Hay Al Qaria, Tabriquet, Laâyayda, Hay Salam, Hay Rahma, Hay Karima, Hay Chamaou sont des quartiers populaires accueillant les nouveaux arrivants à Salé. Le taux de criminalité est assez élevé dans ces quartiers où les Slaouis ont de plus en plus de mal à s’aventurer la nuit. Le développement urbanistique anarchique et incontrôlé y est pour quelque chose, même si la ville a connu une mise à niveau ces dernières années avec une enveloppe de 5 milliards de DH (MMDH). Tristement célèbre pour son hôpital psychiatrique, le plus grand du Maroc et sa grande prison Zaki, Salé cache des joyaux urbanistiques qui feraient d’elle une destination touristique de premier ordre. Le projet d’aménagement de la vallée du Bouregreg qui avait pour objectif de remodeler les deux rives du fleuve devrait en principe profiter économiquement aussi bien à Salé qu’à Rabat. Mais ce levier de développement a plus servi Rabat que Salé même si cette dernière abrite la Marina, la Tour Mohammed VI et le Palais des congrès.
Lire aussi :Communales 2021 : les Casablancais s’impatientent
Les attentes des Slaouis
Les habitants de Salé attendent avec impatience un changement à travers les urnes. Déçus par le rendement des conseils communaux qui se sont succédé, l’impact de la mauvaise gestion sur le citoyen slaoui est palpable. «Nous avons atteint le stade où la vie sociale est un calvaire à Salé et notre espoir était de lutter contre la corruption endémique qui a anéanti l’économie de la ville», déclare un ancien élu slaoui. Mounia Habibi, militante associative assure pour sa part que les habitants de l’ancienne médina et de Sidi Moussa sont devenus méfiants envers les anciens élus. Ces derniers ont tendance à fermer les portes de leurs bureaux face aux citoyens dès qu’ils assurent leurs sièges au Conseil de la ville. C’est que les habitants de l’ancienne médina ont constaté que le programme complémentaire de réhabilitation de la médina doté de 900 millions de DH (MDH) n’a pas porté ses fruits. Certes, ce programme a permis de rénover les murs de l’ancienne ville et de sauver certains bâtiments menaçant ruine mais l’amélioration du cadre de vie des habitants de la médina n’a pas été concrétisée malgré des réclamations successives. Dans les siècles passés, les portes de la médina de Salé étaienthabituellement ouvertes le jour, fermées après le coucher du soleil, ou lorsque des événements importants survenaient. Aujourd’hui, elles sont ouvertes 24h/24 mais peu de personnes les franchissent pendant la nuit, non pas à cause du couvre-feu imposé pendant cette pandémie de Covid-19, mais parce que les agressions sont monnaie courante après le coucher du soleil. Parmi les autres doléances enregistrées auprès des services communaux: l’élargissement de voies, l’intégration d’équipements dans différents secteurs de la vie, l’éradication des bidonvilles, la construction d’équipements culturels… Les citoyens tiennent à ce que Salé ne soit plus la ville-dortoir accueillant uniquement les personnes qui travaillent à Rabat.
Lire aussi :Communales 2021 : les attentes des habitants de Fès
Des problèmes à régler
La ville de Salé a été longtemps marginalisée. Des déficits en matière d’infrastructures et d’équipements vitaux, d’intégration des jeunes et l’absence de toute initiative pour moderniser le tissu urbain ont accentué des fléaux comme le crime et la mendicité. Beaucoup de quartiers populaires de la ville de Salé se débattent dans de nombreux problèmes avec des ruelles dans lesquelles se répandent nids-de-poule, ordures et poussières. Les habitants des quartiers Al Inbiaat, Cheikh Mfaddel, Errahma et Dar Al Hamra jurent qu’aucune réparation ou asphaltage n’ont été faits depuis des années. Selon eux, les responsables communaux se concentrent uniquement sur les rues principales à proximité des administrations tandis que les rues situées dans les quartiers populaires sont exclues du plan d’entretien. Ce qui est perceptible chez le citoyen slaoui, c’est l’absence totale de communication avec les élus à l’exception d’un petit groupe d’entre eux qui sont actifs uniquement sur les réseaux sociaux. Les Slaouis ont le sentiment que le temps s’est arrêté dans leur ville. Il suffit de voir les taxis en piteux état avec leurpeinturedéfraichie. Depuis des décennies, la ville de Salé vit en dehors du développement. Malgré les budgets énormes et les programmes de réhabilitation qui ont été promus, les habitants ne voient aucune réalisation sur le terrain.
