI. Le nouvel exécutif se compose de plusieurs nouvelles têtes et compte pas moins de sept femmes, un nombre inédit dans l’histoire du Maroc. Pour ce qui est des ministères régaliens, leurs titulaires ont été reconduits. Si sous d’autres cieux, on entend par ministères régaliens ceux de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Défense et des Finances, chez nous cette notion est un peu différente.
Les ministres reconduits à leurs postes
Si sous d’autres cieux, on entend par ministères régaliens ceux de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Défense et des Finances, chez nous cette notion est un peu différente.
- Abdelouafi Latfit, ministre de l’Intérieur
La confiance renouvelée en Abdelouafi Laftit, que le roi Mohammed VI a maintenu dans son poste de ministre de l’Intérieur, n’est pas le fruit du hasard. Né le 29 septembre 1967 à Tafrisst, diplômé de l’École polytechnique de Paris en 1989 et de l’École nationale des ponts et chaussées en 1991, Laftit a entamé sa carrière professionnelle dans le domaine financier en France avant de rejoindre l’Office d’Exploitation des Ports (ODEP). En mai 2002, il est nommé directeur du Centre régional d’investissement de Tanger-Tétouan avant d’être proposé par les services du ministère de l’Intérieur pour occuper le poste de gouverneur. Le 13 septembre 2003, Laftit est nommé par le Roi gouverneur de la province Fahs-Anjra, avant d’être nommé, en octobre 2006, gouverneur de la province de Nador, poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination en mars 2010, président-directeur général de la Société d’aménagement pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger-ville. Le 24 janvier 2014, le Souverain lui a renouvelé sa confiance en le nommant wali de la région Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. Le 5 avril 2017, Laftit rejoint le gouvernement El Otmani en tant que ministre de l’Intérieur. C’est lui qui gérera le dossier du Hirak du Rif et le processus électoral 2021. Deux exercices réussis qui ont permis à Laftit de continuer sa mission à la tête de l’Intérieur.
- Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger
C’est un parcours presque sans faute pour le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita. Sous ses airs timides, Nasser Bourita a su gagner la confiance du Palais à travers une gestion plutôt réussie des grands dossiers de la politique extérieure du Royaume. Sous sa supervision, la diplomatie marocaine a engrangé des points précieux notamment en ce qui concerne l’affaire du Sahara. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger est né le 27 mai 1969 à Taounate. Après une Licence en droit public (Relations internationales) de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales à Rabat en 1991, Bourita a obtenu un Certificat d’études supérieures en Relations internationales (1993), puis un DES. en Droit international public (1995) de la même faculté. En 2002, Bourita a occupé le poste de chef du service des Organes principaux des Nations Unies, avant d’être nommé Conseiller à la Mission du Maroc auprès des Communautés européennes à Bruxelles (2002-2003). De décembre 2003 à 2006, il s’est vu confier le poste de chef de la division de l’Organisation des Nations Unies et entre 2006-2009, il a été nommé directeur des Nations Unies et des Organisations internationales au sein du ministère. Par la suite, Bourita a assumé successivement les fonctions de chef de Cabinet du ministère des Affaires étrangères et d’ambassadeur, directeur général des Relations multilatérales et de la Coopération globale. Depuis 2011, il a été nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination, le 6 février 2016, par le Roi, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Le 5 avril 2017, le Souverain a nommé Bourita ministre des Affaires étrangères.
- Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques
Ahmed Toufiq est le plus ancien ministre toujours en place. Le roi Mohammed VI l’a une nouvelle fois nommé, jeudi 7 octobre 2021, ministre des Habous et des Affaires islamiques, poste qu’il occupe depuis le 7 novembre 2002. Toufiq est né le 22 juin 1943 à Marigha (Haut Atlas). Il a poursuivi ses études primaires et secondaires à Marrakech. Il a obtenu, en 1968, une licence es-Lettres (option histoire) de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat. Il est également titulaire d’un certificat d’archéologie. Toufiq a été vice-doyen de la Faculté des lettres de Rabat (1976-1978) où il avait exercé en tant que professeur d’Histoire. Il a été, ensuite, nommé directeur de l’Institut des études africaines (1989-95), puis directeur de la Bibliothèque générale (1995-2002). Il est, en outre, l’auteur de nombreuses études et communications sur l’histoire du Maroc. Sous sa direction, le champ religieux a été réformé pour lutter contre les formes de radicalisme. Toufiq a aussi œuvré dans le soft Power marocain en Afrique à travers la diffusion d’un Islam du juste milieu via la formation des Imams et la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains.
