Dans plusieurs zones du monde, les restrictions sanitaires se sont assouplies ou vont bientôt l’être, encourageant la mobilité internationale. Après s’être barricadés pendant plus de 18 mois, plusieurs pays annoncent la réouverture progressive de leurs frontières, mais sous certaines conditions. Si l’annonce de l’ouverture des frontières en novembre des États-Unis pour les voyageurs vaccinés était la nouvelle la plus attendue par tous les professionnels du tourisme, des détails pourraient freiner les potentiels voyageurs voulant se rendre au pays de l’Oncle Sam.
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USA: welcome… wait and see…
À partir de début novembre, les États-Unis lèvent leur «travel ban» et laissent entrer tous les voyageurs en provenance de l’étranger à condition qu’ils soient entièrement vaccinés contre la Covid-19. Une réouverture salutaire nuancée par Jeff Zients, coordinateur de la lutte contre la pandémie à la Maison-Blanche. Ce dernier a insisté sur le fait que les USA n’accepteront que les voyageurs entièrement vaccinés. En sus d’une preuve de vaccination, il faudra également montrer un test négatif réalisé dans les trois jours avant le voyage vers les États-Unis et porter un masque. Par ailleurs, un système de suivi des voyageurs sera mis en place par les compagnies aériennes, qui devront collecter les informations permettant de les contacter. Par contre, aucune information ne circule sur les vaccins reconnus par les États-Unis pour permettre l’entrée des voyageurs. Sur le site des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), on peut lire que seuls les vaccins de Pfizer, de Moderna et de Johnson & Johnson sont reconnus. L’administration américaine s’en remettra donc au CDC pour savoir quels vaccins seront effectivement acceptés pour l’entrée des visiteurs étrangers.
Les vaccins de Sinopharm et d’AstraZeneca, utilisés au Maroc, ne sont toujours pas approuvés aux États-Unis. Selon le Financial Times, les responsables américains auraient déclaré que le sérum d’AstraZeneca est «également susceptible d’être accepté». Mais cette acception est moins sûre pour le vaccin chinois de Sinopharm.
Le casse-tête canadien
Le gouvernement canadien aura mis plus de 16 mois à ouvrir ses frontières aux voyages non essentiels sans imposer systématiquement la quarantaine. Depuis le 7 septembre 2021, les ressortissants étrangers entièrement vaccinés peuvent entrer au Canada pour des raisons discrétionnaires (non essentielles), comme le tourisme, s’ils ont été entièrement vaccinés au moyen de vaccins autorisés par le gouvernement du Canada au moins 14 jours avant leur arrivée au pays. Les vaccins acceptés au pays de l’érable sont ceux de Pfizer, Moderna, J&J et AstraZeneca. Celui de Sinopharm n’est pas accepté par les autorités canadiennes.
De plus, pour les Marocains, il est très difficile de se rendre au Canada puisqu’Ottawa a suspendu les vols en provenance du Maroc, jusqu’au 29 octobre 2021 au lieu du 29 septembre. Selon Transports Canada, «durant cette période, les passagers qui se rendent au Canada, depuis le Maroc par un itinéraire indirect, devront obtenir le résultat négatif d’un test moléculaire pour la COVID-19 dans un pays tiers et ce, avant de poursuivre leur voyage vers le Canada». Ce qui relève tout simplement de l’impossible, puisqu’on exige que l’on se rende dans un pays tiers et qu’on y séjourne pendant au moins 14 jours. Le motif qui a poussé les autorités canadiennes à prendre cette décision radicale réside dans «une augmentation du nombre de résultats positifs à des tests de dépistage de la Covid-19, observée chez les voyageurs arrivant au Canada en provenance du Maroc», selon un communiqué publié fin août dernier. Seulement, voilà, la situation épidémiologique s’est nettement améliorée depuis et les quelque 5.000 citoyens canadiens et résidents permanents bloqués au Maroc n’entendent pas se laisser faire. Ces derniers ont été poussés à faire appel à la justice contre Transports Canada qui n’a pas notifié à l’avance la première décision de suspension des vols en provenance du Maroc.