Les habitants de Salé ont besoin de maisons de jeunes, de foyers féminins, d’infrastructures sportives de proximité… Ils ont hâte de voir leur ville embellie, plus sécurisée, plus accueillante pour recevoir des visiteurs. Ceci ne peut se faire sans un plan de développement bien réfléchi et en phase avec les moyens dont dispose cette ville jumelle de Rabat, marginalisée, oubliée et surtout mal gérée.
Comment le gouvernement lutte contre le chômage ?
Politique - Lors d'une réunion à Rabat, le gouvernement a annoncé des mesures ciblées pour lutter contre le chômage et promouvoir l’inclusion économique.
Farah Nadifi - 12 décembre 2024Aziz Akhannouch rencontre la présidente de l’Assemblée nationale française
Politique - Aziz Akhannouch a reçu, ce jeudi à Rabat, la présidente de l’Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet.
Mbaye Gueye - 12 décembre 2024Maroc-France : renforcement de la coopération parlementaire
Politique - La coopération parlementaire entre le Maroc et la France a été au cœur des discussions tenues entre Ould Errachid et Larcher.
Rédaction LeBrief - 12 décembre 2024Maroc-France : un pacte pour une coopération parlementaire renforcée
Politique - Rachid Talbi Alami, et Yaël Braun-Pivet, ont signé mercredi à Rabat un protocole de coopération parlementaire.
Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024Casablanca au cœur des Assises de la régionalisation
Politique - Une rencontre de concertation régionale s’est tenue mercredi à Casablanca, en prévision des 2èmes Assises nationales de la régionalisation avancée.
Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024Abdellatif Ouahbi face au parlement
Politique - Abdellatif Ouahbi, s’est livré à l’exercice hebdomadaire des questions orales au niveau de la Chambre des conseillers. Il est revenu sur la nécessité pour le Maroc de voter le moratoire onusien qui annule la peine de mort.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024Le Maroc soutient les aspirations du peuple syrien à la stabilité et au développement
Politique - Nasser Bourita, a déclaré que le Maroc suit de près les évolutions importantes et rapides en Syrie et soutient les aspirations du peuple syrien.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024Bourita et Raila Odinga : entretien sur l’avenir de l’Union africaine
Politique - Nasser Bourita a reçu l’ancien premier ministre du Kenya, Raila Amolo Odinga, également candidat à la présidence de la Commission de l’UA.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024Au-delà de la langue, le Royaume s’éloigne du français
Politique - Les administrations, ainsi que les établissements publics, sont tenus d’utiliser les langues officielles de la Nation.
Atika Ratim - 5 juillet 2023Italie : inauguration du consulat honoraire du Maroc en Calabre
Politique - La ville italienne de Gioia Tauro a accueilli l’inauguration des nouveaux locaux du consulat honoraire du Maroc pour la région de Calabre.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024Renforcement des relations entre le Maroc et Sao Tomé-et-Principe
Politique - Le 28 novembre 2024, à Casablanca, le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, a accueilli Patrice Emery Trovoada, Premier Ministre de la République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe.
Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024Mali : Assimi Goïta plaide pour une réforme de la Constitution
Afrique, Politique, Politique - Le Colonel Assimi Goïta a présenté, le 20 mars, le projet de Constitution du Mali aux forces vives de la nation malienne
Nora Jaafar - 22 mars 2023Rabat : 22ème réunion de la Commission militaire mixte maroco-française
Politique - Les échanges ont porté sur la coopération militaire bilatérale et les enjeux sécuritaires régionaux et internationaux.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024Gérer les tensions entre l’Algérie et le Maroc
Afrique, Diplomatie, Politique - Depuis 2021, l’Algérie et le Maroc traversent une crise diplomatique marquée par une rupture des relations entre les deux pays.
Mbaye Gueye - 29 novembre 2024