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Qui sera le prochain chef du gouvernement ?

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Aziz Akhannouch, Mohamed Benchaaboun, Moulay Hafid Elalamy… Qui sera le successeur de Saad Dine El Otmani à la tête du gouvernement ? C’est au roi Mohammed VI que reviendra la tâche de décider de l’identité du prochain patron de l’exécutif. Par ailleurs, les tractations entre partis démarreront bientôt et seront suivies de très près par l’opinion publique. Détails.

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Les résultats des élections législatives sont connus, l’heure est aux spéculations quant à l’identité du prochain chef du gouvernement. Une seule certitude, ce sera une figure du Rassemblement national des indépendantistes (RNI), parti vainqueur de ces élections législatives 2021.

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Parmi les noms qui circulent dans les coulisses, on cite : Aziz Akhannouch, actuel président du parti et ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration et Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique. Zoom sur ces 3 profils.

1 – Aziz Akhannouch

Natif de Tafraout, Aziz Akhannouch (60 ans) se présente comme un sérieux candidat à ce poste. Akhannouch est ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts du Maroc depuis 2007. Il est aussi l’un des hommes les plus riches du royaume avec une fortune estimée selon Forbes à 1,9 milliard de dollars. Une fortune qu’il détient grâce notamment à une soixantaine d’entreprises en son nom, notammentAkwa Group (Afriquia, Tissir Gaz, Speedy,Maghreb Oxygène). Akhannouch est aussi une personnalité appréciée en haut lieu. Homme de confiance, Akhannouch a réalisé un travail appréciable avec le pilotage du Plan Maroc Vert et du nouveau Plan Génération Green.

Lors de sa prise de parole après les résultats des législatives, le leader du RNI a souligné que son programme électoral, composé de 5 engagements et 25 mesures, constituera la base de la négociation avec les partis nationaux «afin de construire un cadre fort et une majorité harmonieuse».

2 – Mohamed Benchaâboun

Mohamed Benchaâboun (59 ans) est également l’un des principaux personnages qui pourrait aspirer à ce poste. L’argentier du royaume occupe le poste de ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration depuis août 2018. Avant cela, il était à la tête de la Banque centrale populaire (BCP) et de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT). Il est également expert auprès du Fonds monétaire international (FMI).

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En juin dernier, Mohamed Benchaaboun a reçu le trophée de ministre des Finances de l’année lors des African Banker Awards. Une reconnaissance de taille qui illustre les efforts fournis par Benchaâboun sur plusieurs plans notamment dans la réduction de l’impact économique de la crise sanitaire.

3 – Moulay Hafid Elalamy

Un des hommes les plus respectés sur la scène politique nationale, Moulay Hafid Elalamy (MHE), 61 ans, a occupé plusieurs postes de responsabilité au royaume, notamment celui de président de la CGEM (2006-2009). En 2005, il crée le groupe Saham qui deviendra un quart de siècle plus tardun groupe leader,présent dans 30 pays à travers le monde et avec plus de 50.000 collaborateurs.La fortune de MHE est estimée à 620 millions de dollars, cela fait de lui le 40e homme le plus riche d’Afrique.

Contacté par LeBrief, le politologue Hicham Barjaoui pense qu’Akhannouch sera le prochain chef du gouvernement : «Avec ce que l’on a vécu avec Benkirane et El Otmani, le Roi a normalement consacré une coutume constitutionnelle à la suite de laquelle il nomme en tant que chef de gouvernement, le premier responsable du parti gagnant».

Et d’ajouter : «Concernant Akhannouch, je pense qu’il est capable de mener cette mission. De toute façon, je trouve que sur le plan économique et social, le RNI a fait un travail remarquable. De plus, ils n’ont jamais adopté de discours agressifs ou violents surles sujets sociaux à la différence des responsables ministérielsdu PJD qui ont été provocateurs», juge notre intervenant. Hicham Barjaoui donne l’exemple de Mohamed Benchaaboun qui a récemment proposé d’intégrer les enseignants contractuels dans le Budget général de l’État.

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Le profil qui sera désigné par le roi Mohammed VI devra conduire les tractations avec les autres partis politiques afin de former le prochain gouvernement. Assistera-t-on à une alliance RNI-PI-PAM ou une alliance RNI-PI-USFP-MP ? L’UC pourrait-elle nourrir de l’espoir de rejoindre la majorité avec ses 18 sièges obtenus en 2021 ? Seul l’avenir nous le dira. En tout cas, le RNI aura moins d’un mois pour se décider, car la rentrée parlementaire est prévue pour le 8 octobre prochain.

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