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Sociétés régionales d’eau et d’électricité : une nouvelle ère qui démarre

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Plus que quelques mois avant la mise en place des premières sociétés régionales d’eau et d’électricité dans le Royaume. Dans le cadre de la régionalisation avancée, ces dernières remplaceront à terme les sociétés de gestion déléguées comme la Lydec, Amendis et Redal, dont les contrats se terminent dans les années à venir. Pourquoi ce changement ? Comment vont opérer ces sociétés régionales multiservices et quels sont les objectifs de cette réforme ? Éléments de réponse.

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C’est un changement majeur qui se profile dans la gestion de l’eau et de l’électricité au Maroc. En effet, à partir de janvier 2022, de nouvelles sociétés régionales multiservices (SRM) verront le jour et seront opérationnelles dans quatre régions du Royaume (Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Guelmim-Oued Noun et Souss-Massa). Ces SRM seront par la suite généralisées sur l’ensemble du Royaume à partir du 1er janvier 2023.

Ils remplaceront les différents délégataires (Lydec, Amendis et Redal), dont les contrats prennent fin dans quelques années, et ne seront donc pas renouvelés. À l’heure actuelle, les SRM seront une des priorités de la rentrée parlementaire prévue ce 8 octobre 2021. Les SRM vont avoir un cadre légal et une assise juridique.

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Alors qu’est-ce que ces SRM ? Pourquoi ce changement de fonctionnement ? Comment vont-elles fonctionner et peut-on rompre un contrat de gestion déléguée avant l’heure ?

Nous avons contacté Taoufik Laabi, expert en énergie pour répondre à ces questions. «Les sociétés régionales de distribution seront créées dans le cadre du protocole d’accord signé entre le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, le ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, d’une part, et l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE). Ces sociétés auront le statut de sociétés anonymes avec un actionnariat public entre l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), le ministère de l’Intérieur et les collectivités territoriales», explique notre intervenant. Et d’ajouter que «l’objectif est d’intégrer au sein de ces sociétés, la gestion des activités de distribution de l’électricité, de l’eau et de l’assainissement au niveau de chaque région».

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À la question de savoir quelles sont les raisons de ce changement de statut dans la gestion de l’eau et e l’électricité, notre expert souligne que cette réforme vient répondre à un défi d’amélioration de la qualité du service et de la pérennisation de l’alimentation, tout en renforçant les infrastructures afin de couvrir les besoins croissants des régions. «Cette réforme permettra également de bénéficier des synergies possibles entre la gestion des trois activités à savoir : l’électricité, l’eau potable et l’assainissement». Et d’ajouter : «l’ancien modèle de distribution soulève des problématiques de chevauchements de périmètres de gestion et de manque de coordination, ce qui constitue un handicap à l’optimisation des investissements réalisés dans le secteur. Cette réforme permettra ainsi une meilleure coordination dans la gestion de ces activités et une allocation plus équitable des investissements requis au niveau des régions».

La Lydec se substituera à l’ONEE dans certains périmètres

Dans un communiqué officiel publié le dimanche 3 octobre, la Lydec dont le contrat arrive à échéanceen 2027 assure qu’elle «continuera à mobiliser toute son expertise et ses capacités d’innovation, au service de toutes les parties prenantes au titre de son contrat qui reste en vigueur jusqu’à sa date d’expiration fixée en 2027».

Toutefois, au lieu d’entamer une expédition des affaires courantes d’ici la fin de son contrat, Lydec entend augmenter son activité en étendant sa gestion aux zones non encore sous son contrôle dans la région, qui sont des zones gérées par l’ONEE.

Lydec se tient prête dès 2022 à reprendre la totalité des services de distribution d’eau et d’électricité sur ce périmètre, desservant ainsi «environ 400.000 nouveaux clients en électricité et 100.000 nouveaux clients en eau, soit près de 30% d’activité supplémentaire. L’ajout de cette activité sera fortement contributrice à la péréquation entre services gérés par Lydec et génératrice de synergies, dans une zone géographique en forte croissance urbaine», peut-on lire sur le communiqué.

L’implantation des SRM ouvre, selon Lydec, de réelles opportunités «pour mettre à disposition de celles-ci les savoir-faire et expertise de Lydec dans la région de Casablanca-Settat et dans les autres régions du Royaume, dans un cadre partenarial à définir en cohérence avec les nouvelles orientations du Royaume et la volonté des autorités compétentes», conclut la société.

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