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Vaccination anti-Covid-19 : cap sur l’immunité collective

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Les premiers chiffres sur l’administration de la 3e dose sont sortis hier. 23.318 personnes ont reçu cette piqure de rappel dont l’injection a commencé lundi. Du côté des adolescents, l’adhésion est remarquable. 76% des 12-17 ans ont reçu la 1re dose et la 2e dose a été administrée à plus de 23% de ce groupe. D’après les spécialistes, quelques semaines nous séparent de l’atteinte de l’immunité collective.

Alors que le nombre de primo-vaccinés a atteint 22.902.691 (76% de la cible) et que celui des personnes ayant reçu la 2e dose s’élève désormais à 19.594.392 (63% de la cible), l’administration de la 3e dose se fait en parallèle. Cette opération cible tout d’abord les personnes âgées de plus de 65 ans, les citoyens souffrant de maladies chroniques, le personnel médical, lesagents des forces de sécurité et lecorps enseignant. La première étape consiste à administrer la 3e dose aux personnes ayant reçu les deux premières doses depuis au moins sixmois. En 48 heures, 23.318 personnes ont reçu la 3e dose. Plusieurs médecins et professionnels de santé ont adhéré à cette opération dont des membres du Comité technique et scientifique de vaccination anti-Covid à qui on a inoculé la 3e dose devant les caméras de télévision. C’est une volonté affichée d’inciter les gens à adhérer à cette opération et à convaincre les plus réticents.

Lire aussi :Vaccination anti-Covid-19 : une généralisation de la 3e dose n’est pas d’actualité

Mixage des vaccins

Dans une déclaration à l’agence MAP, Dr Fatima Tritah, membre du Comité d’organisation de la campagne de vaccination anti-Covid-19, a souligné la possibilité que la troisième dose du vaccin soit différente des deux premières, en se référant aux recommandations du Comité scientifique national. «La personne peut faire le rappel avec n’importe quel type devaccin, selon la disponibilité. Il est possible, par exemple, que la personne ayant reçu Sinopharm pour les deuxpremières doses, reçoive Pfizer à la troisième». Le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, Dr Tayeb Hamdi,estime même que le mixage des vaccins est non seulement possible, mais souhaitable. Il soutient quepar rapport à la vaccination par un même vaccin, la production d’anticorps est plus importante en cas de mixage.

Présentiel safe dans les écoles

Pr Moulay Said Afif, pédiatre et président d’Infovac-Maroc, a indiqué que chez les élèves âgés de 12 à 17 ans, le nombre des bénéficiaires de la première dose a dépassé les 76% et la deuxième dose plus de 23%. Le ministère de l’Éducation nationale est formel: depuis la reprise des cours le 1er octobre, aucun cluster n’est apparu dans les établissements scolaires, alors que la quasi-totalité des élèves suitles cours en présentiel. Les rares cas ayant choisi le mode d’apprentissage à distance sont ceux de parents réticents quant à l’administration du vaccin anti-Covid-19 à leur progéniture ou d’adolescents craintifs qui ne veulent toujours pas se faire piquer. Ce qui réconforte les parents sur leur choix du présentiel, c’est aussi le fait que le corps enseignant fait partie des personnes ciblées dans le cadre de la 3e dose. Ceci renforcera la protection, puisqu’il a été prouvé que six mois après la seconde dose, les anticorps commencent à baisser.

Lire aussi :Covid-19 : des indicateurs rassurants avant la rentrée scolaire

À quand l’immunité collectiveet la levée des restrictions ?

«Dans quelques semaines et au rythme de la vaccination actuelle, le taux des personnes ayant bénéficié des deux doses atteindra 80%, on aurait alors gagné le pari et atteint l’immunité collective», affirme un membre du Comité national de vaccination anti-Covid-19. Pour ce qui est de la levée des restrictions, elle ne pourra se faire que progressivement et après une période d’observation de la courbe des contaminations et du taux de reproduction. Les données disponibles et les expériences d’autres pays prouvent qu’une recrudescence des contaminations peut survenir malgréla vaccination de la majeure partie de la population. La troisième dose a justement été instaurée pour limiter les dégâts du côté des personnes fragiles etdes frontliners.

Lire aussi :Covid-19 : un allégement des restrictions… enfin !

Stock de vaccins confortable

Il va sans dire que le Maroc est le premier pays africain en termes de nombre de doses de vaccins reçues en tenant compte de sa population. Pas plus tard que lundi, le Royaume a reçu 1.273.000 doses du vaccin de Sinopharm et 10 millions de doses supplémentaires arriveront le 10 octobre. Concernant le sérum chinois, le projet de production d’une version « Made in Morocco »de ce vaccin avance à grands pas. Le Maroc pourra produire à court terme une quantité estimée à 5 millions de doses par mois. Selon Les inspirations éco, les premières doses devraient être disponibles sur le marché avant la fin de l’année, probablement en décembre prochain, ce qui permettra au Royaume d’atteindre l’autosuffisance en la matière.

D’ici là, la campagne nationale de vaccination anti-Covid-19 suit son cours. Le ministère de la Santé a appelé une nouvelle fois, mardi, les citoyens éligibles, à adhérer à la campagne de vaccination de la 3e dose dès qu’ils recevront un SMS depuis le numéro 1717.

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