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À l’approche du 8 septembre, date de la tenue des communales, Marrakech et ses habitants retiennent leur souffle. Depuis 2015, la ville a prévu d’importants chantiers et programmes d’infrastructure pour améliorer ses services. Un grand complexe culturel baptisé « le pôle citoyen » a été créé dans ce sens au quartier M’hamid proche de l’aéroport pour offrir une vingtaine de services, dont un théâtre, une salle de cinéma, des espaces de jeux et de sports pour les jeunes. Le Conseil de la ville a également lancé un certain nombre de projets visant à promouvoir le secteur du tourisme ainsi que les fondouks de l’ancienne médina. Ces derniers ont bénéficié en plus du soutien financier du programme de rénovation et de la commune.
Le projet « Marrakech, cité du renouveau permanent », lancé en janvier 2014, a pour sa part permis à la ville ocre d’accélérer son développement urbain et démographique, et ce, grâce à une enveloppe globale de 6,3 milliards de DH (MMDH). Ce programme a pour objectif de valoriserle patrimoine culturel, d’améliorerla mobilité et l’intégration urbaine, de promouvoirla bonne gouvernance et de préserverl’environnement, notamment en réaménageant les espaces verts de la ville.
De plus, la grande décharge de déchets urbains ménagers qui exacerbait la pollution environnementale de Marrakech a également été délocalisée vers l’extérieur de la ville, etse situe désormais dans la commune d’El Mnabha. Ladite commune se conformeauxnormes internationales en termes de protection de l’environnement et utilise des technologies à même de minimiser la dangerosité des déchets et de leurs résidus toxiques.
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Les problèmes de la ville
Incapables de réunir le budget nécessaire pour tenir ses promesses, les responsables de la gestion de Marrakech avouent qu’ils n’ont pas été en mesure de finaliser le dossier du transport urbain et de fluidifier la circulation croissante. Bien que leur réalisation ait été prévue au cours des six dernières années, les trémies qui devaient désengorger les grandes artères de la ville rouge n’ont pas été construites. Ce projet, qui a fait l’objet d’une convention actée par le ministère de l’Équipement, n’est encore qu’en phase d’étude au sein de la tutelle, alors que pendant chaque période de vacances, la ville est assiégée de véhicules extérieurs et est paralysée par les embouteillages.
Autre difficulté de taille que la commune urbaine de Marrakech doit résoudre : le retard de paiement des services de délégataires. Les responsables expliquent ce retard par les effets de la pandémie de la Covid-19. Ainsi, Pizzorno etSOS NDD, anciens délégataires des services de propreté ainsi que l’actuel prestataire en charge de l’éclairage, la SDL Hadirat Al Anouar, peinent à voir leurs factures réglées.De plus, la commune a sollicité une autorisation spéciale pour un rallongement de budget auprès de la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) afin d’absorber les déficits et honorer ses engagements.
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Les attentes des Marrakchis
Les habitants de Marrakech dénoncent de leur côté l’incapacité des responsables de la commune à livrer le bilan de leurs réalisations durant les six années écoulées, et affirment qu’aucune transformation majeure n’a été effectuée. Ils soulignent que sansce bilan, il est difficile de mesurer l’ampleur des retards de réalisation et l’état d’avancement des chantiers prévus de la ville.Les Marrakchis ajoutent aussi que le déménagement de la décharge n’était pas le fruit des efforts de la commune de leur ville, mais plutôt ceux de plusieurs communes voisines. À la veille des prochaines communales, ils exigent du Conseil de la ville plus de disponibilité pour répondre à leurs questions, plus de transparence en termes de projets et de leur état d’avancement, plus d’attention et de considération des doléances des citoyens et plus de visibilité quant à leurs actions et chantiers de développement de la ville. Ils insistent aussi sur la nécessité d’assurer le suivi et l’entretien des projets liés au programme « Marrakech, cité du renouveau permanent » et de respecter les échéances de livraison. Enfin, les habitants de la ville souhaitent que la prochaine équipe communale revoie le plan routier de la ville et qu’elle établisse une stratégie pour fluidifier la circulation et les déplacements.
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