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Reprise des vols vers le Brésil
Le pays de la samba figure parmi les destinations prisées par les touristes marocains du fait qu’il n’exige pas de visa d’entrée pour les citoyens du Royaume. Après plusieurs mois de suspension, la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a repris les vols à destination du Brésil à compter du 19 septembre dernier. En effet, la RAM a programmé un vol hebdomadaire à destination de Sao Paulo tous les dimanches. Depuis le mois de juin, tout voyageur étranger peut entrer au Brésil par voie aérienne en présentant à la compagnie aérienne avant l’embarquement un document prouvant la réalisation d’un test de laboratoire (RT-PCR) pour le dépistage de l’infection par le SRAS-CoV-2, avec un résultat négatif/non réactif, effectué 72 heures avant l’embarquement. Ce document doit être présenté en portugais, espagnol ou anglais et établi par un laboratoire reconnu par l’autorité sanitaire du pays de départ.
Les enfants de moins de 12 ans qui accompagnent leurs parents sont dispensés de toute condition d’entrée sur le territoire brésilien. Aussi, les autorités brésiliennes exigent la présentation, imprimée ou numérique, de laDéclaration de santé du voyageur – DSV, remplie dans les 72 heures avant le départ pour le Brésil.
Le « oui, mais » français
D’après la classification des autorités françaises, le Maroc figure toujours sur la liste rouge des pays dans lesquels une circulation active du virus est observée avec une présence de variants préoccupants. Malgré tout, la France autorise l’entrée sur son territoire à tous les citoyens complètement vaccinés par un vaccin reconnu par l’hexagone (Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Janssen). Le voyageur devra uniquement présenter un justificatif du statut vaccinal et une déclaration sur l’honneur attestant d’une absence de symptômes d’infection à la Covid-19 et de contact avec un cas confirmé de la Covid-19.
Le schéma vaccinal est considéré comme complet selon les conditions suivantes: Janssen : 28 jours après l’administration d’une dose etsept jours après l’administration d’une deuxième dose d’autres vaccins, sauf en ce qui concerne les personnes ayant été infectées par la Covid-19, pour lesquelles ce délai court après l’administration d’une seule dose. Pour les Marocains vaccinés par Sinopharm, il faudra justifier d’un besoin «impérieux» pour se rendre en France (décès d’un membre de la famille en ligne directe, urgence médicale vitale, participation à un programme d’échange universitaire, impossibilité légale ou économique de rester sur le territoire, missions indispensables à la poursuite d’une activité économique…). Aussi, un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures est demandé à l’embarquement en plus d’un test antigénique systématique à l’arrivée ainsi qu’une quarantaine obligatoire de dix jours contrôlée par les forces de sécurité. Cependant, il y a une autre possibilité si le voyageur a été vacciné par un vaccin non reconnu par la France, celle de prendreune 3e dose d’un vaccin à ARN messager (Pfizer ou Moderna). C’est-à-dire que le voyageur marocain doit se plier à la quarantaine exigée, puis se faire vacciner sur place. Sept jours après la vaccination, un pass vaccinal lui sera délivré et lui permettra de circuler librement.
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Pass marocain: une reconnaissance purement technique
La communication sur l’équivalence entre pass sanitaire marocain et pass sanitaire européen du 15 septembre 2021 a créé une certaine confusion que la Délégation de l’Union européenne (UE) à Rabat à tenu à clarifier. L’équivalence entre les certificats sanitaires est purement technique et permet une lisibilité mutuelle des QR code, que ce soit au niveau des pass vaccinaux ou des tests PCR. Leur fiabilité et leur traçabilité sont ainsi assurées. Hormis cette normalisation technique, ceci ne change rien aux exigences sanitaires requises depuis toujours par chacun des États membres de l’UE pour pouvoir entrer dans chaque pays. Ces exigences dépendent du vaccin administré, de la catégorie de pays d’où l’on vient et où l’on va (vert, orange, rouge selon la nomenclature européenne et A, B, concernant la nomenclature marocaine), précise la Délégation dans un communiqué. Et de conclure que les exigences sanitaires aux frontières de chaque État membre de l’UE «ne sont donc aucunement déterminées par la nationalité, contrairement à ce qui a été rapporté par de nombreux supports sur base d’informations erronées et non vérifiées, et en tout cas fantaisistes».
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Après 18 mois d’interdiction, plusieurs pays autorisent à nouveau l’arrivée de voyageurs vaccinés sous certaines conditions. Maintenant, il est préférable en ces temps troubles de bien réfléchir avant de faire ses bagages. Les conditions d’entrée ou de sortie d’un pays peuvent changer à tout moment. Plusieurs de nos concitoyens ont fait les frais de restrictions décidées sans délai qui ont transformé leur voyage en cauchemar.
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