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Bien que prévisible au vu des derniers événements etla montée en escalade constatée ces dernières semaines par nos voisins algériens, l’annonce de la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie a fait réagir plusieurs pays. La France a appelé l’Algérie à revenir à une logique de « dialogue » avec le Maroc dans l’intérêt de la « stabilité » au Maghreb.
«La France reste naturellement attachée à l’approfondissement des liens et au dialogue entre les pays de la région, pour en consolider la stabilité et la prospérité», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
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De son côté, l’État des Émirats arabes unis a exprimé, mercredi, son regret quant à la décision de rompre les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie. Dans un communiqué, Cheikh Abdullah Bin Zayed Al Nahyan, ministre émirati des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a affirmé que son pays tient constamment à la solidité des relations arabes positives, à leur unité et à leur développement pour servir les intérêts des peuples frères et renforcer leur prospérité.
«L’État des Émirats arabes unis a toujours œuvré pour approfondir et renforcer les relations arabes, et de ce point de vue, il déplore les développements en cours entre l’Algérie et le Maroc, et la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays», a déclaré le ministre dans ce communiqué publié sur le site Web du ministère.
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Par ailleurs, la Libye a déploré la crise, appelant Alger et Rabat « à la retenue »et « à éviter l’escalade ». Dans un communiqué publié sur Facebook, Tripoli a invité les deux pays à «s’accrocher aux principes et aux objectifs communs qui ont mené à la création de l’Union du Maghreb arabe (UMA)».
L’OCI, la Ligue arabe et l’UEréagissent également
L’Organisation de la coopération islamique (OCI) et la Ligue arabe ont également appelé l’Algérie et le Maroc au « dialogue » et à la « retenue ». Basée en Arabie Saoudite, plus précisément à Jeddah, l’OCI a appelé les deux pays au « dialogue pour résoudre les divergences éventuelles », souligne un communiqué.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a, de son côté, exhorté mardi soir Alger et Rabat «à faire preuve de retenue et éviter une nouvelle escalade». Commentant la dégradation des relations entre les deux poids lourds du Maghreb, l’Arabie saoudite, puissance régionale, a elle aussi adopté un ton conciliant.
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«Le royaume (…) appelle les deux pays à prioriser le dialogue et la diplomatie pour ouvrir un nouveau chapitre dans les relations (…) afin de garantir la sécurité et la stabilité», a dit mercredi le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un bref communiqué.
Pour sa part, l’Union européenne (UE) a demandé aux deux pays de trouver une solution « diplomatique et durable » pour régler la situation actuelle. «Nous espérons une solution diplomatique et durable qui résoudra la situation actuelle et qui sera obtenue rapidement et au profit des deux pays, de leur population et de l’ensemble de la région méditerranéenne», a déclaré Peter Stano, le porte-parole de la Commission européenne aux Affaires étrangères.
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L’Union européenne s’est même portéevolontaire à jouer le rôle d’intermédiaire dans ce conflit : «L’UE est prête à aider, soutenir et assister ses partenaires si cela lui est demandé pour parvenir à une solution à tout différend. Dans ce cas, nous sommes prêts à assister les deux pays dans tous leurs efforts pour trouver une solution diplomatique et durable», ajoute Peter Stano.
Le Maroc, un “bouc émissaire”
La presse a également réagi en masse ce jeudi. Le journal français Libération souligne qu’en décidant une rupture unilatérale des relations diplomatiques avec le Maroc, le régime algérien, « aux abois (…) et fragilisé sur le front interne », cherche des « boucs émissaires ».
Le quotidien précise que «le gouvernement algérien a fait l’objet de nombreuses critiques pour sa gestion des incendies en Kabylie mettant en évidence la faiblesse du régime. Aux abois, élu avec une abstention record, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, cherche des boucs émissaires», souligne le journal ce jeudi.
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Le même constat est établi par le célèbre historien Bernard Lugan. Dans une publication sur son blog personnel, ce dernier souligne que l’Algérie traverse une très profonde crise économique, politique, institutionnelle et identitaire. Face à cette crise, «Il lui faut donc tenter de rassembler les énergies nationales et pour cela, depuis l’indépendance, elle a toujours eu recours à deux boucs émissaires : la France et le Maroc. Actuellement, pour des raisons diverses, elle a besoin de la France. Reste donc le Maroc», souligne Bernard Lugan qui espère que cette politique de fuite en avant ne débouchera pas sur une nouvelle Guerre des sables, comme en 1963.
Rappelons enfin que le Maroc a décidé de fermer dès ce vendredi son ambassade à Alger et rapatrier ses diplomates. D’après le360, l’ambassadeur Lahcen Abdelkhalek et l’ensemble du staff de l’ambassade marocaine vont être rapatriés ce vendredi par un avion de la Royal Air Maroc (RAM) dédié à cet effet.
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