Le gouvernement a annoncé dans la soirée du lundi 6 septembre le report de la rentrée scolaire 2021-2022 au 1er octobre. Initialement prévu pour le 6 septembre, le retour en classe avait déjà été reporté la semaine dernière au 10 du mois courant. C’est dans un communiqué de presse que le ministère de l’Éducation nationale (MEN) a annoncé cette nouvelle. Il a cité plusieurs facteurs pour justifier cette décision, notamment les craintes d’une recrudescence des contaminations à la Covid-19 malgré l’amélioration enregistrée dans le pays ces derniers jours.
La tutelle souligne que cette mesure concerne l’ensemble des établissements scolaires et universitaires, les centres de formation professionnelle, les établissements d’enseignement traditionnel privés et publics, ainsi que les écoles de missions étrangères. Pour le département de Saïd Amzazi, ce report permettra d’optimiser dans le respect du principe d’équité et d’égalité des chances les conditions de l’adoption du mode de «l’enseignement présentiel», notamment pourles élèves, les étudiants et les stagiaires de la formation professionnelle.
Il s’agit, selon le communiqué du MEN, d’une décision qui vise à assurer l’amélioration de la situation épidémiologique du pays, à préserver les acquis réalisés dans la lutte contre la Covid-19 et à maintenir la courbe descendante des cas positifs. Grâce à ce décalage d’un mois, poursuit la même source, la campagne de vaccination pourra avancer vers l’objectif de l’immunité collective, surtout après l’immunisation d’une grande partie des adolescents de 12 à 17 ans et des jeunes de plus de 18 ans. Et d’ajouter que ce report s’explique aussi par «le souci de généralisation de l’accès à la vaccination pour tous les élèves ciblés par cette opération, qui ouvre la voie à la réalisation de l’immunité collective, et la nécessaire protection de la santé et de la sécurité de nos filles et fils élèves ainsi que des cadres pédagogiques et administratifs et tous ceux qui fréquentent les établissements scolaires, universitaires et de formation».
La colère des parents d’élèves
Suite à l’annonce du report de la rentrée scolaire, plusieurs voix se sont levées pour exiger des explications et l’annulation de cette décision. Certains parents d’élèves des missions françaises et des écoles privées du Maroc dénoncent même que cette mesure vise principalementà les forcer à vacciner leurs enfants. Pour eux, cette décision est «scandaleuse», «honteuse», «inacceptable», et confirme «l’incompétence du gouvernement». D’autres ont pour leur part déploré que ce report affecte leur retour au travail après les vacances estivales. Aussi, de nombreux tuteurs s’inquiètent pour le retard cumulé par leurs enfants depuis le début de la pandémie de la Covid-19 et l’impact de cette prolongation de vacances sur leur épanouissement scolaire.
«On ouvre les centres commerciaux, les plages, les quartiers marchands, etc. où la distanciation sociale n’est pas respectée, et on ferme les écoles. C’est l’éducation qui en pâtit alors que c’est la base de la société. C’est contradictoire. Le gouvernement ne prend pas les mesures là où il le faudrait», lancent deux parents. Au milieu de cette colère générale, une pétition adressée au MEN, intitulée «Non au report de la rentrée scolaire ! Laissez les organismes scolaires démarrer», a été mise en ligne. Au moment où nous mettant cet article sur papier, le nombre de parents signataires a atteint 4.608 personnes.«Les enfants et les étudiants doivent pouvoir retrouver un rythme de vie et d’apprentissage, indispensables à leur équilibre. Les écoles, les lycées et les universités doivent pouvoir préparer et démarrer leur rentrée scolaire, en accord avec les parents», martèlent les militants, tout en annonçant l’organisation imminente d’une série de manifestations.
Quid des moins de 12 ans ?
Si le report de la rentrée scolaire des 12-17 ans peut est justifié par le lancement d’une campagne de vaccination les concernant, qu’en est-il alors des enfants de 6 à 12 ans ? Pour l’un des dirigeants politiques, retarder le retour en classe de cesenfants menace davantage leur santé. Il a martelé qu’en plus de les priver de l’apprentissage de l’écriture et de la lecture, ce report va «les laisser une vingtaine de jours de plus en vacances, les poussant à la rue pour jouer», s’exposer au virus et le faire propager. Selon lui,à l’école les jeunes apprenants sont plus protégés de la Covid-19, car ils doivent porter des masques et respecter les mesures barrières. Ainsi, la décision du MEN risque d’avoir plus d’effets négatifs que positifs.
Enfin, concernant l’opération de vaccination des adolescents, elle se poursuit au fur et à mesure dans le pays. À 11h 30 ce lundi 6 septembre, ils étaient 290.650 jeunes à avoir reçu la première dose de vaccin anti-Covid-19. 163.240 élèves ont reçu le vaccin américain Pfizer, tandis que 127.410 ont reçu le vaccin chinois Sinopharm, précise docteur Saïd Afif, président d’InfoVac et membre du Comité technique et scientifique de vaccination. Ce dernier a assuré que la campagne se déroule dans de bonnes conditions grâce à une étroite collaboration entre les secteurs publics et privés de la santé.
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