Accueil / Économie

Coût de vie : Les villes asiatiques chères, les marocaines abordables

Temps de lecture

Le prix d’un menu normal Big Mac coûte aux alentours de 13 dollars à Zurich contre 3 dollars à Johannesburg ou environ 10 dollars à Luanda. Il faudra miser près de 160 dollars pour un pantalon jean’s à Cape Town alors que le prix du même produit s’élèvera à près de 40 dollars à Mexico City. Depuis plusieurs années, le cabinet Mercer effectue un classement des villes selon le coût de vie. Il compare plus de 200 produits et services. Ce classement sert souvent de référence pour les multinationales et les gouvernements pour établir le montant des primes d’expatriation pour les salariés en mobilité internationale. En 2019, les villes asiatiques restent parmi les plus chères au monde avec 8 représentants parmi les 10 premières. Tunis est la ville la moins chère du nouveau classement. Casablanca figure au 128e rang et Rabat au 160e. Si les marocains se plaignent régulièrement du coût de la vie, ils sont mieux lotis comparés à d’autres. En revanche, l’impact est plus lourd lorsque la qualité ne suit pas. C’est le cas dans de nombreuses villes du classement. Ce qui constitue une double peine pour les populations.

Pour voyager en Asie, mieux vaut avoir un portefeuille bien rempli. Dans l’enquête de Mercer sur le coût de la vie, 8 villes asiatiques (Hong Kong, Tokyo, Singapore, Seoul, Shanghai, Ashgabat, Pekin, Shenzen) figurent parmi les 10 plus chères au monde. Zurich et New York complètent le top 10. Le cabinet établit chaque année le classement du coût de vie dans plus de 200 villes. Ce classement sert souvent de référence pour les multinationales et les gouvernements pour établir le montant des primes d’expatriation pour les salariés en mobilité internationale ou encore les critères de détermination des indices pays déterminant la rémunération des diplomates en poste à l’étranger par exemple.

«Il y a de nombreux avantages personnels et organisationnels à envoyer ses employés à l’étranger, notamment l’évolution de carrière, l’expérience internationale, de nouvelles compétences et la réaffectation des ressources.En proposant un régime de rémunération équitable et compétitif, les entreprises peuvent faciliter des expatriations qui permettront à l’entreprise d’obtenir des résultats.», commente Ilya Bonic, président du pôle Carrières chez Mercer. Dans le classement 2019, Tunis, Tashkent, Karachi, Bishkek, Banjul, Windhoek, Islamabad, Skopje et Managua sont considérées comme les villes les moins chères.

Pour effectuer son classement, Mercer compare le coût de plus de 200 produits et services (alimentaire, articles ménagers, logement, transport, habillement, loisirs…). Pour un ticket de cinéma, il faut par exemple débourser deux fois plus d’argent à Londres qu’à Barcelone ou Vancouver par exemple. Le prix d’un menu normal Big Mac est aux alentours de 13 dollars à Zurich contre 3 dollars à Johannesburg ou environ 10 dollars à Luanda. Un pantalon jean coûtera par exemple aux alentours de 160 dollars à Cape Town contre un peu plus de 40 dollars à Mexico City. Il faut dire que le taux de change impacte les prix affichés. Néanmoins, ce classement laisse ressortir certaines bizarreries. N’Djamena au Tchad par exemple est la 11e ville la plus chère au monde. Chaque économie est différente et le coût de vie peut rapidement grimper dans les pays où l’inflation est exponentielle.

Casablanca et Rabat représentent le Maroc dans ce classement. La métropole est classée à la 128e position alors que la capitale occupe la 160e place. Si les marocains se plaignent régulièrement du coût de la vie, ils sont mieux lotis comparés à d’autres. Dans la région Moyen-Orient et Afrique, N’Djamena, Victoria au Seychelles et Tel-Aviv sont les villes les plus chères. En Europe de l’Ouest, les villes Suisses (Zurich, Berne et Genève) occupent le haut du classement alors que les américaines New York, San Francisco et Los Angeles composent le trio de tête pour l’Amérique du Nord. La cherté du coût de la vie est atténuée par la qualité de vie qu’offrent certaines. Mais, ce n’est pas le cas partout ce qui constitue une double peine, surtout pour les résidents. Sur la qualité de vie, les habitants de Casablanca et de Rabat attendent beaucoup mieux des autorités des deux villes, même si Rabat est un cran en avance sur la capitale économique.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Le Maroc régule les cryptomonnaies et les risques climatiques

Économie - Le Maroc s’engage dans une démarche ambitieuse de régulation des cryptomonnaies, un secteur en pleine expansion.

Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2024

Gestion des déchets : la BM approuve un financement de 250 millions de dollars pour le Maroc

Économie - La Banque mondiale a approuvé le financement d’un montant de 250 millions de dollars pour la gestion des déchets.

Mbaye Gueye - 27 novembre 2024

29,93% de taxes sur les tomates égyptiennes

Économie - L’instauration d’un droit antidumping de 29,93% sur les importations de conserves de tomates en provenance d’Égypte.

Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2024

FMI : le Maroc est sur la bonne voie pour maîtriser le ratio dette/PIB

Économie - Selon le FMI, le ratio de la dette devrait continuer à diminuer pour atteindre 68,3% en 2025, 67,2% en 2026 et 65% en 2029.

Mbaye Gueye - 27 novembre 2024

Participation active du Maroc au Conseil exécutif de l’ONU Tourisme

Économie - La session a permis au Royaume de mettre en avant sa résilience et ses performances remarquables dans le secteur.

Mbaye Gueye - 27 novembre 2024

910.000 emplois pour les sans-diplôme : un plan ambitieux

Économie - Le gouvernement dévoile une nouvelle stratégie ambitieuse pour combattre le chômage parmi les non-diplômés.

Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2024

Aéroport Essaouira-Mogador : hausse de près de 30% du trafic des passagers à fin septembre

Économie - L'aéroport international Essaouira-Mogador a enregistré une hausse de 29,7% du trafic des passagers à fin septembre 2024.

Mbaye Gueye - 27 novembre 2024

Jouahri : les régulateurs financiers marocains face aux défis du risque climatique

Économie - Les régulateurs financiers marocains sont particulièrement sensibles aux risques climatiques, a affirmé Abdellatif Jouahri

Farah Nadifi - 26 novembre 2024
Voir plus

Intermédiaires d’assurances : l’ACAPS a émis 284 décisions en 2023 (rapport)

Économie - L'ACAPS a émis 284 décisions relatives aux intermédiaires d'assurances en 2023, contre 264 décisions en 2022.

Mbaye Gueye - 17 décembre 2024

Le déficit commercial du Maroc se creuse de 6,5% à fin novembre

Économie - Le déficit commercial du Maroc a connu une nouvelle aggravation à fin novembre 2024, atteignant 275,74 milliards de dirhams.

Ilyasse Rhamir - 31 décembre 2024

Agroalimentaire au Maroc : quel potentiel ?

Économie - Le Maroc est un pays à vocation agricole qui présente un fort potentiel pour devenir un grand exportateur de produits alimentaires.

Khadija Shaqi - 9 septembre 2022

Union africaine : bilan du 36e Sommet de l’organisation

Afrique, Économie, Politique, Politique - Clap de fin dimanche pour la 36e session ordinaire du Sommet de l'UA, où une dizaine de résolutions ont été adoptées.

Manal Ben El Hantati - 20 février 2023

Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètent

Économie - La sécheresse a fortement impacté le marché de l’emploi. Le taux de chômage n’a pas baissé au premier trimestre de 2024.

Mbaye Gueye - 8 mai 2024

Transformation digitale : levier clé pour l’éducation et l’emploi ?

Économie - Transformation digitale, tendances émergentes et impact de l'intelligence artificielle sur le marketing digital au cœur du débat.

Sabrina El Faiz - 8 octobre 2024

Bourse de Casablanca : près de 4,2 MMDH levés, 6 IPO opérées sur 4 ans

Économie - Depuis 2020, la bourse de Casablanca a réalisé six introductions en bourse (Initial Public Offering) pour un montant global souscrit à 82,3 s MMDH, avec des levées de près de 4,2 MMDH.

Mbaye Gueye - 16 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire