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Dix jours après l’annonce de la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie, le sujet est plus que jamais d’actualité. En effet, des pays arabes et étrangers tentent de jouer le rôle d’intermédiaire et convaincre l’Algérie à renoncer à cette décision. C’est le cas du Koweït, le Cheikh Ahmed Nasser Al-Mohammed Al-Sabah, ministre koweïtien des Affaires étrangères, a eu mardi deux entretiens téléphoniques avec Nasser Bourita, et son homologue algérien, Ramtane Lamamra. L’objet de ces appels est la discussion «des solides relations bilatérales et des derniers développements sur les scènes régionales et internationales», rapporte l’agence de presse officielle koweïtienne. Cet appel du Koweït avait été précédé la semaine dernière par ceux du ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry et de son homologue saoudien, Faisal bin Farhan. Lundi, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ismail Ould Cheikh Ahmed, avait également fait de même contactant les deux ministres des Affaires étrangères marocainet algérien.
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Le Gazoduc Maghreb-Europe, l’unique véritable victime de la rupture
S’il y a bien un projet qui risque d’être réduit à néant après l’annonce de cette rupture des relations diplomatiques maroco-algériennes, c’est bien le gazoduc Maghreb-Europe. Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie et des Mines a fait part de sa volonté de ne pas renouveler le contrat qui arrive à expiration en octobre prochain.
L’Algérie a affirmé la semaine dernière que l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel algérien seraient désormais assurés via son gazoduc (Medgaz) reliant directement les deux pays, sans passer par le Maroc. Même si le Royaume s’est dit pour le maintien du Gazoduc Maghreb-Europe, puisqu’il reçoit des revenus financiers sous forme de droits de transiten plus de prélèvementsannuels de gaz naturel (7 % des quantités acheminées selon Middle East Eye), il a d’autres pistes à explorer.
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Grâce à sa vision à moyen et long terme, Le Royaume a pu anticiper le manque qu’il pourrait y avoir en termes d’approvisionnement en énergie en mettant en place des centrales thermiques à charbon, notamment à Jorf Lasfar et Safi. À cela s’ajoutent les centrales solaires et éoliennes (dont la grande centrale Noor de Ouarzazate) et une possibilité d’échange d’électricité avec certains pays européens. Par ailleurs, le Royaume est en train d’investir sur un gazoduc reliant le Maroc au Nigeria en passant par plusieurs pays africains,un réseau de transport permettant de relier l’ensemble des composantes du futur plan gazier africain qui reliera plusieurs pays du continent (Nigeria-Sénégal-Mauritanie-Maroc).
L‘étude de faisabilité est achevée au Nigeria et la décision finale de financement est en cours de validation. Le projet devrait coûter entre 25 et 50 milliards de dollars et permettra de favoriser l’intégration économique de la région.
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Des échanges commerciaux qui se dégradent de plus en plus
Les relations maroco-algériennes n’ont jamais été au top niveau que ce soit sur le plan politique ou commercial. L’Algérie est le 26e client et le 21e fournisseur du Maroc. Sur les dix dernières années, les échanges commerciaux entre les deux pays ont enregistré une très forte baisse. Le montant de ces échanges commerciaux a été divisé par trois depuis 2014.
Aujourd’hui, face à l’escalade de la tension politique, nul ne peut prévoir si les deux pays réussiront à retrouver un climat de paix. Une chose est sûre, en refusant la main tendue du roi Mohammed VI et compte tenu de la situation économique et surtout sociale que vit l’Algérie, Abdelmajid Tebboune risque de regretter sa position. Affaire à suivre.
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