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Le pass sanitaire pour stopper la pandémie

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Afin d’inciter les personnes non vaccinées à passer le cap, le Maroc pourrait imposer le pass sanitaire dans les espaces publics, les administrations et les transports en commun. Une procédure déjà établie dans certains pays internationaux et qui trace petit à petit son bout de chemin au Maroc. Par ailleurs, il a été décidé de limiter l’accès au territoire marocain aux détenteurs d’un pass sanitaire pour les pays qui disposent de ce document et d’un pass vaccinal ou un test PCR négatif de moins de 48h pour les pays qui ne disposent pas de pass sanitaire. Les détails.

Et si le pass vaccinal devenait obligatoire au Maroc ? Même si rien n’est encore officiel, la rumeur prend de plus en plus d’ampleur. En effet, le journal Al Ahdath Al Maghribia rapporte dans son édition du mercredi 25 août 2021 que le pass sanitaire a été discuté ce mardi lors d’une réunion de haut niveau au siège du ministère de l’Intérieur à Rabat. Pour l’heure, aucune date de mise en vigueur n’a été dévoilée.

Lire aussi :Covid-19 : vacciner, la seule voie de sortie de crise

Le quotidien précise que la généralisation du pass permettrait alors de lever les mesures de restrictions, mais aussi l’état d’urgence qui vient d’être prolongé jusqu’au 31 octobre. Le pass serait graduellement exigé dans les espaces publics, les différentes institutions ainsi que dans les transports en commun. D’après la même source, il sera même possible de généraliser plus tard le pass vaccinal dans les cafés, restaurants, les centres commerciaux, les universités, hôpitaux, cinémas, les théâtres, salles de sport et hammams une fois que la logistique le permettra.

Contacté par nos soins, Moulay Said Afif, membre du comité technique et scientifique de la vaccination anti-Covid-19souligne que l’obligation de pass sanitaire a toujours été l’une des recommandations du Comité scientifique : «Aujourd’hui, la balle est dans le camp du gouvernement, nous avons déjà livré notre avis sur la question. Nous avons toujours dit qu’il y a deux solutions pour en finir avec cette pandémie, le respect strict des mesures barrières et l’obligation du pass sanitaire dans les espaces publics. Quand on voit le non-respect du port de masque et de la distanciation dans la rue, il faut passer à la seconde solution», déclare Moulay Said Afif.

De nouvelles mesures pour l’accès au royaume

Le Maroc a décidé d’instaurer de nouvelles règles pour accéder au royaume. Parmi ces dernières, l’obligation de disposer d’un pass sanitaire, un pass vaccinal ou un test PCR négatif de moins de 48h. Certains pays tels que la France et les États-Unis ont placé le Maroc dans la liste rouge. Le Maroc est placé par la France auprès de pays tels que le Brésil, la Tunisie, l’Algérie, l’Afghanistan ou encore l’Afrique du Sud. C’est la première fois que le royaume est placé dans cette liste depuis le début de la pandémie.

France

Halte aux falsificateurs

Le Royaume va également sévir en cas de falsification de papiers (pass sanitaire, de certificats de vaccination, tests PCR). «Ces actes sont passibles de poursuites pénales, car ils sont de nature criminelle menaçant la santé et la vie des citoyens et compromettant la campagne nationale de vaccination qui se déroule de manière satisfaisante», souligne Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur. Pour le moment, la sanction aux falsificateurs n’est pas encore dévoilée, mais en France à titre d’exemple, la loi prévoit jusqu’à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende pour tout faux document. Pire, si vous avez réalisé un faux test alors que vous saviez que vous étiez positif à la Covid-19, un autre délit peut-être ajouté, celui de «mise en danger de la vie d’autrui». Il est sanctionné d’un an de prison et de 15.000 euros d’amende.

Lire aussi :Covid-19 : un nouveau challenge à relever

Rappelons que le pass vaccinal est téléchargeable sur le site liqahcorona.ma, il permet à son détenteur de se déplacer entre les villes à l’intérieur du royaume mais pas de circuler après le couvre-feu nocturne. Par ailleurs, il peut être présenté pour faciliter les déplacements à l’étranger, étant donné qu’il dispose d’un QR code international. Le gouvernement va-t-il donc adopter cette démarche dans l’objectif d’atteindre rapidement l’immunité collective ? Le temps nous le dira.

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