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Coalition gouvernementale : l’heure de la vérité va bientôt sonner

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Le Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, va devoir trancher cette semaine sur les partis qui rejoindront le RNI pour constituer la majorité gouvernementale. Si la participation du PAM et du PI est acquise, des doutes persistent sur celles de l’USFP, du MP et de l’UC. Les détails.

Plus que quelques jours pour savoir qui seront les partis qui composeront la majorité gouvernementale. Le Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, devra trancher entre ceux qui le rejoindront et ceux qui passeront du côté de l’opposition. Pour l’heure, le Parti authenticité etmodernité (PAM) et le Parti de I’Istiqlal (PI) ont assuré leur place dans la coalition, le Parti du progrès et socialisme (PPS), le Parti de la justice et du développement (PJD), le Mouvement démocratique et social (MDS), le Front des forces démocratiques (FFD), l’Alliance de la fédération de gauche (AFG) et le Parti socialiste unifié (PSU) passent pour leur part du côté de l’opposition.

Cependant, des doutes persistent toujours sur le destin de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le Mouvement populaire (MP) et l’Union constitutionnelle (UC). Les trois partis ont directement ou indirectement formulé leur volonté de rejoindre le gouvernement, mais malgré leur statut d’alliés du Rassemblement national des indépendants (RNI), cela ne leur garantit pas une place aux côtés d’Akhannouch pour les cinq prochaines années.

Joint par LeBrief, Abdelhamid Benkhattab, professeur de sciences politiques à l’Université Mohammed V de Rabat, nous indique que vu les circonstances actuelles, la participation de l’USFP, au prochain gouvernement est devenu une question secondaire : «Quand on cherche des alliances politiques, on le fait dans le but de garantir une large majorité. À partir du moment où Akhannouch a déjà une majorité confortable avec l’arrivée du PAM et du PI au gouvernement et dans le parlement, la participation de l’USFP passe au second plan», juge Abdelhamid Benkhattab.

Lire aussi :Futur gouvernement : les attentes des opérateurs économiques

«On pourrait éventuellement dire qu’il pourrait y avoir un changement dans les jours à venir et voir l’USFP intégrer le gouvernement, mais d’un autre côté, on peut aussi facilement s’en passer», dit-il.

Driss Lachguar, premier secrétaire de l’USFP, a clairement affiché dimanche la volonté du parti de la fleur de faire partie du gouvernement, assurant attendre une offre “convenable” de la part de Aziz Akhannouch.

«Nous allons voir comment les négociations vont se développer et quelles seront les issues dans les jours à venir. Aujourd’hui, il est sûr qu’on ne peut pas faire participer tous les partis dans le gouvernement», souligne le professeur avant d’ajouter : «Le Chef du gouvernement désigné par le roi Mohammed VI va devoir faire des choix notamment pour le MP et l’UC sachant que ces deux partis ont largement soutenu Akhannouch et ont expérimenté le travail à ses côtés».

De son côté, Hicham Berjaoui, politologue et professeur à l’Université Cadi Ayyad à Marrakech, estime que le MP et l’UC ont davantage de chances que l’USFP de rejoindre la majorité : «Si l’on raisonne en termes de compatibilité et de logique, je pense que le MP et l’UC font partie de la même famille politique que le RNI. Ils sont à mon sens plus proches de faire partie de la majorité que l’USFP», souligne Berjaoui.

Lire aussi :Gouvernement Akhannouch : des défis sociaux et économiques à relever

Notre interlocuteur ajoute que même si le MP et l’UC rejoignent l’opposition, ce serait une opposition molle. «Que ce soit au niveau du programme ou de leur histoire, ils ont plusieurs points en commun avec le RNI. Leur présence en opposition n’aurait aucun sens», juge notre intervenant.

D’après le360, l’annonce de l’ossature du futur gouvernement serait imminente. Selon la même source, il est fort probable que la majorité ne regroupe que le RNI, le PAM et le PI. Le360 indique que jusqu’à présent Driss Lachgar, leader de l’USFP, n’a pas reçu d’offre de participation de son parti à la future coalition, malgré l’appel adressé dimanche dernier à Aziz Akhannouch.

Que va faire donc le chef du gouvernement désigné par le roi Mohammed VI ? Comment compte-t-il gérer cette situation qui constitue pour lui, un premier vrai test dans sa mission de chef désigné de l’exécutif ?

Le temps presse. Il est aujourd’hui essentiel de constituer le gouvernement avant la prochaine rentrée parlementaire qui aura lieu dans un peu plus de deux semaines (8 octobre 2021). Partant de là, les alliances gouvernementales seront dévoilées cette semaine et la formation gouvernementale au complet sera probablement annoncée la semaine prochaine quand la majorité sera parvenue à l’attribution des postes ministériels et à un accord sur la présidence des deux Chambres du Parlement. Affaire à suivre.

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