- Mohamed Hajoui, Secrétaire général du gouvernement
C’est un homme de confiance qui préside aux destinées de l’un des départements clés de l’exécutif. Mohamed Hajoui, qui a été reconduit dans ses fonctions de Secrétaire général du gouvernement boucle sa 5e année dans ce poste. Hajoui est né le 19 septembre 1945 à Ouezzane. Il est titulaire d’un doctorat en Droit. Professeur de l’enseignement supérieur, il a exercé en tant que professeur à l’École nationale d’administration avant d’être nommé directeur de la fonction publique en 1993. Il a occupé par la suite le poste de secrétaire général du ministère de la Fonction publique en 1998. Expert en droit administratif et sciences administratives, Hajoui a réalisé plusieurs études et conduit des recherches auprès d’organisations internationales, et il est l’auteur de plusieurs publications. En octobre 2000, le roi Mohammed VI le nomme Secrétaire général des services du Premier ministre, une fonction qu’il a exercée jusqu’en 2016.
- Abdellatif Loudiyi, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Administration de la défense nationale
Homme de l’ombre, la biographie officielle de Abdellatif Loudiyi est très succincte. Loudiyi a occupé plusieurs postes de responsabilité dans diverses administrations publiques. En 2010, il a été nommé par le roi Mohamed VI, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Administration de la Défense nationale dans le gouvernement de Abbas El Fassi avant d’être reconduit au même poste dans le gouvernement de Abdelilah Benkirane. Apprécié pour sa discrétion, Loudiyi gère le travail administratif des Forces armées royales (FAR). C’est lui qui est chargé de préparer le budget de l’armée et de la présenter devant le Parlement.
Les ministres reconduits avec de nouvelles casquettes
Mis à part Aziz Akhannouch, qui était ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, qui dirige le nouveau gouvernement, deux autres membres du cabinet El Otmani ont été reconduits, mais avec de nouvelles casquettes.
- Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances
Belle promotion pour Nadia Fettah Alaoui qui devient la première femme à occuper le poste d’argentier du Royaume et seul membre du gouvernement sortant encarté à être reconduit. Ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale au sein de l’exécutif précédent, Nadia Fettah Alaoui est née en 1971. Diplômée de l’école des Hautes Études commerciales à Paris en 1994, Fettah Alaoui démarre sa carrière en tant que consultante chez Arthur Andersen avant de créer un fonds de capital investissement au Maroc qu’elle a dirigé pendant cinq ans. Après avoir occupé le poste de directrice générale d’une compagnie d’assurance au Maroc, elle accompagnera une holding d’investissement de référence dans ses opérations de fusions-acquisitions en Afrique et Moyen-Orient. En 2017, Fettah Alaoui occupait le poste de directrice générale du groupe Sanlam Pan Africa avant d’être nommée ministre. Nadia Fettah Alaoui a été nommée ministre de l’Economie et des Finances sous l’étiquette du Rassemblement national des indépendants (RNI). Elle sera épaulée par un haut cadre sans appartenance politique (SAP). Il s’agit de Faouzi Lekjaa, nommé par le Roi ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget.
- Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’évaluation des Politiques publiques
Il fait partie du gouvernement depuis le 5 avril 2017, date de sa nomination en tant que ministre délégué à la Coopération africaine. Né en 1967 à Casablanca, Jazouli est lauréat de l’Université Paris-IX Dauphine. En 1991, il a obtenu un Master en Ingénierie de l’aide à la décision. Il est également titulaire d’une Maîtrise d’Informatique appliquée à la Gestion de l’Entreprise, communément appelée MIAGE, obtenue à l’Université Paris XI Orsay. Durant les 14 années suivantes, Mohcine Jazouli renforce son expérience et son expertise au sein de grands cabinets de conseil internationaux, notamment Ernst & Young. Fort de ce parcours, il crée en 2005 Valyans Consulting, le premier cabinet de conseil marocain. Valyans est devenu rapidement le spécialiste de l’accompagnement en stratégie, en conseil et en opérationnalisation. En sa qualité d’entrepreneur, Mohcine Jazouli a fait partie des instances dirigeantes de la Confédération générale des Entreprises du Maroc (CGEM).
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé que son équipe regorge de compétences et s’emploiera à répondre aux aspirations des citoyens à travers la mise en œuvre du chantier du nouveau modèle de développement. Que ce soient les nombreux nouveaux visages ou lesministres maintenus à leurs postes, l’important ce sont les actions et les résultats pour répondre aux attentes des citoyens.
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