Abdelaziz Bouteflika n’est plus. L’ex-président algérien a succombé vendredi dernier à une longue maladie qui l’a handicapé et l’a tenu loin des caméras pendant près d’une décennie. Il est le présidentqui est resté le plus longtemps au pouvoir en Algérie (19 ans 11 mois et 6 jours), avantde se retirerle 2 avril 2019 sous la pression du mouvement populaire, Hirak.
Lire aussi :Algérie : le gouvernement peine à mettre fin au Hirak
Bouteflika détient aussi un autre record avec sa carrière politique longue de 57 ans. En effet, le défunt a intégré le gouvernement algérien en 1962 à l’âge de 25 ans seulement. Il occupaitle poste de ministre de la Jeunesse, des Sports et duTourisme. Près d’un an plus tard, il est promu ministre des Affaires étrangères, un poste qu’il occupera durant plus de 15 ans. Il accumulera ensuite différentes fonctions (membre du Conseil de la révolution, président de l’assemblée générale des Nations unies, ministre d’État et conseiller auprès du président Boumedienne) jusqu’à prendre les rênes du pouvoiren avril 1999 après une longue traversée du désert.
Une réaction médiatiquetrès “froide”
Dans l’opinion publique algérienne, le décès de Bouteflika est passé inaperçu “ou presque”. Mis à part les drapeaux mis en berne «pendant trois jours» à partir de samedi dernier, les radios et télévisions ont continué à diffuser de la musique et aucune notification n’a été faite sur la date et le lieu de sesfunérailles. Dans la rue, les impressions des citoyens algériens sont mitigées. Les uns pensent que ses quatremandats au pouvoir neméritent pas les hommages et éloges, car “il n’a rien fait pour le pays”, tandis que d’autres estiment que le pays s’est amélioré durant cette période.
L’agence de presse française AFP souligne que lors de ses funérailles organisées cedimanche,l’ex-chef d’État a eu droit à bien moins d’honneurs que ses prédécesseurs. Globalement, ledécès de Bouteflika n’a pas été accompagnéde louanges. Il faut dire que depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, Bouteflika a complètement disparu de la scène nationale algérienne jusqu’àsa destitution en avril 2019. Ce qui expliquerait probablement cette froideurpopulaire.
Entre Bouteflika et le Maroc, l’armée algérienne a joué les trouble-fêtes
Entre Bouteflika et le Maroc, aucune rancune n’a été signalée par le passé. Cependant, l’armée algérienne a tout fait pour envenimer cette relation. Selon le site Maroc diplomatique, Bouteflika l’aurait lui-même confié à une journaliste libanaise. Le défunt aurait mentionné qu’il n’avait pas d’autre choix que de se plier aux thèses de l’armée, faute de quoi, il serait exécuté comme Boudiaf.
Trois mois après son intronisation à la présidence algérienne, Bouteflika a même assisté aux funérailles du roi Hassan II, ce qui présageait un bon avenir pour les relations bilatérales dans le futur. Mais l’armée algérienne est une nouvelle fois entrée dans le jeu. Cette dernière a accusé le Maroc d’être derrière les attentats du 11 décembre 2007 à Alger. Un attentat meurtrier qui avait fait 37 morts et 177 blessés.
Lire aussi :Analyse de la main tendue du roi Mohammed VI à l’Algérie
Aussitôt, et de peur de subir le même sort que son prédécesseur Boudiaf,froidement assassiné sous les yeux des Algériens en 1992, Bouteflika n’a eu d’autres choix que d’attaquer verbalement le Maroc et livrerdès lors une guerre indirecte, notamment en ce qui concerne la question du Sahara. Le président Bouteflika a également refusé d’ouvrir les frontières fermées depuis 1994.
En 2013, Bouteflika a accusé le Marocde ne pas respecter les droits de l’Homme dans le Sahara. Le roi Mohammed VI avait répondu dans un discours à la nation que le Maroc «n’a pas à recevoir de leçons dans ce domaine,surtout de ceux qui bafouillent systématiquement les droits de l’Homme». Cependant, et de façon générale, le Maroc ne s’est jamais montré rancunier envers le président algérien même quand il a été au cœur des crises Maroc-Algérie durant la période ou il était chef de la diplomatie algérienne.
La plus grande preuve que le Maroc ne fait pas dans la rancune est le dernier message adressé par le roi Mohammed VI à l’Algérie. Le lendemain de la mort d’Abdelaziz Bouteflika, le Souverain a envoyé un message de condoléances et de compassion au président algérien Abdelmajid Tebboune. Dans le texte, le roi Mohammed VI affirme avoir appris avec une “profonde affliction” et une “vive émotion”, la nouvelle du décès de l’ancien président algérien et dit se remémorer «les attaches particulières qui liaient le défunt au Maroc, que ce soit lors des périodes de l’enfance et des études dans la ville d’Oujda ou encore au temps du militantisme pour l’indépendance de l’Algérie sœur», ajoutant que l’histoire retient que feu Bouteflika a «marqué une importante phase de l’histoire moderne de l’Algérie».
Lire aussi :Discours royal : main tendue et sensibilisation patriotique
Enfin, le Souverain a adressé un message de condoléances et de compassion aux membres de la famille de l’ancien président priant Dieu de leur accorder patience et consolation, de rétribuer amplement le défunt et de l’accueillir dans son vaste paradis parmi les vertueux.
Akhannouch revient sur l’augmentation des salaires
Politique - Le gouvernement mise sur l’implication des administrateurs et cadres administratifs pour réussir la généralisation de la protection sociale, explique Akhannouch.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Le roi Mohammed VI opéré ce dimanche à Rabat
Rédaction LeBrief - 8 décembre 2024Le prince Moulay Rachid a représenté le Roi à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris
Politique - Le prince Moulay Rachid a pris part à la cérémonie de réouverture de la cathédrale de Notre-Dame de Paris .
Mbaye Gueye - 8 décembre 2024Entretien de Ould Errachid avec le vice-ministre panaméen des Affaires étrangères
Politique - Mohamed Ould Errachid a rencontré à Panama City Carlos Guevara Mann, vice-ministre des Affaires étrangères chargé des questions multilatérales.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Bourita reçoit le président de l’Assemblée nationale de la Mauritanie
Politique - Le Maroc et la Mauritanie confirment leur volonté de renforcer leurs relations, comme en témoigne la rencontre entre Bourita et Bemba Meguett.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Un Symposium international célèbre la justice transitionnelle à Rabat
Politique - Sous le patronage du roi Mohammed VI, un Symposium international sur la justice transitionnelle a débuté à Rabat.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Le Roi adresse un message aux participants au Symposium international sur « la Justice transitionnelle »
Politique - Le roi Mohammed VI a adressé un message aux participants au Symposium international sur « la Justice transitionnelle », organisé à Rabat
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024CDM 2030 : la BAD investit 650 M€ au Maroc
Politique - Le président de la BAD, a annoncé l’élaboration d’un projet de financement de 650M d’euros, destiné au développement des infrastructures ferroviaires et aéroportuaires du Royaume.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Akhannouch revient sur l’augmentation des salaires
Politique - Le gouvernement mise sur l’implication des administrateurs et cadres administratifs pour réussir la généralisation de la protection sociale, explique Akhannouch.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Collectivités territoriales : des défis structurels pointés par la Cour des comptes
Politique - Le rapport annuel 2023-2024 de la Cour des comptes met en lumière les dysfonctionnements persistants dans la gestion des collectivités territoriales.
Farah Nadifi - 19 décembre 2024FAR : «En avant, marche !»
Hafid El Jaï - 16 janvier 2021Jordanie : présentation de la gestion marocaine des ressources en eau
Politique - Lors de la 16e session du Conseil ministériel arabe de l'eau, Nizar Baraka a mis en avant l’expérience du Maroc
Farah Nadifi - 28 novembre 2024A Tanger, la régionalisation avancée en quête d’un nouveau souffle
Politique - À Tanger, les débats battent leur plein lors des Assises nationales de la régionalisation avancée.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Khalid Aït Taleb : « 80% du matériel médical est inutilisé »
Politique - Devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, a révélé que “80% des équipements médicaux ne sont pas utilisés”.
Mouna Aghlal - 5 août 2022PLF 2025 : la première partie adoptée à la majorité par la Chambre des représentants
Politique - La Chambre des représentants a approuvé, vendredi matin lors d’une séance plénière, la première partie du PLF 2025.
Ilyasse Rhamir - 15 novembre 2024Forces auxiliaires : un corps de supplétifs ?
Composante essentielle du Makhzen marocain. Les Forces auxiliaires Maroc sont chargées du maintien de l'ordre public. Obtenez des informations précieuses sur Lebrief.
Hafid El Jaï - 16 juillet 2022