C’est une décision qui a déjà fait couler beaucoup d’encre depuis son annoncele mardi matin sur les ondes de la station de radio française Europe1. Invité pour discuter des relations internationales de la France, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français, a déclaré que l’Hexagone a décidé de réduire de 50% le nombre de visas accordés aux pays du Maghreb. Le représentant français a expliqué que la raison derrière cette décision est le refus du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie d’accorder des laissez-passer permettant à la France de renvoyer leursressortissants faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire.
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«C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire, par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France», souligne Attal.
Les médias français indiquent que sur les 3.301 ressortissants marocains qui ont reçu une obligation de quitter le territoire depuis début 2021, seuls 81 ont été expulsés dans les faits. Le nombre est encore plus bas pour l’Algérie (22 personnes ont été expulsées sur 7.731 concernées). En ce qui concerne la Tunisie, 131 Tunisiens ont quitté le territoire français sur 3.424.
Une décision française « injustifiée »
Appelé à commenter la décision française, Nasser Bourita, ministre sortant des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidents à l’étranger, a qualifié cette décision d’injustifiée. «Nous avons pris acte de cette décision, nous la considérons comme injustifiée», a déclaré le chef de la diplomatie marocaine lors d’une conférence de presse tenue mardi à l’occasion de sa rencontre avec son homologue mauritanien Ismaël Ould Cheikh Ahmed.
Les réactions fusent également du côté algérien. En effet, l’Algérie a décidé ce mercredi de rappeler son ambassadeur à Paris et a adressé un message à l’ambassadeur français à Alger. François Gouyette s’est vu notifier «une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France», souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien.
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L’Algérie juge que cette décision a été prise «sans consultation préalable»et déplore «un acte malencontreux qui frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération»entre les deux pays.
«Une atteinte grave à la mobilité internationale»
L’Association Français du Monde-ADFE Maroc a également réagi à cette décision dans un communiqué. L’Association dénonce la décision du gouvernement français et juge qu’elle constitue une «atteinte grave à la mobilité internationale».
«Nous dénonçons ce projet qui revient à porter de la confusion entre politique de circulation des personnes et politique migratoire dans le contexte préélectoral que nous connaissons», souligne l’association. Et d’ajouter que cette décision est «contraire aux intérêts des Français établis au Maroc, parce qu’elle est présentée comme une sanction envers le Maroc, un pays qui accueille sur son sol plusieurs dizaines de milliers de ressortissants français ainsi que des intérêts économiques et des investissements français importants», écrit-elle.
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L’Association demande de retirer ce projet puisqu’il se traduirait inévitablement selon elle «par une délivrance arbitraire et injuste des visas et par une baisse d’intérêt pour la France de ses partenaires économiques marocains».
Rappelons enfin que la France avait délivré 98.000 visas aux Marocains en 2020, année marquée par la pandémie de la Covid-19 (346.103 en 2019). Qu’en sera-t-il alors en 2021 ?Affaire à suivre.
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