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Alors que les talibans passent du statut de rebelle à celui de gouvernement, ils sont confrontés à un nombre croissant de protestations contre leur régime, deux personnes ayant été abattues lors d’une manifestation dans la ville de Herat. La formation d’un exécutif leur permettra de renforcer leur contrôle total sur l’Afghanistan, et ce, après leur prise du pouvoir et le retrait définitif des troupes américaines du pays.
Les talibans, célèbres pour leur règne brutal et oppressif de 1996 à 2001, avaient promis un gouvernement plus inclusif cette fois-ci. Cependant, tous les postes de responsabilité ont été confiés à de ferventspartisans de leur politique intransigeante et à des membres du réseau Haqqani,lafaction la plus violente du mouvement, connue pour ses opinions extrémistes.
Ainsi, le mollah Mohammad Hassan Akhund, un ministre de premier plan pendant le règne des talibans dans les années 1990, a été nommé Premier ministre par intérim, a déclaré le principal porte-parole du groupe lors d’une conférence de presse à Kaboul. Le mollah Yaqoob, fils du fondateur des talibans et défunt chef suprême, le mollah Omar, a été nommé ministre de la Défense, tandis que le poste de ministre de l’Intérieur a été confié à Sirajuddin Haqqani, chef du redoutable réseau Haqqani. Le cofondateur des talibans, Abdul Ghani Baradar, qui a supervisé la signature de l’accord de retrait des États-Unis en 2020, a été pour sa part nommé vice-premier ministre. Aucune femme n’a été désignée dans ce nouveau gouvernement.
De son côté, Hibatullah Akhundzada, le chef suprême des talibans, a assuré que le nouveau gouvernement « s’efforcera de faire respecter les règles islamiques et la charia ». Bien qu’ils se soient engagés àadopter un régime plus modéré et ouvert que le précédent, la nouvelle composition de l’exécutif indique que les promesses des talibans ne vont pas être tenues. Autre preuve que le mouvement n’a guère l’intention de procéder à des réformes significatives, son porte-parole Zabihullah Mujahid a annoncé le rétablissement du ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice. Sous l’ancien régime taliban, ce ministère était chargé d’arrêter et de punir les personnes qui ne respectaient pas l’interprétation restrictive de la charia des rebelles.
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